Thursday, May 31, 2007

Tankas 2007 (X)


T10
.
La lourdeur de l'air
commence à se faire sentir
cette fin de mai;
La mollesse surgit
dans la langueur des jours longs .
.
P

Tankas 2007 (IX)


T9

La vie passera
malgré les desseins des hommes
pour y demeurer.
Mon future est mon présent
revêtu d'éternité.
.
P

Wednesday, May 30, 2007

Tankas 2007 (VIII)


T8

Comme le rêve flottant
du nénuphar dans l'étang
obscur et profonde,
mon âme hésite suspendue
sur le vide de l'existence.
..
P

Tankas 2007 (VII)


T7
.
La chaleur approche
et les nombrils fleurissent.
Floraison coquette;
joyeuse danse des ventres bouche bées
devant son propre affichage.
...
P

Hop-là. Charmante garcinette


Fantastique chant à la joie de vivre, à l'amour des frottements insouciants, aux bonnes actions des maîtresses coquines,... Comme une prière irrévérencieuse, comme une espièglerie badine, comme une plaisanterie malicieusemente savoureuse,...
Cet amusant rythme de manège que tourne et tourne et tourne... jusqu'à l'éblouissement; cette voix coloriste, expressive et belle, belle comme les gazouillements joyeux des oiseaux à l'aube.

Quelle femme! Une magnifique poétesse de l'ordinaire; un esprit perçant et fin, subtil et mordant; une parfaite psychologe du boulevard; une aigüe dissectrice de la conscience émotionnelle des femmes... et des hommes.

Enfin, merveilleuse Barbara, je faireai un toast à votre santé de femme redoutablement adorable.
.
Hop-là, Barbara
..
b

Tuesday, May 29, 2007

Belle, belle, belle... La Dame Brune

.

Il fait temps déjà ces voix dansèrent au son d'une très belle chanson... La délicate voix véloutée d'une rose rouge et la rêveuse voix métèquienne d'un jongleur ensemble pour créer cette merveille au rythme d'une valse boulevardienne


La Dame Brune, Georges Moustaki et Barbara (1968)
.
La Dame Brune, Georges Moustaki et Barbara (quelques années après)

Jouissez, s'il vous plait.
b

Tankas 2007 (VI)


T6

Au matin m'éveille
le trille joyeux des oiseaux
qui jouent insouciants.
Le printemps est arrivé
fleurissant l'automne tardive.
.
P

Monday, May 28, 2007

Tankas 2007 (V)

.
T5

On écoute un cri
déchirer la nuit tranquile:
l'alarme délatrice.
L'hibou a été surpris
par la mort de sa victime.

P

Tankas 2007 (IV)

.
T4

Dans la nuit rêveuse
oú le silence parle d'amour
avec les étoiles,
Je regarde le doux éclat
qui baise les joues de la lune.
.
P

Tankas 2007 (III)

.
T3

Le murmure des vagues
devient éphémère dentelle
au bord de la plage.
Ainsi, mon discours d'amour
devient écume fugitive.

P

Tankas 2007 (II)


T2

Oú va-t-il le vent?
Ce souffle qui caresse le rideau,
a-t-il une mémoire?
À l'arrivée de l'étè
mon âme devient aérienne.
.
P

Tankas 2007 (I)


T1

Je n'attends plus rien;
assis sur mon propre ennui
ma vie se passe lasse.
Mais le renouveau fleurit,
enivrant, autour de moi.

P

Thursday, May 24, 2007

Tormenta


Tormenta
.
El viento de Poniente
trae ya por el cielo
el algodón luciente
y el tenebroso acero
que preñado el vientre
de hielo y aguacero
darán, con ira urgente,
a luz el desconsuelo.
.
El ojo deslumbrado
por rayo incandescente
y el oído perturbado
por el tronar batiente
de un cielo desatado,
roto aguas ya su vientre,
asisten demudados,
testigos impotentes.
..
Llantos y gemidos,
dolor entre la gente
que ve cómo se han ido
sus sueños de repente
flotando por el río
de fango pestilente
que el cielo le ha parido
con cólera inclemente.

l

Wednesday, May 23, 2007

Le Pavillon des Pivoines III

L'Infance. Le Petit Palais des Baisers.

Kiyohara Monosuke regardait satisfait comme sa fille grandissait belle et dèlicate telle qu'une fleur de cerisier.
La petite fleur de cerisier avait déjà fait preuve d'une intelligence éveillée en apprenant très vite à parler et plus tard à lire et écrire les syllabares kanas -les seuls permis aus femmes-.
Nagiko avait toujours un sourire dessiné sur le visage même s'elle était mélancolique lorsque les jours gris et pluvieux d'automne qui la confinaient dans la chambre de la songerie (chambre à jouer pour les enfants).
Elle aimait marcher et galoper par les petits chemins du jardin, parmi les
parterres soigneusement disposés des pivoines, des crysanthèmes et des rhododendrons; des cérissiers, des pruniers et des pêchers; des terrasses de primevères oú elle aimait de se coucher pour sentir son douce parfum,... ou bien, regarder l'étang couvert ici et là par les feuilles des lotus comme s'il était un mosaïque multicolore oú les réflets des arbres, les nuages et l'azur se mêlaient au vert soit le brillant des feuilles tendres soit l'obscur des feuilles mûres des nénuphars parsemés par les aigrettes florals rougeâtres, blanches, violacées ou jaunes, des plantes déjà fleuries.

Mais elle aimait, surtout, regarder, elle était toujours regardant. Elle se passait les heures enregistrant dans son cerveau n'importe quelle image, évenement ou manifestation naturelle ou social qui arrivait autour d'elle. Sa capacité d'observation deviendrai exceptionnelle.
Sa mère disait, mi-amusante, mi préoccupée, << Cette fille mange avec les yeux >>, puisque parfois elle restait immobile pendant le repas, avec les lèvres mi-closes, en observant, à travers la fenêtre ouverte sur la cour intérieur, comment les abeilles volaient parmi les glycines mauves.

