Wednesday, February 28, 2007

Le rouge et le vert; le blanc et le noir; le baiser


Le rouge et le vert,
le regard perdu
vers une autre lumière.
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Le blanc et le noir,
le regard trouvé
au bout de la soir.
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Un baiser pour l'histoire de l'envie
Embrassant le rêve
qui comble et trouble l'âme
comme une houle puissante
qui bat à contre-coeur
je me plonge dans cette frénésie
voluptueuse de lèvres tièdes
et ravissants regards froids.
Je ne souhaite plus sentir une autre chose
que ses douces lèvres contre les miennes
les yeux fermés et le coeur ouvert.
Pour se mourir d'envie.

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Monday, February 26, 2007

Iwo Jima, Eastwood, Symboles et Mensonges (III)

3. Letters from Iwo Jima.
Les héros, qui furent-ils réellement? Des plus de vingt mille soldats japonnais qui défendaient la petite île (40 Km carrés) ne survécurent que 216. Ils savaient qu'ils allaient mourir... et ils moururent.

Comment peut-on lutter sans espoir de survivre? Quelles sont les raisons qu'un homme doit-il avoir pour sacrifiquer sa vie? Comment faire face au fait de la mort inévitable?
Mourir en tuant, est-il un console? Il semble que la réponse est affirmative, selon l'histoire et selon la légende.

Letters from Iwo Jima exprime avec détermination et réalisme ce point de vue critique. Malgré une légère tendence vers le préjugé manichéen occidental-bon versus oriental-mauvais (les deux officiers japonnais plus sympathiques, plus prochains, et par conséquent plus bons, ils ont eu tous deux une rélation plus ou moins étraite avec la civilisation occidental) le film se déroule depuis une perspective du perdant avec un respect critique vers sa differente culture (et dessinée à grands traits avec des légères et insuffissants coups de pinceau, au moyen de flash-backs, qui nous montrent une societé pauvre et sous-développée -opposée à la riche terre promise occidental).

Une Perspective Historique
On oublie souvent que le Japon avait un raffinament culturel exquis déjà dans les siècles VII-VIII, pendant que l'occident plongait dans les ténèbres de l'Âge Moyenne.
Oui, c'est vrai, le Japon aussi va fermer ses frontières pendant deux cents cinquante ans (1600-1868) à le period du Shogunat Tokugawa, mais, en même temps il va cultiver son ideosincrase, ses manifestations culturels, son style de vie si particulier basé sur la rigide éthique confucéen de societé hiérarchisée oú les individus occupent leur lieu par rapport à leurs origines sociaux et leurs métiers.

Rien de plus eloigné du concept démocrate que nous connaissons aujourd'hui.

Pendant ce temps -siècles XVI-XIX- le monde occidental sortirait du feudalisme, se créeraient les états modernes et déboucherai dans le Siècle des Lumières en asseyant les basses pour un double développement: d'un côté, la conscience social et la postérieure révolution politique et social; de l'autre côté, les sciences experimentales et la postérieure revolution industrielle, avec un notable avancement de l'industrie de guerre.

Quand le Japon va sortir de son longue Âge Moyenne avec la restauration Meiji, les gouvernants vont essayer prendre le modèle occidental de développement pour adapter ses structures et moyens de production, mais sans changer le modèle morale et ethique. On traitait de moderniser l'économie laissant intacte la puissante conscience hierarchique. Ainsi, la démocratie à la japonnaisse n'était que une masque, quelque chose vide, sans contenu.

Avec l'overture à l'exterieur et l'aumengtation du pouvoir militaire, l'esprit belliciste japonnais ne mettrait pas longtemps à chercher l'expansion; l'impérialisme traverserait les frontières pour chercher dehors les ressources qu'il n'avait pas à l'interieur .

C'était une question de temps le choc des intérêts entre les japonnais et le monde occidental (Les Étatas Unis et La Grande Bretagne, principalement).

Lors de la 1ère Guerre Mondial le Japon va faire partie des forces aliées. Mais sa soif expansionniste le va conduire irrémediablement à son affrontement avec les puissances alliées.

L'extension de la 2ème Guerre Mondiale au Pacifique était servue.

Une considération
Le point de vue romantique du code d'honneur samouraï (le budo) c'est si attirant grace à cette charge du sens de l'humain entrainé à travers des siècles, pas soumis à aucun intêret, dont le plus précieux que l'homme possède est sa dignité et son respect pour les traditions et la mémoire de ses ancêtres.
Le samouraï -la caste dominante- plaçait ces conditionnements par devant sa propre vie (c'est pour ça que décevoir ce code impliquait le suicide rituel ou seppuku), bien que parfois les limites n'etaient pas très precis et provoquaient une réaction de révolte devant l'automatisation des conductes (cette tradition du ronin, ou samouraï sans maître, qui erre par le chemins dont le cas le plus fameux est ce des 47 ronin qui vont se venger d'une décision injuste qui va coûter la vie à son seigneur -mais, après, ils vont comettre seppuku collectif).

Il faut connaître cette histoire, cette singularité culturelle, pour mieux comprendre la lutte courageuse et suicide que les japonnais vont faire au fin de la guerre contre Les États Unis -et les autres aliés- et que va faire dire à un officier britannique qui avait combattu dans les deux guerres mondiales,
"Tous les armés du monde disent de combattre jusqu'àu dernier homme, mais la seule que j'ai vraiment vu le faire elle a été l'armée japonnaisse"

C'est cette mélange des vertus guerrières et du raffinement culturel le plus grand attractif de ce peuple paradoxal et que le film ne montre pas suffisamment -peut-être qu'il ne soit pas son but, mais les flash backs vont au sens contraire-.

La Bataille
C'est l'année 1945. La gigantesque machine militaire des Étatas Unis -qui en à peine trois ans avait multiplié par dix son potentiel militaire- avance inexorablement vers la Terre Sacrée des japonnais, la guerre était déjà perdue pour le pays du soleil levant, mais ce peuple ancestral et beliqueux était disposé à vendre très chere l'ocupation de son territoire, la sacrée terre de ses parents, la terre qui personne avant avait osé conquérir. Quand tout était perdu, on va créer l'une des armes plus meurtriers, une arme qui n'admet pas aucune négociation: la tactique kamikaze, ou ce qui est la même chose, mourir tuant.

Devant l'immense pouvoir tecnologique et materiel des américaines, le Japon va opposer la vie de ses soldats et de son peuple. C'est pour cela que les dernières batailles, à mesure que l'armée alliée prochait du Japon, furent remarquablement acharnées.