D'ailleurs Nagiko grandit sans problèmes remarquables. Sa vie fut facile jusqu'à...
À l'âge de neuf ans elle va connaître Keino -Keinosuke Ashikaga- le fils aîné de son oncle paternel Tadanobu Kiyohara, noble de 6º rang au service de l'empereur.


Keino
.
Keino était un enfant beau mais dèlicat, de peau très blanche et nets yeux marrons. Trop grand pour son âge -il avait 10 ans révolus- sa santé physique n'était pas très bonne. De caractère mélancolique et absent, son extreme sensibilité lui provoquait constants états de prostration.
Devant cette situation son père, recommandé par le médecin, avait déçu lui envoyer à la maison de son frère dans la campagne, aux alentours de la capitale et éloignée des soucis du Palais Impérial.
L'enfant va accepter avec résignation ce change dans sa vie. En outre, il n'était pas certainement très heureux parmi la formalité et l'étiquette de la cour oú les bruits, les courses et les cris,... se consideraitent de mauvais goût même pour un enfant.
Pour s'amuser, et quand sa santé le lui permettait, il passait beaucoup d'heures jouant au Go, quelque chose notoriement rare étant donné que il était encore très jeune.
Ainsi donc, Keino va arriver un jour de printemps à la Maison des Fleurs Perpétuelles -nommée ainsi parce qu'il y avait des fleurs dans les jardins pendant les quatre saisons de l'année.

Le Petit Palais des Baisers
.
Au jardin, éloigné de la maison principal, parmi les parterres de pivoines et la rive de l'étang, deux saules encadraient un endroit tranquille, réservé aux regardes, dont le sol était tapissé d'un moelleux manteau d'herbe et trèfles. Là, Nagiko allait d'habitude quand elle voulait demeurer seule. Là, elle laissait libre cours à son imagination. Là, elle se sentait comme une petite emperatrice. Elle l'appelait tendrement Le Petit Palais.

(à suivre)
b

Tuesday, May 22, 2007

Parenthèse: Barbara


Hommage
J'ai senti sur mon âme un souffle de beauté
et dans le coeur un enthousiasme inouï
en écoutant la voix de cette femme jolie
pleine de dramatique et mélodieuse clarté.

Les Mignons, Barbara

.Avec des yeux plus grands que le ventre,
Avec des mots plus grands que le coeur,
Ils entrent dans notre existence,
Côté tendresse, côté coeur, (...)

Ils nous découvrent, ils nous adorent,
Ils nous bercent avec des chansons,
Ils font bien d'autres choses encore,
Moi, je les trouve assez mignons, (...)

.(paroles complétes ici)
.

Quelle sagesse quotidienne! Quel analyse plus précis et coquin! Quelle féminitude plus ébluoissante! Pauvres hommes enfantines, pauvres croquignolets peureux, pauvres craqueurs invétérés, pauvres tartuffes toujours en fuite de soi-mêmes... et de nous, les princesses, les reines, les emperatrices, les déesses de... la mystification.
34

Études poétiques

Pavana del mar
En la noche suena, triste,
una pavana: arpa y viento
surcan mares de silencio
sobre leves violines.
Lejos, el coro invisible
de sirenas en concento
responde con un lamento
de atracción irresistible.
Reos del ruin matarife,
vocal imán truculento,
arpa, violines y viento
darán contra el arrecife.
.
Cúpula de viento
.Una cúpula de viento
sobre el éter levantada
con la fuerza desatada
de mi indócil pensamiento
guarda, grácil, mi morada
de las iras de un lamento
que me acosa, vïolento,
con la grave voz alada
de una esfinge enamorada
de mi osado sentimiento
que alarmado busca asiento
en el alma que es morada
protegida y resguardada
por la cúpula de viento
sobre el éter levantada
con la savia inusitada
de mi heroico sentimiento
cobijado y ya contento
por dejar así burlada
a la esfinge enamorada
y al colérico lamento
estrellado contra el viento
de la cúpula creada
por mi astuto pensamiento.
.
l

Monday, May 21, 2007

Imprimé symboliste chez Mallarmé


Images évocatrices cachées derrière l'apparence des mots; rêveries chatoyantes sur le fond gris de l'existence; ivresse des sens las de sobrieté et retenue; exaltation des pouvoirs bouleversants capables de transformer la réalité; le delire, la rêvasserie, le mirage, comme des instruments pour la recherche de la beauté ,... architecture évanescente et vaporeuse faite de chimères et de formes vides mais pleines de sens occulte, éminemment humain, érigée sur la base de la mensonge et l'artifice pour atteindre les plus hautes cimes oú se respire l'air plus pur: la vérité plus nue et décharnée, le cauchemar plus crainte...

Apparition
.
La lune s'attristait. Des séraphines en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles
-C'etait le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrant savament du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cuillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.

La rêverie, l'irréalité fantasmagorique pour exprimer l'ineffable, l'esthétique évocatrice des émotions pour arriver à une compréhension du vrai sentiment, ce qui se cache derrière les apparences... le mystère et l'horreur d'une existence absconse.

b

Dentelles de beauté chez Góngora


Puits profonde de beauté cachée; diamant éblouissant d'éclats si beaux qui aveuglent le jugement; scintellement inouï d'images soumises au rigeur de la forme et au rythme éternel des étoiles; source inépuisable d'émus frissons... incomparable proeusse de cette architecture de mots dont les images, les sons et les sens s'élevent vers les plus hautes cimes de la langue espagnole comme s'elle était une formidable cathédrale gotique: arcs-boutants aèriens, lucarnes ogivales, vitrails multicolores, gargouilles énigmatiques, colonnes svèltes et chapiteaux reguliers, espace tissé de beauté,...

...Elles sont les Soledades de Don Luis de Góngora y Argote.

Les plus belles métaphores et hypallages se donnent rendez-vous à ce chef-d'oeuvre:

Pintadas aves, cítaras de pluma,
coronaban la bárbara capilla,
mientras el arroyuelo para oílla
hace de blanca espuma
tantas orejas cuantas guijas lava,
de donde es fuente a donde arroyo acaba.
.
Soledad Primera (556-561)

(...)
Donde la Primavera,
calzada abriles y vestida mayos,
(...)
.
Soledad Primera (576-577)

Pasaron todos pues, y regulados
cual en los Equinoccios surcar vemos
los piélagos del aire libre algunas
volantes no galeras,
sino grullas veleras,
tal vez creciendo, tal menguando lunas
sus distantes estremos,
caracteres tal vez formando alados
en el papel diáfano del cielo
las plumas de su vuelo.
.
Soledad Primera (602-611)

Pure architecture, mais une architecture olympique, apollonienne, superbe!

b

Le Pavillon aux Pivoines II

. La Naissance
.
Il était le cinquième jour du cinquième mois (minazuki, le mois de l'eau) du quatrième année de l'ére d'Owa (965). L'été vennait d'entrer; une legère brise mouvait les rideaux de bambou faisant un faible son qui accompagnait la respiration entrecoupé et gémissante d'une femme qui était sur le point de donner le jour.

Dans la chambre aménagée de salle d'accouchement improvisée on sentait le doux parfum des pivoines récemment coupées -placées là puisqu'on savait que ces fleurs portent bonheur (le propre nom de peoniae, nom latin d'oú derive pivoine, signifie "le guerisseur" ou "le secourable")-.

À l'heure du lapin (cinq heures du matin) va naître, au sein d'une famille de la noblesse moyenne -les Kiyowara-, une fille comme tant d'autres...

Mais cette naissance aurait une particularité: la première image qui virent les yeux encore aveugles de la nouvelle-née fût-elle un vase avec des pivoines legèrement rosées... et, alors, au lieu des traditionnels sanglots elle va ébaucher un sourire. Sa première inhalation fût donc le resultat de la joie, pas des pleurs, et cette inhalation, en plus, le fournit sa première sensation odeureuse: le parfum des pivoines.

Cette façon si singulier d'entrer dans le monde se considera de bon augure, mais bien peu imaginait Kiyohara Monosuke ce que la destinée lui aurait réservé à celle qui serai son fils unique.
Kiyohara Monosuke était un officier au service de l'empereur et poète dans son temps libre dont son aspiration était faire du zèle pour monter de rang -et marier proprement une fille était une belle façon de le faire-. Ainsi donc, Kiyohara était heureux avec sa paternité récemment étrennée.

La fille fut appelée Nagiko, bien que le nom avec lequel elle restera à l'histoire de la litterature serai Sei, Sei Shonagon...

Mais, peu à peu.

Pendant ce temps là, la vie à la cour de l'empereur s'adonnait aux arts, la litterature, la poésie, les activités galantes et à embellir le temps avec des riens.
Les femmes étaient considerées en une double aspect: son capacité de femelles réproductives et son fonction décorative; mais au contraire de ce qui se passera plus tard, à l'Époque Heian les cours des emperatrices étaient vraies centres culturelles oú se donneront les premiers pas pour une naissante culture litteraire... et seraient les femmes, surtout, les chargées de mener à bien cette tâche.

L'avenir réservé à cette fille de la noblesse on trouvait donc à côté de ces cercles cultes et raffinés.
.
.(à suivre)
l

Sunday, May 20, 2007

Gemmes


Dans le coeur du diamant bat encore l'écho de l'obscurité absolue, de la noirceur impitoyable du carbon télurique; aussi bat l'éclat pulsatif des étoiles dans leurs réflets chatoyants.

Pression et temperature suffisent pour créer la pierre plus précieuse, la plus dure, la plus belle, la plus translucide, la plus parfaite,... la plus désirée.

Se soumettre à la pression la plus haute, à la temperature la plus extreme, pour y devenir pur diamant, pour y briller d'une lumière propre: l'incandescence de l'ascése; la métamorphose de l'essence dont l'opacité du corps se transforme en transparence.

Le charme des pierres précieuses, l'attirance des gemmes, est due surtout à cette sensation de pureté, de perfection dans son genre, d'exclusivité de sa vertu, de sa rareté.


La présence des gemmes dans la litterature fantastique ou légendaire de l'Orient (telle que Les Mille et Une Nuits) tire sa source de l'idée de durabilité, plus au-delà de la propre existence de la vie humaine. Une gemme possédera tout son pouvoir -et son valeur, capable de soumettre les volontés- à travers des années, elle passera de main en main, de vie en vie, inalterable; c'est une valeur qui transcend le temps, une valeur d'échange sûr, une valeur plus précieux que la vie humaine "materielle"; la gemme posséde une valeur d'évocation plus puissante que son simple valeur monétaire...
La valeur d'une gemme est donc sa condition "divine" dont sa capacité comme porteuse d'histoires n'est pas moins importante que sa fascination mystérieuse liée à son immortalité.

(En savoir plus Ici)

lll

Saturday, May 19, 2007

Le Pavillon aux Pivoines I

Introduction

Lorsque Sei Shonagon va écrire ses merveilleuses Notes de Chevet (Makura no soshi, écrit vers l'an 1000 de notre ére) l'époque Heian était à l'apogée.

L'Époque Heian, qui s'écoule du IXième au XIIième siècle, est le pèriode classique par excelence du Japon.
C'est le temps des cours somptueuses, de la création d'une calligraphie propre (avant chinoise), d'une solide litterature, des arts apliquées, de la figure légendaire du samourai (vasal ou serviteur armé, aussi appelé l'homme de l'arc et les flèches)... Enfin, l'Époque Heian est considerée comme "l'Âge d'Or" de la civilisation japonaise par les japonais eux mêmes.