Guadalcanal avait déjà été une experience trop sanglant pour les américaines et semblait être seulement le commencement d'un enfer dont on ne connait pas la fin.

Iwo Jima serai la confirmation de cet enfer.

Les chiffres de plus de vingt mille morts japonnais -le 90% des forces qui défendaient l'île- et plus de vingt mille baisses américaines, desquelles plus de cinq mille morts, quatorze mille blessés et cinq cents disparus, illustrent la dureté des combats et la détermination des japonnais.

Le film
Nous nous trouvons devant d'une des meilleurs récréations belliques d'un épisode de la 2ème Guerre Mondial.
La mise en scène, le discours narratif, la séquence des actions, les effets visuels, les ressources cinèmatographiques, la lumière, la texture, le son (il a reçu le prix Oscar 2007 pour le Meilleur Montage Son), même les interprétations, tout cela contribue à faire plus prochain cette épique de la démesure contenue dans une action ponctuelle et pleine de grandeur. La grandeur des veçus.

En rapport avec sa structure formale le film est superbe. Le rythme narratif est fluide et soutient la tension pendant tout la durée du film, avec des crescendos savamment partagés et soulagements habilement placés -mais pas vides-.
Le climat obtenu à travers d'un surprenant traitement de la lumière et de la coleur -avec des filtres sépia ou ocres- avec le fait que la défense de l'île fut possible grâce à l'excavation d'une inextricable réseau de tunnels créent une ambientation presque claustrofobique par moments.

Letters from Iwo Jima est avant tout un portrait psicologique d'un peuple. Un essai pour comprendre l'âme japonnaisse. Un peuple, une âme, dichotomisé/e: culte et traditionnel, savant et passioné, tolérant et autoritaire.

Clint Eastwood souligne cette perspective psicologique pendant tout le film.

Qui est qui? Qui fait quoi? Comment fut-il possible qu'une force si petite pouvait résister pendant cinq semaines les bombardements constants et l'assaut d'úne force quatre fois supérieure quand il était prevu finir avec elle en dix jours? Il faut chercher la réponse dans cette âme japonnaisse qui considère la propre dignité plus valieuse que la vie.

(Peut-être qu'on se comprenne mieux ainsi ce qui va arriver à Vietnam -c'est une hipothèse).

LFIJ est un exercice autocritique du vainqueur qui regarde en arrière pour replacer chaque chose dans sa place et rendre les honneurs au veçu.

Le pulse du film est ferme et l'objectif louable, bien qu'il me manque un certain regard moins negatif de l'âme purement japonnaisse:

ces barbares qui ont inventé la ceremonie du thé, le sumo, l'ikebana, les jardins Zen, les maisons minimalistes, le populaire théatre Kabuki et le noble théatre No, qui sont capables d'imiter n'importe qui manifestation artistique ou tecnologique;

ce peuple qui regarde le lever du soleil avec la conscience d'être l'âme du monde. Le peuple qui considère le soleil et le ciel en féminin (Amaterasu omikami). Le peuple qui est capable de entourner dans un haiku toute la sagesse de la vie.

Chapeau monsieur Eastwood pour son extraordinaire travail.
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Symboles et mensonges, le temps a placé chaqu'un à sa place. Les symboles gisent sous la terre d'une île volcanique pendant que les mensonges ondoyen au vent (ou est-il au contraire?).

...f

Sunday, February 25, 2007

Kim, Forever

Moi, j'ai été fait l'année de l'apparition de Kim Novak dansant son ensorcelante danse avec William Holden à Picnic (1955). Aura-t-il quelque chose à voir?

Quelle façon de descendre les escaliers! Quel swing des hanches! Quelle façon de regarder! Le pauvre Willy semble une marionnette sans grace, charmé, captivé et foudroyé par la Beauté de cette femme sereine et ravissante, impassible et voluptueuse; d'une beauté si aiguisée qu'une lame de glace; si mystèrieusement belle et prometteuse qu'un lever du jour.

Kim Novak la femme d'une telle beauté qui devient douleureuse. Un regard insinuant de cette femme est une ordre pour se perdre, pour se lancer sans remède à l'abîme inouï de ses yeux froids et volcaniques.

Ici son inoubliable apparition à Vertigo, la scène du restaurant: la camèra -le regard curieux de Jimmy Stewart- cherche et découvre le dos plus belle de l'universe, l'être plus attirant, la femme plus troublant, le visage plus enigmatique, beau et éblouisant; une apparition d'un autre monde qui se déplace avec l'élegance d'une déesse olympique; elle est le profil par excellence, le profil excellent; cet ébauche de sourire monalisesque; ces traits parfaits,... une beauté qui fait mal aux yeux,... Dieu, quelle femme!

Kim Novak:
la volupté inavouable,
le péché convoité,
l'enfer désiré, le ciel impossible,
l'ange inaccessible,
la perplexité faite chair,
le désir intarissable,
la rêverie catégorique des formes parfaites,
l'inceste pressenti et souhaité,
l'amour total,...
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f

Wednesday, February 21, 2007

Iwo Jima, Eastwood, Symboles et Mensonges (II)

2. Flags of Our Fathers.
Le prolifique Clint Eastwood, malgré ses soixante-dix-sept ans, continue à tourner un film chaque année -ou deux-! C'est incroyable! Bon, aussi Woody Allen (72), Manoel de Oliveira (93, et continue encore!), mais aussi les disparus John Ford (81), Akira Kurosawa (88),... le génie ne vieillit jamais.

Dans cette occasion il fait une révision de l'histoire posant son regard critique sur un épisode mythique de l'imaginaire américaine: la Bataille d'Iwo Jima et l'affaire de la très célèbre photo Raising the Flag on Iwo Jima.
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Le mensonge est-il justifié bien qu'il soit pour une bonne cause? Existent-elles bonnes causes qui justifient la tuerie de milles et milles de personnes? Le soldat survivant qui s'est trouvé face à face devant la mort et qui seulement cherchait se sauver à toute côte, est-il un héros, ou simplement un élu du hasard? Est-il licite s'inventer les héros par pure nécessité, par intêret?

Toutes ces questions sont prèsentes dans Flags of Our Fathers, mais manque la force narrative nécessaire pour les répondre avec d'efficace. Le jeu constant des flash-backs -très bien fait et tout un tour de force pour le mixeur- n'est pas suffisant pour créer la tension qu'il faut (Stanley Kubrick fut beaucoup de plus effectif à Paths of Glory). Peut-être que les interprétations soient fallues ou non bien résolues (ou trop chargées de sens: le rôle de la conscience critique de l'indien, le rôle de l'homme honnête et conformiste et le rôle de l'opportuniste nécessaire). Peut-être qu'il manque un peu plus d'hardiesse -oui, un peu de plus!-.
Le fait est que le film n'arrive pas à émouvoir.