Sei Shonagon était une dame de compagnie de l'Emperatrice Fujiwara no Sadako, elle appartenait par conséquent à la noblesse. Dans cette époque les femmes de la noblesse avaient une culture raffinée, bien que ne puissent pas utiliser l'écriture Kanji -culte ou litteraire, d'origine chinoise- réservée aux hommes.

Les femmes devaient utiliser les syllabaires Kana -plus populaires- qui deviendront l'actuel japonnais fonétique, quelque chose de semblable à ce qui va se passer avec le latin et les langues romances à l'Éurope de l'Âge Moyenne.
Les Kana sont une évolution de la langue provoquée à l'usage, devant la nécessité d'employer des termes moins litteraires pour parler et écrire sur les choses quotidiennes ou galantes.

Sei Shonagon fût une de cettes femmes de lettres "avant la lettre" qui vont à développer l'important aspect féminin de la litterature niponne. Écrivain en prose et poète, cette femme mystérieuse eut une vie pleine dédiée à la beauté et les plaisirs courtisans jusqu'à la mort de l'emperatrice, ensuite elle va prendre l'habit bouddhiste pendant dix ans avant de mourir.
Mais, le secret de son génie délicat et sensible se cachait derrière sa propre vie, une vie dont les ombres furent plus abondants que les clartés jusqu'à la découverte de la boîte d'ivoire du pavillon des pivoines...
...

Cet ample préambule était nécessaire pour comprendre à sa juste mesure la singulière et incredible histoire que je vais vous raconter de suite...

(à suivre)

Merveilleuse pivoine


Dans le nid de pivoine
les oiseaux de tête rose
gazouillent à la voix d'or
des amoureuses pavanes.
...

Pivoine au coeur doré
et ailes de velours mauve:
volants froncés au dos
d'un soleil parfumé.
.
l

Des pétales de pivoines


Belle houle de vagues roses
qui s'abattent sur le corail
entouré de flammes jaunes
(clickez sur l'image)
...
.
Canta el gorrión,
el cuco le responde,
¿Qué se dirán?
...
.
Los pinos cantan
con voces que no son suyas:
albergues canoros.
...
.
El sol se acuesta
alargando las sombras
como un bostezo.
...
.
Tarde de mayo,
concierto en la pinada
¡Y es gratuito!
...

El huerto reposa,
ya ha crecido bastante
el follaje por hoy.
...

Coro canoro
de voces tan dispares:
polifonía
de trinos dando graves
y agudos lloros;
va muriendo la tarde.
.
l

Friday, May 18, 2007

Plus Pivoines


La belle pivoine blanche:
la douce candeur de la muse;
subtile élegance.



La vive pivoine rouge:
l'emballement de la muse;
le feu et le trouble.

l

Thursday, May 17, 2007

Pivoines

Pivoine rose pastel:
l'âme velouté de la muse;
la délicatesse.
.

Pivoine magenta:
la volupté de la muse;
lèvres de taffetas.

.

Pivoine cramoisi:
le coeur sensuel de la muse ;
passion de rubis.

l

Wednesday, May 16, 2007

Ravissement de printemps


Pendant une promenade par le port, à midi, j'ai eu l'étrange sensation d'avoir une vision irréelle. Un déjà vu déconcertant.
C'est bien connu mon obsession compulsive pour certaine muse qu'un malheureux jour va disparaître de ma vie... donc, j'ai trouvé une femme identique à Elle, mais...
.
...Cette jeune femme se reposait assise à la terrasse du Club Nautique.
Ses boucles blondes jetaient des éclats d'or en réponse à la legère brise qui les caressait doucement. Elle était aux yeux fermés, la tête inclinée en arrière et à droite, jouissant d'un soleil radieux. Un petit sourire se dessinait faiblement allongant vers le haut ses jolies lèvres d'une vive couleur incarnat. Son visage placide transmettait une apparence de calme et douceur dificile d'exprimer.
Les bras tombaient au long de son corps qui était abandonné à l'air nonchalant sur la chaise. On devinait une belle silhouette sous le robe évasée de gaze blanche avec dentelles roses qui couvrait sa peau encore blanche.
Des sandales à fines lanières en cuir chaussaient ses pieds nus aux ongles peints en rouge. Une fine chaîne argentée ornait sa cheville gauche.
Le printemps fleurissait sur son peau avec la tendresse d'un baiser amoureux...
.
Je vais me sentir perplexe. J'ai battu les paupières... mais elle continuait là, devant moi.
On dit que tous avons un double en quelque lieu. C'est clair que j'étais devant le double de l'absente.
Mon coeur va la reconnaître tout de suite et commença à battre très vite. Je restai étourdi, la regardant. Quand j'allais m'approcher d'elle, un homme grand et brun, tout un gars attractif, va arriver et la salua avec un baiser sur la bouche... Lui, il n'était pas lui... Elle, elle n'était pas elle.
.
Attristé, je m'assis au bord de la jetée... je vais regarder mon image sur l'eau calme... Et...
Cieux! Moi, je n'étais pas moi non plus!
b

Tuesday, May 15, 2007

Rêve à côte de la fleuve


C'était un après-midi chaud de printemps. Je me souviens m'être couché sur l'herbe de la rive et peu après, bercé par les clochettes cristallines de l'eau coulant parmi les pierres et les fines troncs des peupliers, je me suis endormi placidement...
Alors je vais rêver d'une nymphe qui surgea de la fleuve et qui resta regardant, toute curieuse, mon corps abondonné languereusemente sur le moelleux tapis vert.

Autour, les libellules en ses armures bleues et vertes aux grandes ailes translucides sillonaient l'air calme, parfois le vol silencieux des mouches était interrompu par la rafale sonore des mouches bleues qui traversaient l'espace comme des soudains projectiles.

On respirait une lourdeur voluptueuse.