Oui, c'est vrai, on nous dévoile le mensonge, mais ce ne suffit pas. Nous ne pouvons pas nous identifier avec aucun rôle, nous ne pouvons pas nous mettre dans la peau d'aucun protagoniste; nous assistons, comme des simples spectateurs, à une histoire qui se déroule à travers d'un filtre, qui n'arrive pas avec l'émotivité suffisante; en termes généraux, trop superficielle. Peut-être l'histoire, elle même, par sa tournure, ne pousse pas à émouvoir. Peut-être qu'il manque la figure -le rôle- de celui qui dévoile, quelqu'un qui était capable de transmettre des émotions, qui jouait le rôle de la conscience objetive et critique, non celle individuelle (à la manière de Harry Dawes -Humphrie Bogart- à The Barefoot Contessa -La comtesse aux pieds nus-, ou de la voix off de The Thin Red Line -La ligne rouge-).
Je ne sais pas,... un ressource narratif -ou visuel- qui tendait un pont plus consistant entre l'histoire et celui qui la voit.

Bien sûr, nous nous trouvons devant monsieur Clint Eastwood, le film est impéccable, il est bien fait, les scènes d'action ont vérisme (c'est le mieux), il est fidèle à les événements historiques, mais... il ne s'envole pas.

Une cronique bien racontée et peu de plus; une fois vue, elle s'oublie vite... et il n'en reste rien d'emotif dans notre mémoire.
La meilleure vertu de ce film est faire plus grand encore la version japonnaise de la bataille: Letters from Iwo Jima...
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(à suivre)
f

Sunday, February 18, 2007

Iwo Jima, Eastwood, Symboles et Mensonges (I)

1. Symboles et Mensonges
L'être humain est un dévorateur insatiable de symboles, il a besoin des symboles pour vivre, pour se refléter, pour imiter, pour se vanter. Symboles, symboles, ils ont plus pouvoir que la vérité parce que la vérité est seule, mais les symboles satisfont beaucoup de vanités differents. Les symboles ont, en plus, une faculté évocatrice très puissante. C'est pour ça que les images de marque (dénomination que les symboles possèdent dans le domaine comercial) sont si importantes pour l'économie, la politique, et tout ce secteur qui prétende gagner la volonté des foules pour faire des affaires.

C'est pour ça, aussi, qu'il est préférable de créer la réalité, même la verité, au goût de ce qu'il peuple attendre que transmettre une réalité crue sans attirance, décevante, sans pouvoir de movilisation. En un mot: la mensonge est beaucoup de fois préférable à la verité pour mieux vendre un produit (une idée, un fait, une voiture, des vacances, une guerre, etc).

C'est cette conception sur les symboles et les mensonges le point de départ de Clint Eatswood -et Paul Haggis- pour exposer sa vision, risquée et louable, d'un des faits béliques plus répresentatifs de la 2ème Guerre Mondiale: la Bataille d'Iwo Jima (ici wikipedia), un des dernièrs et plus sanglants épisodes de la Guerre du Pacifique entre Les États-Unis et le Japon et qui serai décisive pour la prise en considération, de la main du Président Truman, de jeter la bombe atomique sur des cités densement peuplées du Japon pour forcer, ainsi, la rendition inconditionnelle de l'armée japonnaise -donnée la tenace résistence que les japonnais offrirent dans cette petite, inhospitalière et stratègique île volcanique, transformée, après, en tremplin pour les bombardements americaines sur sol japonnais.

À côte, la fameuse photo faite par Rosenthal (préparée) peu après de la première photo faite dans la prise du sommet du mont Shuribachi à Iwo Jima, c-à-d, la photo réelle (en bas). La difference expressive est manifeste.

Raising the Flag on Iwo Jima est l'un des symboles les plus fameux non seulement de la Guerre Mondiale même de toute l'histoire de la photographie comme un instrument créateur de symboles. Le pouvoir des images sur l'inconscient collectif des gents a toujours été présent dans les esprits de ceux qui cherchaient obtendre l'appui des foules -et sa manipulation, bien sûr-.

Une image expressive, vigoureusse ou suggestive, a le pouvoir de milliards d'orateurs, elle transmet plus émotion, elle a plus sens; l'image suggère directement au coeur de celui qui la regarde, elle est une source émettrice de significations, et, en plus, se grave dans la mémoire plus facilement que les paroles. Et, bon, si la photographie original n'a pas la suffisante tension ou expressivité comunicative, alors on fait une autre qui comprend l'émotivité désirée et voilà, y est! On réalise après une tournée -savantement conçue et dirigée- avec les protagonistes de l'exploit pour collecter des fonds pour la campagne bélique et.. voilà, nous avons atteint l'objetif marqué -quoi?, que ne sont-ils pas tous les protagonistes? Ah, bon, se fabriquent et... y est! Le plus important c'est le service à la patrie, plus que la verité-.

Clint Eatswood trait de ce fait dans le premier des deux films dédiés à la Bataille d'Ivo Jima: Flags of Our Fathers. En sinthèse, le film parle de la mensonge pitieuse que se va vendre au peuple américaine -et à tout le monde- pour lever sa morale et râcler ses fonds de poche et comment se vont manipuler les faits et les protagonistes pourvu qu'il s'obtienne la colaboration enthousiaste des citadins.

C'est toujours la même chose en toutes les guerres (et surtout dèpuis le XXième siècle): la propagande fait partie de la stratégie militaire (pour démoraliser l'ennemi, pour encourager les propres forces, pour réclamer et obtenir la colaboration des pouvoir économiques, etc.), et la propagande se nourrit de demi-verités avec sauce de mensonges.
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Le baiser de Doisneau ou le portrait de Che Guevara de Korda appartient, toutes deux, aussi à cette catégorie des photos préparées comme s'ils étaient spontanées.

Par contre il y a des splèndides photographies spontanées, réelles ou véridiques qui transmettent tout l'horreur d'une guerre et que sont capables de raconter beaucoup de plus que les informations tordrées des combattants. Telles que les images racoleuses des instantanées de la Guerre de Vietnam qui vont jouer un rôle déterminant à la protestation du peuple et la postérieure retraite des Etats-Unis de la guerre.
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Devant ces photos
c'est très difficile défendre une prétendue Guerre Juste. Le pouvoir des images peut être plus grand que celui des politiques.
Pourquoi y a-t-il ajourd'hui tant de morts parmi les journalistes autour du monde malgré ils soient dûment identifiés ou dans une place sûre? Yeux qui ne voient pas...
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(à suivre)
f

What is Cinema?