La nymphe regardait demi cachée parmi le feuillage -qu'elle separait soigneuse de ne pas me réveiller...
.
(Ma conscience voyait, à son tour, toute le scène comme si elle étiez hors de moi, témoine de soi-même -quelque chose d'habituelle pendant les sommeils oú le sens des dimensions espace/temps est different, puisque il y existe une rélative ubiquité).
.
Cette apparition était une naïade douée d'une beauté étrange: les cheveux châtains ornés de fleurs et fruits de douce-amère encadraient son visage de beaux yeux obscures, petit nez droit dont les gracieuses narines s'agitaient rythmiquement et une jolie bouche aux lèvres rosés mi-closes, après, la chevelure sauvage le tombait en cascade sur les épaules nus. Son regard attentive montrait un charme captivant et délicat que je sentait comme une caresse sur mon peau...
.
Peu à peu elle s'approcha de moi. Sa peau blanche brillait aux mille éclats. Ses membres etaient proportionnés et son corps aux formes voluptueuses mais délicates. Une lumière spécial semblait l'entourer, peut-être qu'elle était l'effet des reflets de sa peau mais... La naïade laissait à son pas la trace d'un halo lumineux qui disparait ensuite mystérieusement.

Ses pieds toujours humides et étrangement silencieux s'arrêterent à côté de moi. Mon coeur battait si fortement que semblait un tambour, j'avais peur qu'elle m'écoutait et s'éffrayait.
Elle va se pencher, la main étendue, vers mon corps tremblant. Du bout de ses doigts vont me toucher legèrement le dos. Ils étaient humides, frais, sans chaleur, très, très humides...
.
Je sentait l'humidite sur le visage... j'ouvris les yeux sursauté... la pluie commençait à tomber torrentiellement...
Je me levai tout de suite... sur l'herbe verte se distinguait une diadéme faite des petites fleurs et fruits de douce-amère...

b

Monday, May 14, 2007

Rêve à côte de la mer


J'ouvris le yeux sursauté par des bruits étonnants:

Sur les crêtes des vagues galopaient milliers d'hippocampes portant en croupe des belles néréides, les cheveux bruns au vent, qui souriaient malicieusement; derrière chacune d'elles un beau triton, aux allures espiègles, se glissait parmi les ondes de haut en bas et de bas en haut portant le trident à la main. Ici et là, des choeurs de sirènes entonnaient le chant de bataille accompagnées par le fracas des conques jouées par les vents alizés. La mer était toute bruit et confusion; les cieux devinrent rouges par le coucher du soleil. Le barbotage de cette ahurissante cavalerie approchait de plus en plus et ménaçait me renverser... Soudain un triton lança son trident... que se fracassa contre mon flanc...


L'éclaboussement d'une grande vague contre les pierres m'éveilla subitement.
f

Points de suspension


Le beau temps
.
Le beau temps porte une robe d'un bleu éblouissant et un foulard invisible fait de chaud vent de levant, mais... quel sera-t-il son linge?

Le bien-être est lèger et d'un blanc cotonneux, changeant et languereux, comme ces nuages qui nuancent l'azur...

À l'après-midi, la passion assoupie est pleine de volupté et d'envie de vivre... Quoi?

Les mouches font acte de présence, ces danseuses turbulentes qui donnent sens à l'espace avec son vol capricieux, elles semblent heureux... de vivre quelques heures.

Jaune, le bonheur est jaune, jaune orangé, comme ces après-midi brûlants du printemps méditerranéen, les corps sortent du letarge hivernal pour se jeter sur le sable de la plage et changer la pâleur morbide en bruni bronze. La salut est bronzée, le physique, la chair, la joie de vivre... L'esprit est blanc, pâle, tendant à la mélancolie, il fuit du soleil, sauf pour s'immoler...

Les sourires fleurissent sans raison apparente... ils saluent au soleil, au Dieux Soleil, c'est pourquoi nous avons cette sensation de joie partagée, cet élan de sourire à la foule... cherchant l'image multiplieée des autres, ces miroirs ambulants...

Moi, je vais me coucher sur les grosses pierres de la jetée du port; bercé par les vagues et les chants des mouettes je me plongerai dans cet état transcendental de stupidité reptilienne qui fait que je me sente comme faissant partie de la même pierre: un coeur battant à l'intérieur de la roche au rythme des chauds rayons du soleil...

Bon, je vais me transformer en un petit lézard. À bientôt!
b

Poésie chinoise

La dynastie Tang est l'Âge d'Or des arts chinoises, la poésie, la peinture, la musique, l'opéra. Son rayonnement atteignit tout le lointain Orient et va inspirer spécialement l'excellence de l'Époque Heian japonnaise.
Voilà un petit échantillon de deux des plus grands poètes de cette époque de splendeur chinoise: le grand Li Po (ou Li Bai, ou Li Taï Pé) et l'éclectique Wang Wei (medecin, peintre, musicien et poète délicat)

..................À Du Fu

Sur la colline du Riz Cuit
je rencontrai Du Fu.
C'était un après-midi brûlant
et portait un chapeau de bambou.
Dis-moi: Comment est-ce que
tu as autant maigri?
Peut-être es-tu atteint de poésie?
Li Po (702-763)