Fabrique de rêves, fabrique à rêves. Avant tout, le cinèma est émotion -il doit être émotion- est création d'univers pour émouvir; oui, bien sûr, aussi il est un moyen pour transmettre messages, faire de la propagande, élever,... c'est à dire, il doit provoquer, susciter, chercher, une réaction au spectateur.

Ainsi, le rire, les pleurs, la surprise, la peur, la joie, la tristesse, la haine, l'amour,... La fonction et la raison d'être du cinèma est comuniquer quelques ou toutes ces émotions. Pour ce but il se sert de nombreux instruments, stratagèmes, formules, ressources, recettes, etc., soient-ils d'ordre materiel (effets visuals ou sonores, localications, ambientations, jeux de lumières, décors, costumes, enfin, tout cela capable de renforcer ou nuancer l'objectif cherché) ou d'ordre intellectuel (scènario, musique -celui-ci je le considère un moyen intellectual, bien sûr-, allussions, symbologie, c'est à dire, cela qui se veut raconter).

Une idée, une histoire, un scènario, un théâtre, des acteurs, un réalisateur, qui s'occupe de diriger la troupe et d'exprimer ce que le scènario dit, et une foule d'ouvriers qui font possible que tout marche (depuis les cameraman et les machinistes jusqu'à les coiffeurs ou les responsables des costumes).

Pour illustrer ce que le cinèma est, voilà un exemple merveilleux: City Lights, film muet de l'extraordinaire Charlie Chaplin (pour moi, il est un des chef-d'oeuvres de ce génie absolu de l'Art -non seulement du septième art, mais un artiste intégrale). Ce charmant et émouvant personnage qui fut "Charlot" atteint dans ce film le summum de sa capacité pour émouvoir.

Dans cet incomparable film les éclats de rire se mêlent aux larmes, le sourire au frisson émouvant, tout ça sur la même scène, sans répos.

Ces trois morceaux du film résument l'histoire parfaitement (la durée totale est 87 minutes):

1. La présentation des personnages (génial, comme toujours, le clin d'oeil social dans l'inauguration du monument qui sert pour introduire Charlot), le tramp (Charlot) et la floriste aveugle (une belle et expressive Virginia Cherril).
SCENES FROM CHARLIE CHAPLIN'S CITY LIGHTS (1931): PART ONE
2. Le bal qui donnera pas à l'hilarant combat de boxe qui servira pour gagner d'argent au clochard-Charlot.
SCENES FROM CHARLIE CHAPLIN'S CITY LIGHTS (1931): PART TWO
3. La résolution plus bouleversant et ouverte de l'histoire du cinèma.
SCENES FROM CHARLIE CHAPLIN'S CITY LIGHTS (1931): PART THREE

(merci Eric pour ce grand cadeaux)

C'est cinèma madames et monsieurs, cinèma de toujours, cinèma pour toujours.

Bonne soirée!
f

Friday, February 16, 2007

Autour du luxe et le désir


Le luxe est surabondance, est excès et est, par extension , la jouissance de certains privilèges réservés à quelques-uns.
Mais je ne veux pas me référer maintenant au sens figuré du mot, c'est à dire, ce concept particulier sur la base de l'appreciation subjetive de ce que signifie le luxe pour chaque un (le temps, une vie calme, manger tous les jours, possèder une maison propre, etc.), pas de tout.
Je vais me référer au luxe stricto sensu: palais, costumes, joyaux, voyages,... aussi temps, bien sûr, pour les jouir. En deux mots, volupté et jouissance.
Mais...
Se soumettre au luxe est-il une façon d'embaumement en vie? Le luxe, affaiblisse-t-il le caractère, subjugue la volonté souveraine de l'être humaine? L'histoire semble le démontre.

La conquête des rêves, la tension dominatrice nécessaire pour atteindre les objectifs désirés, c'est cela qui fait la grandeur; toute fois que le rêve est obtenu, que l'objectif est atteint et le conquérant perd la tension, dans ce précis instant, commence la décadence. Il va arriver à Alexandre Magne, Jules Cesar, Napoleon Bonaparte, même Salomon, mais aussi à n'importe qui amoureux, à n'importe qui conquête quotidienne.

Ce que l'être humain cherche est dans l'essence du jeu désir-satisfaction . Le désir est la vie et la satisfaction le début de la mort. Qui a tout, n'a rien pourquoi vivre... mais rien dans la vie n'est jamais suffissant pour celui qui "désire". La vie cherche la vie, essaye la vie, pursuit la vie.
Seulement l'être humain est conformiste. Seulement l'être humaine peut rêver. Seulement l'être humaine connaît la déception. Seulement l'être humaine "sait". Seulement l'être humaine s'extermine à soi même. Seulement l'être humaine peut choisir sa propre mort...

Le luxe -comme richesse materielle- est le résultat d'essayer étirer un désir déjà satisfait, d'essayer surmonter le anéantissement subséquent à tout succès. Et cet essai finira avec l'effacement de la personalité du malheureux qui l'éprouve. Ça le dit aussi l'histoire.
...

Thursday, February 15, 2007

eiraM etteniotnA ed aifoS


Non, je vais pas écrire à l'envers. Je vais faire la critique en positif.
Je vais me faire l'avocat du diable. Qui sait? Peut-être que je sois dans le vrai.
De toute façon, je recommande de lire avant le suivant post.

Marie Antoinette de Sofia Coppola est un exercice de style. Il n'est pas facile faire le portrait d'une époque excessive en tout... moins en vrais sentiments. Une époque remarquable par sa superficialité, par le culte au luxe, par la nécessité du superflu, par la mensonge comme forme de vie, une époque dépourvue de morale chez les gouvernants, une époque et un moment de l'histoire qui finissait... L'époque à laquelle appartint cette adolescente (seize ans) qui fit partie de la cour plus luxeuse et libertine de l'Europe de ce temps-là, la cour Française.

La première âge d'or de la France va finir avec la Revolution qui va jeter les bases des états modernes et faciliter l'apparition d'un des plus génials Guerriers et hommes d'État de tous les temps, Napoleon Bonaparte... mais, cette est une autre histoire.
La Revolution qui va trancher dans le vif de l'état monarchique et proclamera la première republique moderne aussi tranchera dans le vif le délicat cou de cette dernière reine.