..................La Lune
.
Solitaire, au milieu des épais
fôrets de bambous, je m'assieds,
je gratte mon luth et siffle mes chansons.
Parmi le dense feuillage
personne remarque ma présence,
mais raideuse, la lune m'illumine
et moi je lui corresponds.
Wang Wei (699-759)

l

Saturday, May 12, 2007

La chute


Elle regardait ces corps de lignes voluptueuses étendus au soleil, caressées doucement par la brise marine, embrassés par les regards excités des paillards et par les yeux luxurieux des affamés du fin de semaine.
Ces formes parfaites, ces courbes attractives, cette peau bronzée d'un lustre satiné ou la blancheur distinguée et suggestive des peaux septentrionales...
Et à son côté, ces autres corps musclés, alléchants et appetisants des garçons aux allures de satyres libidineux ou pollisons effrontés...
Mon Dieu! Quel plaisir pour son avide regard! Quelle frustration pour son désir perpétuellement insatisfait!
Ces derniers années, lorsque les printemps et les étes revenaient, lui arrivait la même chose: elle contemplait la vie bouillonner autour de soi et sentait ce réveil de la nature, mais son corps était échoué comme un batteau sur la plage, amorphe, doué d'une vie absent, étranger, exilé.
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Dépuis six ans, à l'arrivée du beau temps, tous les matins Elle sortait à la terrasse de son bungalow face à la mer. L'inséparable Goliath transportait son corps inerte dans ses bras et la plaçait sur la chaise longue. Là Elle restait pendant trois ou quatre heures, regardant, essayant de sentir le soleil sur la peau sans l'atteindre, en se souvenant des jours heureux qui précédèrent à l'accident... quand tous les après-midi galopait sur Orgueilleux et le bonheur frappait à sa porte... Un trou caché dans le gazon changerai sa vie à tout jamais.

.Maintenant, son cerveau était le seul intermediaire entre elle et la vie. Toute sa sensibilité se limitait à ses émotions, à ses sentiments, pas de sensations. La vie pénetrait dans son cerveau à travers de son regard et de son ouïe. Elle n'était qu'un simple sujet pasive dont l'activité se réduisait aux legèrs mouvements de ses beaux yeux en amandes.
Maintenant, l'univers était à son intérieur et elle le reconstruisait jour après jour avec des souvenirs, des images et des sons.

Elle se demandait souvent si être un esprit pur était quelque chose comme ça...
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Monday, May 07, 2007

Die Nibelungen

Je viens de revoir un film muet qui est à l'origine du cinèma européen: Die Nibelungen (1924). La grande épopée du monde ancien germanique.
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Les précédents
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Après que DW Griffith réalisait deux des plus grands chef d'oeuvres cinèmatographiques de tous les temps: Intolerance (1915) et Le Naissance d'une Nation (1916) -aussi muets-, un jeune réalisateur allemand, Fritz Lang, commençait sa carrière comme l'un des plus réputés réalisateurs et scènaristes du septième art.

Appartenant au groupe de génials artistes allemands qui donnèrent lieu au mouvement expressioniste (F.W. Murnau, Robert Wiene), Fritz Lang avait déjà réalisé à 1921 Der Müde Tod (Les Trois Lumières) et à 1922 le premier film de la saga du Dr Mabuse: Dr Mabuse der Spieler (Dr Mabuse le Joueur).
D'après le succès de ces films il va prendre la détermination d'entreprendre son plus ambitieux projet jusqu'alors: raconter l'epopée germanique par excellence: la légende des Nibelungen. Une histoire qui est prèsent à les pays borèals (eddas) tant qu'à les origines légendaires germaniques. Dans tous les deux cas il s'agit d'un épisode d'une sorte de cosmogonie ou téogonie nordique-rhénane dont l'âme humaine y reste soumise aux desseins de la destinée et oú les forces primordiales d'un monde fantastique ne distinguait pas parmi hommes et dieux.
À côté de son épouse, Thea Von Harbou, monsieur Lang va écrire le scènario faisant une synthèse des mythes nordiques et germaniques, sans perdre de vue la version déjà élaborée par Richard Wagner dans L'Anneau des Nibelungen. Le résultat serait une grande oeuvre de plus de cinq heures de durée conçue comme un hommage au peuple allemand oú les études DECLA-UFA FILM ne vont pas à s'ârreter en dépenses.
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Le film
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Le film sont deux: Die Nibelungen: Siegfried et Kriemhilds Rache.

Dans Siegfried on raconte une histoire d'héros, de fantaisie, de courage, de sentiments de noblesse mais aussi de tromperies, de subterfuges, de mensonge et de trahison, mais surtout d'une destinée impitoyable: l'héros Siegfried va mourir victime de son propre courage et sa loyauté, bien sûr, mais aussi victime de son esprit enfantin (paradoxalement comme s'il était un dieux mortel) et de sa naïveté insouciante; un enchaînement de promesses croiseés feront le reste.
Dans la vengeance de Kriemhilde (Kriemhilds Rache) on arrive à l'expression plus parfaite jamais tournée sur l'esprit de Némésis. Rien n'arrête la soif de vengeance de cette femme amoureuse de l'héros, même pas le fils, jusqu'à finir avec la destruction de sa propre famille, de sa propre sang (peut-être un clin d'oeil vers l'âme contradictoire du peuple allemand?, une insoupçonnée prémonition?).
Le style du film n'est pas purement expressioniste mais il y en a des influences surtout dans les décors et le traitement des ombres pour créer des effets plus dynamiques et intenses. Ainsi une nature fantastique -et fantasmagorique- vit avec les lignes tordues des portes, les lignes anguleuses des intérieurs ou la magnificence sobre des palais; le hiératisme de la cour des nibelungen contraste sur les gestes exagerés des barbares huns...