Marie Antoinette va arriver de l'Autriche pour marier avec le Dauphin, qui reignera plus tard comme Louis XVI. Quand elle arrive à la cour française, démesuré en tous les sens, et se rend compte du faste, des excessives formalités, des liturgies protocolaires d'un pouvoir ankylosé et inefficace -bien loin déjà de l'ancien pouvoir réel du Roi Soleil Louis XIV-, du lien oú le temps se passait entre jeux, profusion et gaspillage, oú les sentiments propres manquaient de valeur, oú il etait mal vu être sincere, l'honestité était de mal goût ou la fidelité une chose pour les misérables d'esprit...
Dans ce monde Marie Antoinette va plonger comme s'il était l'étang doré. Le reste n'existait pas. Malgré quelques uns qui disent qu'elle avait de bon coeur -par ses donations mensuels pour les pauvres- la verité est que la reine adolescente vit tournant le dos -comme toute la cour- aux nécessités du peuple qui de plus en plus souffrait un état en faillite.

Sofia Coppola nous a voulu transmettre cette situation de décadence morale et économique. Une situation sociale des classes puissantes pleine de carences mais, en même temps, nageant dans l'abondance. Supportant une revolution -l'americaine- qui à la fin se tournera contre elle même par faire un bras de fer hégémonique avec l'Anglaterre et l'Autriche.
Il faut voir bien ce qui Sofia veux nous montrer: que la surabondance materielle va lié toujours à la misère morale, à l'ennui, au laissez-faire laissez-passer, à l'émoussement des sens. Ce dont Sofia nous parle est la manque d'élan vital d'une cour ensevelie sous sa propre indolence. Une societé sans vraies pasions, avide de choses nouvelles, une societé sans soucis -toutes les arriveraient d'un coup fatal-.

Kirsten Dunst est parfaite dans son rôle d'inconscient sans-le-vouloir. Bien élevée comme il faut dans une future reine, nonobstant elle sent la manque d'amour, mais non avec tristesse sinon comme s'il était la manque d'un petit chien. En fait lorsqu'elle a une liaisson avec un comte Suedois (Le comte Fersen, à qui les mauvais langues faissaient père des fis de Marie Antoinette) la pasion ne sorte pas de l'écran, elle ne transmets pas. Peut-être Sofia voudrait dire "même les pasions étaient de baisse intensité, simples formalités".

Vu ainsi, le film reprend une nouvelle dimension. Il ne peut pas transmettre des émotions parce que ils y n'avaient pas des émotions à transmettre; alors, sous cette perspective le résultat est génial, la musique était nécessaire pour apporter émotion oú n'existait pas.
Sofia nous met un tableau devant les yeux oú les personnages ils ont aussi deux dimensions: le luxe et le dolce far niente, rien d'autre y existe. Tout cela spléndidement décoré avec des costumes, des chaussures, des coiffures, de la chasse, de la table, des chiens qui mangent magnifiques desserts, des beaux chevaux richement harnachés, des palais et des jardins fastueux, etc. Et pour que cela se montre avec toute sa crudité et toute sa pureté immaculée, le peuple n'apparaîttra que à la fin quand il vient à facturer par tant de gaspillage et tant d'injustice. La laideur finira avec le glamour vide d'une beauté sans sens.

Le parenthèse se ferme ainsi. Nous avons assisté à une de ces pièces de théatre oú la scène se déroule dans un seul décor: le faste démesuré de la cour plus riche et misérable de la fin d'une ère, pendant que les bruits et les cris nous arrivent du dehors - ils ne sont pas d'importance pour raconter cette histoire de moeurs sans mesure, de femmes et hommes d'émotions naines.
Le rideau tombe. La lame aussi. Une nouvelle histoire naît fécondé par la sang des innocents-coupables, comme d'habitude. Les êtres humaines quand ils devient symboles sont coupables de l'être devant la foule.
La Revolution Française ne fut que l'entrée du peuple français au jardin privé oú la monarchie d'origin divine se fanait. Une fois dedans, ce peuple fatigué de prépotence, va couper toutes les fleurs qu'il put pendant une bacchanale de joie folle, de vengeance et de cruauté.

Aujourd'hui, Sofia Coppola nous a montré la capacité d'attirance de cette démesure, bien que les personnages étaient pantins exécrables. Aujourd'hui nous ne pouvons pas laisser de sentir une certaine sympatie par ces malheureux heureux êtres humains dont le seul objectif dans sa vie c'était vivre un conte de fées -bien que mal raconté-, un conte oú la misère, le laideur et les tribulations humaines n'avaient pas lieu (affaire que le film remarque bien).

Je me rend avec le glamour et le pari innovateur de ce charmant, inoffensif et amusant vaudeville (?).

ff

Marie Antoinette de Sofia

Glamour-Fashion, splèndides costumes, superbe ambientation (quels palais! quelles tables, hummm! quels beaux chevaux!), à la merde l'histoire... mais, et l'emotion, oú est-elle?
Ah, Sofia, Sofia! qu'est ce que tu as fait? Oú est-elle la femme sensible, subtile, délicate, intelligente, perspicace? Peut-être Lost in translation?
Malheureusement (mon coeur sagne, ma chère Sofia) celui-ci est le film plus froid que j'aie vu dépuis beaucoup de temps.
Quel dommage!
L'idée est bonne, le contre-point musicale pour remarquer la condition de reine adolescente, mais l'essai d'aproximation à l'actualité a eu l'effet contraire. Pas d'émotion, pas de comunication de sentiments, pas de sentiments eux-mêmes!
J'ai assisté à une projection dépourvue d'intérêt, sauf l'ambientation et la musique (mais rien à voir avec la présence intimement lié à l'émotion de la musique à Lost in Translation). Ici il n'y a pas d'émotion, donc la musique n'émeut pas.
Quel rage de talent gaspillé!
Tout ce qui le film a de precieux il l'est de décevant.
Bien, si Sofia Coppola voudrai ressembler à son père, elle l'a fait, en partie. Elle a déjà son One from the heart (la boulette de ce éxtraordinare réalisateur de films comme The Goodfather -I et II-, Apocalypse Now, the Outsiders, Rumble Fish ou Bram Stoker's Dracula).
Attendons qu'elle retourne sur la bonne voie qu'elle va prendre avec The Virgin Suicides et surtout avec le surprenant et fantastique Lost in translation.
Bande sonore superbe mais accablante par l'absence de tension dans l'écran.
Des costumes pour se rendre fou, je l'ai dit déjà, un vrai travail exquis. Il faut remarquer que l'histoire se déroule dans le period du rococo, dont la régle principale était trop de tout, coiffures de verticalité impossible, diamants pour le petit-déjeuner, rubis pour le repas et saphirs pour le dîner, chaussures de rêve (quel envie de rococo pour un esthète comme moi!), robes de tous le couleurs, de soie sauvage, de taffetas, de satin; et la table (ah, les répas!), quelles tables! quelles présentations!
Ah, c'est l'époque oú commence la gloire pour la cuisine française, l'époque de Brillat-Savarin et son Physiologie du Goût, l'époque qui accouchera à Carême. Quel plus à dire?
Tout cet ambient est traité d'une façon exquise... Mais manque le plus important dans un film: l'émotion, la transmission.
La fabrique des rêves, cette fois, a produit une légère somnolence.
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Mais je t'aime encore, Sofia, et j'attends beaucoup de vous.


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Wednesday, February 14, 2007

Saint Valentin XIX

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Pour la femme féerique
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Les oeillets bucoliques
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Saint Valentin VIII

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Pour la muse muette
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La bleue clochette
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Saint Valentin VII

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Pour la belle muse adorée
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La rose de jaune habillée
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Saint Valentin VI

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Pour la belle muse brune
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L'iris de pleine lune
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Saint Valentin V

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Pour la muse coquette
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L'iris violet
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Saint Valentin IV

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Pour la muse dédaigneuse
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l'orchidée glamoureuse
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Saint Valentin III

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Pour la belle muse
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la plus belle rose
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Saint Valentin II

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Pour le doux papillon
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Le pivoine vermillon
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Saint Valentin I

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Pour le fier papillon
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Le lys le plus féroce
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Monday, February 12, 2007

La muse qui fut petite fille

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Jennifer Connelly, l'un des plus beaux regards de tous le temps. Les yeux plus attirants. Le nez plus parfait. Les joues plus douces. Les lèvres plus jolis. Le menton plus délicat. Le cou plus svèlte... Enfin, pour abréger, Elle est la plus parfaite expression de la beauté faite innocence.
Je ne sais pas si elle a de corps. Son visage est si merveilleux que je n'ai jamais rémarqué à son figure. Oui, bien sûr, je devine qu'elle a aussi des jolies formes, mais, pour moi, elle a toujours été un visage avec âme, une face avec coeur.
Son pouvoir d'attirance, son attrait, le vient, surtout, de cette face incroyablement parfaite. En plus, sa façon de parler, de s'exprimer, de se mouvoir, ses gestes, tout contribue à transmettre cette sensation d'innocence, de naïveté.
Mais, attention! Cette même impression d'innocence est celle qui peut devenir un enfer pour celui qui tombe amoureux d'elle. Une simple regard malin et tout le bâtiment d'assurance s'écroulera. Rien de plus douleureux que la pureté souillée... ni plus d'affolant.
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Je suis amoureux de cette muse brune, sortie directement du Parnase Grec, dépuis que je l'ai vu pour la première fois dans un de ses premiers films, Labyrinth (1986) avec un histrionique, ambigu et superbe David Bowie. Le concept théologique de l'angélique est personnifié à cette petite fille de treize ans de yeux énormement nets.
Le film, d'autre part, est un splèndide exercice de science fiction, de fantaisie et de rêve. La musique, composée en partie par Bowie lui-même, aidera à créer l'amosphère -rêveuse- propice oú l'action se déroulera.
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Après viendra une carrière irregulière, The Rockeeter (bon film pour adolescents), Mulholland Falls (un bon thriller noir), Dark City (de nouveau la science fiction) et au fin Pollock (sur la vie du fameux peintre de l'expressionnisme abstrait americain Jackson Pollock) qui donnera pas à A Beautiful Mind (sur la vie réelle de John Forbes Nash, un théoricien économique qui va developper une téorie sur les jeux et qui finira schizophrène, prix oscar 2001 à la meilleure actrice en un second rôle pour Jennifer Connelly).
Elle vient de projeter pour la première fois Blood Diamond (2006, avec Leonardo Di Caprio).
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Pour moi, son meilleur film continuera à être Labyrinth... jusqu'à qu'elle ne démontre pas le contraire (peut-être que je sois un peu fétichiste).
Pendant ce temps nous jouirons de son beauté et son charme.
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Sunday, February 11, 2007

La Créativité: jeux d'enfants?

La créativité est-elle jeux d'enfants? La plus grande puissance créatrice se donne d'habitude chez les esprits qui refusent de grandir, rebelles, toujours immadurs, presque enfantins, difficiles à acepter les règles établies, les chemins battus et le "comme il doit être".

Je parle surtout sur les domaines de la créativité graphique et visuelle, mais aussi de la musique, c'est à dire, tout cela se réferant à la création de mondes nouveaux et fantastiques qui ont besoin d'une expression entièrement original.

Les départaments de marketing des entreprises multinationales sont pleins des ces enfants grands, les agences publicitaires aussi... et quelques-uns finissent par habiter dans les asiles d'alienés.

Vraiment cet aprentice de sorcier est un étranger pour une societé conventionnelle, mais il est nécessaire, il apporte l'imagination qu'il faut pour évoluer, pour ouvrir des nouvelles voies. Ils sont l'avangarde, les explorateurs qui font possible la découverte de nouveaux territoires, les curieux impénitents, les adorables (?) éffrontés... les enfants joueurs.
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Dans l'heureux cas qui nous occupe, lui même a dit: "je suis un enfant qui ne veux pas grandir, je me sens bien étant enfant".

Le début:
"Les cailloux", Oui-Oui, un enfant grand joue de la batterie. Il s'amuse ordonnant le rythme foule qui écoute dans sa tête, les images chaotiques d'une imagination débordant ménacent de le rendre fou, il doit faire quelque chose... et il commence à créer, à laisser libre cours à sa mine intarissable d'idées, à exprimer ses intuitions au moyen de la musique et, surtout, du vidèo.
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L'épanouissement:
Des gens comme Björk, Levi Strauss, The Rolling Stones, Air France, Massive Attack, Vodka Smirnoff, Kylie Minogue, Chemical Brothers, Beck, Spike Jonze ou Charlie Kauffman, parmi d'autres, qu'est ce qu'ils ont en commun? Réponse: Michel Gondry.

"L'enfant grand" Michel Gondry (cliquez sur la photo pour aller sur son site officiel), le batteur, l'inventeur, le créateur d'images oniriques surprenants, le magicien du vidèoclip, le lutin des images naïf, l'enfant qui joue à être un démiurge visuel, l'illussionniste qui fait apparaître des histoires du néant, le peintre de la musique.

Sa mise en scène est très singulière et caractéristique, il posséde un style propre et un monde esthétique d'une grande richesse expressive. Sa capacité pour traduire la musique, et les paroles, en images est impressionnante. On peut dire qu'il peint des histoires musicales, se basant de manière préférentielle sur le rythme.
Il est le créatif par excellence.