On peut reconnaître plusieurs influences sur des films postérieurs de certains plans (c'est un bon exercice analogique et mémoristique).
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L'histoire on déroule à quatre théâtres differents:
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le premier, est le fantastique forêt oú Siegfried vit chez le forgeron Mime et oú commence ses adventures forgeant l'épée qui touera le dragon, c'est un ambiance magique de lutins et de nain forgeurs de trèsors, d'arbres tordues ou immenses, de forêts impénétrables, de pénombres et de lumière irréelle;
le second, est le pays des Burgundes (= nibelungen = hommes de la brouillard = allemands?), pays peuplé d'esprits mesurés et hiératiques, de lignes carrés et dècor nu, sobre et contenu propre d'une civilisation developpée;
le troisième, le royaume borèal d'Islande oú le feu garde la reine Brunhilde -cette improbable walkyrie- qui sera déterminant pour les évenements futurs (ici, le scènario s'écarte de la lègende qui fait de cette walkyrie le vraie aimée de Siegfried);
le quatrième, les inhospitaliers et barbares domaines du terrifiant roi hun Attila, Seigneur de la Terre.
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Les atmosphéres recrées dans ces quatre enceintes sont très bien obtenues: le résultat est que l'effet sur le espectateur est direct et, par conséquent, sa conscicence menée à cet état oú les évenements racontés sur l'écran deviennent complètement vraisemblables. En outre, la consistence d'un scènario convaicant tissé et élaboré comme une oeuvre d'orfèvrerie suscite d'une façon facile l'analogie avec des situations extrapolables à d'autres époques. C'est donc un film qui on peut considérer moderne et intemporel en même temps. C'est une vraie tragédie grecque -ou Shakespearienne-.
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Le Langage.
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Malgré son caractère muet -et l'emploi du geste de cette façon propre si exageré qui permet de substituer les paroles- nous nous trouvons avec un exercice de style que laisse déjà voir l'auteur de Metropolis et M le maudit (film parlé mais qui conserve encore une certaine esthétique expressive gestuelle, réminiscence de l'époque muet). Les acteurs et les actrices ne parlent pas, mais ils dissent tout avec l'expression gestuelle, es facile les comprendre, plutôt ils sont capables de transmettre nettement les sentiments et les émotions appuyés par un éclairage expressioniste superbe (voir les danses des huns, les premiers plans de Siegfried, les effets spéciaux, etc.) et des décors très convaicants et apropriés.

Il y a deux petits courts à l'intérieur de la trame. Une animation figurative d'un rêve prémonitoire et un autre insert d'images progressives pour réforcer le message des sentiments subjetifs de Krimhield après la mort de Siegfried, tous les deux d'une modernité absolue (se souvenir de Vertigo, et tant d'autres).
Je l'ai déjà dit, sans être un film entièrement expressioniste, il y en a des traits, ici et là, typiquement expressionistes: lumière, ombres, atmosphères irréelles, abstraction... Mais, aussi il y a des concessions à la nature, au cartésianisme des angles rects et les parallèles (malgré les zig-zags expressionistes des costumes), au réalisme des joyaux et la solide magnificence des forteresses, les scènes à champ ouvert, les batailles -les flèches incendiaires- etc., pleins de symbologie et d'un aproche narrative au réalisme magique, ou simplement au réalisme.
Parfois, on utilise le flash-back/superposition pour rappeler scènes très antèrieurs ou pour faciliter la comprehension d'une scène.
Les effets speciaux sont bien réalisés (brouillard, feux, perspectives, maquettes, si bien on pourrait améliorer.le dragon.
En synthèse, un langage clair mais dense, émotif mais rationnel, symbolique mais simple. Un film muet avec un langage très sonore.
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Rapports
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En ce qui concerne au théme, le rapport plus immediate on établit avec la tétralogie de Richard Wagner, L'Anneau du Nibelung. La monumentale oeuvre wagnerienne suit plus de près les récits originals (Eddas et légends rhénans), mais ajoutant beaucoup de nuances classiques, dans le sens grecque du terme, que la légende ne contemple pas. Il faut dire que R. Wagner essaya de faire l'oeuvre totale avec L'Anneau... Ainsi, la musique, la poésie, le théâtre et la peinture son présents d'une façon armonique et naturelle. Quinze heures de festival suffissent pour découvrir la version du génie de Bayreuth de cette légende/épopée.

L'influence de la légende des Nibelungen sur Tolkien et son Seigneur des Anneaux (l'oeuvre litteraire, pas le film) est manifeste, mais, une autre fois son rapport avec L'Anneau du Nibelung wagnerien est plus prochain.

À ne pas oublier que Die Nibelungen, de Lang-Harbou, est un scènario écrit expressément pour le film. Il est donc un distillé, une synthèse, pensé pour le cinèma. Et le cinèma a ce pouvoir pour convertir une simple idée en toute une histoire de deux heures ou bien condenser une épopée comme l'Iliade ou Die Nibelungen en trois ou quatre heures.

En ce qui concerne à la catégorie filmique, les rapports sont plus nombreux, avec les déjà cités films de DW Griffit et du propre Lang (voir plus haut, au début de l'article), le Napoleon de Abel Gance, Ivan le Terrible de Sergei M. Eisenstein, et après, à l'Orient, Chushingura de Kenji Mizoguchi ou le cinèma d'Akira Kurosawa, sont-ils des examples du bien faire au cinèma à l'heure de raconter des histoires épiques.
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Conclusion

Le bon cinèma marquera toujours la créativité postérieure. Les grands créateurs d'histoires, les grands génies de l'art jamais laissent indifferent au spectateur. L'empreinte du génie se développe et se transmet comme un virus infectant les organismes moins doués. Quelques fois les clins d'oeil d'autres génies plus tardives font un hommage à ces pionniers qui eurent le défi de créer un art nouveau. Fritz Lang fût un de ceux génies. Die Nibelungen fût une de ces oeuvres qui ouvrent des chemins, qui agrandissent des horizons.

b
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.Walhalla: Site sur la mythologie germanique en général et la légende des Nibelungen en particulier -une jolie introduction avec les premiers accords du Also Sprach Zarathustra de Richard Strauss (oeuvre employée à nombreuses occasions -2001: a Space Odissey, p.e.- (voir ici: Nibelungen Edda ou Mythologie Germanique).

Sunday, May 06, 2007

Dimanche de printemps


C'était un dimanche de printemps
oú l'esprit danse pleine d'émotion
sous le ciel d'un bleu éblouissant
parsemé de blancs papillons.

Á dos de la brise de levant
Arrive le gai chant des oiseaux
entremêlé au rythme distant
du chant monotone des bateaux.

Je contemple, ému, l'horizon
oú le ciel boit d'un trait la mer,
ce mouvant et saûmatre bouillon
qui réverbére aux mille éclairs.