Une échantillon de son travail:

Björk, Human Behavior, Joga, Bachelorette, Hyperballad
Levi's, Mermaid's
Rolling Stones, Like A Rolling Stone
Air France, Commercial
Massive Attack, Protection
Smirnoff, World In A Bottle
Kylie Minogue, Come Into My World
Chemical Brothers, Star Guitar, Let forever me
Beck, Cellphone's Dead

Avec Charlie Kauffman (scénariste de cinèma) il a réalisé ses deux premiers long-métrages, Human Nature (2001) et Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), et vient de tourner son premier long-métrage en solitaire (réalisateur et scénariste) The Science of Sleep (2006).

Michel Gondry un plaisir pour la vue.

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Délires de dimanche


Dépuis ma naissance je suis plus ou moins commodément instalé en une crise perpetuelle. Le vertige du changement constant, auquel nous sommes soumis à chaque instant, provoque chez moi un tel état d'étonnement et de curiosité que je me sens ivre de sensations contradictoires. Parfois cette ivresse m'assoupit et je deviens alors une sorte de vers renfermé dans son cocon, mais d'autres elle m'excite et je me jette alors au tourbillon de la vie comme si j'était un enfant qui découvre un monde merveilleux fait pour jouer, plein de jouets, plein de couleurs, plein de formes, plein de musique, plein d'êtres qui jouent aussi... et je me purifie en jouant tout sérieusement, sérieusement amusé, comme un enfant... qui sait.

Rien n'est tel qu'il semble. Le tourbillon du changement incessant nous oblige à choisir une des intérpretations possibles de notre réalité et rejeter le reste. Mais c'est faux, nous sommes cet être en changement continuel, nous ne pouvons pas choisir sans y nous mutiler. Nous sommes un être multidirectionnel, un kaléidoscope de possibilités; je refusse la choix, au moins un choix exclusif. Je veux être tous ceux qui je sens chez moi.

Comment je compris Fernando Pessoa et son pari par les hétéronymes! c'était sa façon d'admettre, d'essayer, son propre diversité (et pour ça le taxèrent d'ésotérique).

L'homme -et la femme- unidirectionnel/le c'est un être limité. Cela n'est pas mauvais, mais est peu ambitieux. Oui, je sais, qui "trop embrasse, mal étreint"... mais si je ne veux pas étreindre! Je préfére la caresse, l'embrassement délicat, la conquête de la possibilité fuyante,...
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C'est sufissant. J'ai préparé déjà le suivant et curieux post autour de...
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La créativité, est-elle un jeux d'enfants?
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Wednesday, February 07, 2007

Dancer in the Dark

Y a-t-il un sens occulte dans les choses? Une réalite coulant sous la surface de l'apparent? Existe-t-elle une manière de vivre cette réalité occulte?
L'extrême sensibilité de certaines personnes n'est-elle pas une constatation que la réalité comprend un spectre lumineux plus vaste de celui qui las apparences nous montrent? Ou tout n'est que le résultat d'une tare congenitale, d'un défait de fabrication sensitive que provoque ces mirages ou délires sensoriels et émotionnels? Je ne le crois pas.
S'en tenir à l'apparent, n'est-il pas rennoncer à la meilleure faculté -et la plus distinctive- que l'être humaine possède, c-à-d, l'imagination et son émanation la fantaisie? Sans une imagination puissante et développée -cette capacité pour présentir ce qui s'ignore et pour voir et penser ce qui n'existe pas encore- peut-être nous étions sur les arbres.

Dancer in the Dark traite de beaucoup de choses, mais il y est le langage employé -débordant d'imagination et sensibilité- qui s'est fait poser toutes les questions précedents.
Film très dur, impitoyable, inclément. Seulement le traitement comme un drame musicale, la beauté formal de la mise en scène, la splendide interprétation ne seulement de Björk mais aussi de Catherine Deneuve, David Morse, et toute la troupe d'acteurs ensemble à l'exigeante réalisation de cet enfant terrible du cinèma danois, Lars Von Trier -héritier de C.Theodor Dreyer, selon quelqu'uns- et la photographie de Robby Müller est qui fait possible la digestion de cette bouchée extrêmement amère.
Malgré tout, la sensation d'impotence, d'humillation de l'intelligence, la rage pour permettre que certaines choses arrivent sans nous faire rien, la fragilité des gens sensibles, la faiblesse de l'excès de sentiment, tout cela nous écrase contre le siège.
Les larmes? C'est ce qui compte de moins. Le plus important est la sensation de coeur brisé, de déluge d'émotions contradictoires.
Mème ainsi, ceci n'est pas un cinèma sentimentale mais émouvant, passionné. Une bombe émotionnel dirigée au centre de notre categorie d'humains.
À remarquer les chansons composées par Björk et les choreographies de I've seen it all et Cvalda, ainsi que New World, l'impressionnant dernier thème ("si vous le permetez").

À voir sans faute.
f

Sunday, February 04, 2007

Thin Red Line

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Thin Red Line: Un poème visuel
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Extraordinaire film de Terrence Malick que j'ai revu incité par le visionnage de Flags of Our Fathers (Clint Eatswood) -lequel m'a déçu un peu. Il faut attendre "Letters from Iwo Jima"-.

TRL: Poésie, métaphysique, exaltation de la beauté, introspection, mise en question de la nature des choses, l'homme devant soi-même, devant la mort... Enfin, il est un complexe chef d'oeuvre pluridisciplinaire.

Malheureusement, le même anné de sa première, Steven Spielberg realisa son mediocre Save the Private Ryan (biopic sur le débarquement de Normandie avec les vingt premiers minutes plus réalistes jamais filmés sur le décisif évenement qui représenta le début de la fin de la 2ème Guerre Mondiale -il faut le dire tout) l'enlevant le protagonisme qui l'appartenait. Donc, RTL va se passer sans péine ni gloire.

Ce film n'est pas fait pour l'applaudissement facile, ni non plus pour amuser; ce film est fait avec les tripes, pour secouer les consciences et éveiller les coeurs, pour nous dire à nous, les humains, que la beauté est là toujours, malgré nous mêmes, comme une intelligence indépendante... C'est comme si la Beauté était là déjà, avant que nous, et nous, les pauvres de nous, n'étions que une infime part de la conscience universelle d'oú la Beauté sort comme une émanation du divin.

Cela est présent dans le film constamment: l'impossibilité de trouver réponses aux questions éternelles de l'homme... parce que nous avons toujours l'impression que la nature des choses nous dépasse.

La mise en scène est du plus pur lyrisme, les suggestions, les alussions, les métaphores visuelles, les parallélismes, les traits comme coups de pinceau, la mélodie choise avec sagesse fournissant des sensations de légèreté, les regards qui parlent du silence stupéfait... La peur, la peur térriffiante qui devient beau calme; l'immortalité grimpée à la vie telle qu'une plainte tropicale... étouffant la vie; la mort, la grande inconnue, la vraie frontière insurmontable.

Les êtres humains, la tour de Babel qui ne cesse pas de s'élever, tous si differents, tous si egaux. Il y a des paradis dans ce monde et nous nous entétons à les transformer en enfers. L'ange bon, l'ange déchu, tout est une supercherie, n'existe pas le bon et le mauvais, nous inventons ce manichéisme pour nous expliquer ce qui nous ne comprenons pas, l'ineffable. ("ils nous veulent participant de sa mensonge ou morts", dit le sergent-major Sean Penn -le sceptique qui est capable de comprendre la sensibilité et en même temps de se jouer la vie par consoler un moribond et qui rejette les éloges et les médailles-).

Film encyclopédique, exactement comme une encyclopédie pleine de mystères et de belles images suggestives.

Superbe bande sonore d'un des plus élegants compositeurs pour le cinèma, Hans Zimmer, que comprend aussi des beaux chants de la Mélanesie et le séraphique In Paradisum du Requiem de Gabriel Fauré...

Beauté, Beauté à flots pour la vue, pour l'oreille, pour l'esprit, pour le coeur. Une Beauté parfois crue, parfois insupportable, parfois incompréhensible, mais toujours présent.

Pour en plus savoir: wiki page, IMDb page.

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Pour moi il y a quatre films de guerre, ou sur la guerre, -ou sur la paix?- qui sont de référence obligée: Paths of Glory (Stanley Kubrick, 1957), Johnny Got His Gun (Dalton Trumbo, 1971), Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, 1979) et ce Thin Red Line (Terrence Malick, 1998).

À ne pas se perdre.

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Saturday, February 03, 2007

Chanson de désir

Version réponse urban hot funky du classique d'Al Green.
Les paroles sont plus introspectives et moins romantiques, plus conflictives et moins encourageantes, mais elles expriment, d'une façon plaintive, un sentiment plus vif, plus cru.
À chaque époque sa propre esthétique expréssive. Celle-ci, plus proche de nos références émotionnelles: les choeurs -avec une forte présence feminine-, la percussion, les samplers, les ressources sonores... tout cela s'ajoute pour composser un tableau bien plus sexuel que sensuel. Le signe des temps.
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Lyfe Jennings - Lets Stay Together
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Je n'aurais pas connu ce type (Lyfe Jennings) si je ne l'avais pas trouvé à YouTube, et, évidemment, je n'acheterais pas son disque.
Alors?
Vaut-il mieux ne pas le connaître? Vaut-il mieux ne pas le répandre?
Je n'obtiens pas aucune benefice économique par son inclussion dans mon blog.
Par contre, je ne perçois rien par la propagande, par le donner mon vote de confiance, par avoir eu la gentillesse et l'avoir octroyé le privilège de l'accueillir dans mon blog.
Qui viole quoi?
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Guerre sans quartier à la stupidité!
Amen!
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Chaaansooon d'amouuur...

...ra ta ra ta ra.
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Tout le charme des années 70's dans cette fantastique chanson douée de ce difficile equilibre parmi le romantisme et l'élegance, parmi la sensualité et le sentiment mielleux, parmi le suggestif et l'explicite. Les inflexions vocales de ce rossignol du R&b aident à créer cette atmosphère romantique et fortement sensuelle. Son pouvoir évocateur est plus grand quand elle s'écoute... Mais si monsieur Al Green la chante en direct habillé avec une veste à cadres impossibles comme celle-ci l'enthousiasme se refroidit assez.
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Les paroles, bon, ejem, elles sont les paroles écrites pour les amoureux, bien qu'ils soient des lignes parallèles -ou divergentes- que jamais se trouveront. Quel curieux, non?
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Al Green - Let's Stay Together
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Dédiée à une muse oubliée. (snif!)

Thursday, February 01, 2007

Cate

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Muse? What muse?
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. Un autre ange, Cate Blanchett.

En la regardant, il semble incroyable qu'elle descend d'un primate poilu, cagneux et laid comme les sept péchés capitaux.

Le qualificatif baroque -la métaphore- de neige ou cristal pour désigner la femme par la couleur et la délicatesse de sa peau serai parfait dans le cas de cette éthérée muse.

Rédoutable et compatissante Galadriel (Le Seigneur des Anneaux), froide et impitoyable Elizabeth I, délicate et méfiante Susan (Babel), parmi d'autres, dans tous ses rôles il y a une mêlange de fragilité et de force qui vient de sa mystérieuse personalité -douée d'une étrange et déconcertante, mais fascinante, ambiguïté-.

Ah! Cette angelot d'un ciel enviable... Combien de pécheurs seraient dispossés à se rédimer devant la promesse d'un ciel peuplé d'angelots comme Elle!

Jouissez, mes amis, jouissez de sa contemplation.

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Nous sommes tous différents

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Aimee Mann - How Am I Different?

Black-out!


Pourquoi?
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Pourquoi pas?
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Agissons!

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Loups et Pleine Lunes

Ça m'est familier: Un loup, une Pleine Lune, des hurlements... Paris (Paris? -nous n'aurons jamais Paris- snif!).
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La Unión - Lobo Hombre en Paris
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Dediée à la Pleine Lune qui ne cesse pas.

Pearl

L'extraordinaire perle noire du blues. La femme qui voulait arriver au-delà de soi-même. Une autre étoile qui va éclater prématurement incapable de contenir sa propre combustion. La singularité personnifiée. La voix impossible, le chuchotement qui essaya d'être cri mélodieux; le coeur brissé, l'âme tourmentée, le désir projeté vers l'eternité...
Simplement, Janis Joplin.
Voici la splendide Summertime, l'une de ses meilleurs chansons, sur un thème du bluesman classique George Gerswin; et, en outre, I need a man to love, comme une lamentation, comme un cri angoisé contre la destinée qu'elle va poursuivre jusqu'à sa mort (elle ne trouvera jamais son Homme, malgré les hommes qui vont peupler son lit).
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Big Brother and The Holding Company - Summertime
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P.D. C'est choquant, du moins, le milieu formale oú se déroule l'actuation de celle qui deviendrait la fille terrible du stablishment: un show télévisuel présenté par un acteur comique des années 60's-70's, Don Adams (Get Smart -Max la Menace, à la France- série télévisuelle qui parodiait le monde des agents secrets, d'après une idée de Mel Brooks).