Partout reine une calme assoupie
après les batailles de la nuit,
oú restent les désirs accomplies
sur des champs de rêves interdits.

C'était une soir mélancolique
de laissez faire-laissez passer,
au côté d'une plage chimérique
je contemplait les vagues danser...

...Et sur les ondes une belle image,
divine néréide de formes parfaites,
émergea comme un clair mirage
souriant amusante et coquette.
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b
Dédié à ce rayon qui ne cesse pas.

Saturday, May 05, 2007

Autant en emporte le vent


Dis-moi, vent de printemps,
oú est-il ce regarde
qui autrefois tu caressais aux doigts tremblants
à la tombée du soir?

Oú ces éblouissants yeux,
ces cristallines noisettes,
que, sans le vouloir, restaient mon coeur en feu
et l'âme met en miettes?

Dis-moi, vent de levant,
oú se trouve cette belle muse
qui éclairait, avec son visage souriant,
mon pauvre esprit confus?

Oú ce rouge fruit de rêve,
cette bouche inspiratrice,
dont le souvenir est un souffle qui m'achève
telle une enflamée brise?

Dis-moi, vent voyageur,
les muses oú s'en vont-elles?
Pourquoi leurs éclats demeurent dans le coeur
comme des flammes éternelles?
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l

Wednesday, May 02, 2007

Happy Birthday tou You...

l

Joyeux Anniversaire*: Si vous saviez

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Si vous saviez

Si vous saviez combien je vous aime,
ma charmante déesse aux yeux de miel,
si vous saviez que vous êtes ce ciel
oú habite, clair, mon bonheur suprême!


Si vous saviez, ma muse aux douces lèvres,
combien vous me manquez tous les jours,
que votre souffle est un éclat d'amour
pour dissiper les funestes ténèbres!

Si vous saviez, ma fée merveilleuse,
combien j'adore cette éblouissante fleur
qui pousse, immarcessible, de votre coeur
pour soulever ma passion joyeuse!

Si vous saviez que pour vous aimer
j'ai rennoncé au parfum des roses...
Ah! Belle, si vous saviez tant de choses
que je ne peux jamais partager...

Si vous saviez... Oui, si vous saviez,
ma déese, ma muse, ma fée, ma Belle,
que je sens l'amour d'une façon telle
que Venus ne peut que m'envier!

. * Dédié à mon adorable muse.

b

Tuesday, May 01, 2007

Curse of the Golden Flower

Toute la sumptuosité de la cour Impériale Chinoise de la dinastie Tang -Xème siècle- on peut admirer dans cette superbe recréation du réalisateur Zhan Yimou.

Il s'agisse d'une autre incursion sur le style Wuxia -melange d'histoire, légende et arts martiels-, l'un des grandes thèmes du cinéma chinoise (l'equivalent au chambara japonnais). Yimou nous fait un nouveau cadeau visuel; tout un nouveau tour de force pour ce exquis créateur d'ambiances et atmosphères fortement pictoriques.

Après Hero et House of Flying Daggers cette Curse... le mosaïque wuxia se complète avec cette histoire de corruption à l'intérieur du pouvoir: vengeances, incestes, amour sans future, guerre et trahisons, parmi d'autres...

La maîtresse de Yimou pour recréer les differentes situations tant d'action que contemplatives est absolue, mais... à cette occasion il manque le plus importante: l'émotion.
Les personnages sont incapables de transmettre la moindre empatie. L'histoire, d'une autre part, résulte trop connue dans ces lattitudes, trop rebattue. Elle pouvait avoir été ecrite par Shakespeare, par example, et avec meilleure chance à l'heure de la réalisation.
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Mais nous nous trompons, je pense que l'objectif de Yimou n'était pas faire une tragédie grecque ou un drame au style européen. Yimou est un grand créateur d'images, un magicien de la mise en scène, un peintre cinematographique, un poète baroque de la composition visuelle.
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Je pense, aussi, que le but de cette trilogie -que lui a eloigné de ses debuts d'un cinèma plus social et profonde- c'était pas tant la trame que l'excuse pour dérouler des nouvelles formes expressives pour sa créativité incéssante.

Chez Yimou la couleur, la composition pictorique, la géometrie choréographique, le dessin, les costumes, c-à-d, les conditionnements et caractéristiques proprement visuelles, sont plus importantes que les paroles ou le scènario conceptuel. L'émotion est cherchée par la voie de l'impression visuelle, pas du message dialogué -quelque chose très habituelle dans le cinèma de l'orient-.

Au contraire que Hero ou House of Flying Daggers dont l'action se passe de préference en espaces ouverts, l'action à Curse of the Golden Flower se déroule sur un espace plus limité: l'enceinte du palais imperial chinois, La Cité Interdite; la seule localisation d'extérieurs est même un parage encaissé parmi les hautes montagnes, un endroit très beau entouré de précipices et, en outre, très peu illuminé oú la scène se déroule à la tombée du soir. C'est à dire, est un film de demi-intérieurs: l'intérieur du palais, les grands cours intérieurs du palais et les ravins à l'intérieur de la montagne. Et cela, pourquoi? Pour contrôler au millimètre le théâtre d'opérations; rien ne s'échappe au control exhaustif, au détail minutieux, de la mise en scène:
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c'est la peinture en mouvement, c'est la photographie de l'instant en perpetuel glissement vers la sublimation de la beauté pictorique, c'est la danse de la quiétude et la danse des tableaux et les instantanés; aussi la danse des jongleries et les corps légers tels que plumes ou pétales de crysanthèmes; la danse des regards et la contention; la danse des costumes, des rideaus, des sacrées fleurs jaunes -à côté des pivoines-, des chevaux puissantes, des guerriers en se mouvant en foule comme s'ils étaient un seul guerrier, des guerriers-ombres arrivant du néant,... Enfin, tout un spectacle d'une force visuelle éblouissante dont le scènario seulement sert de fil conducteur.
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