Monday, June 25, 2007


C'est le temps du silex,
de la dureté extrême;
.
C'est le temps du silence,
pas de la quietude;
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c'est le temps de l'action
et de l'oubli.
.
Au revoir!

o

Monday, June 18, 2007

Question

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Je vous ai aimé,
peut-être je vous aime encore,
mais... qui êtes-vous?:
Des lèvres, des yeux;
un sourire, un regard absorbé,
un corps sensuel, une figure suggestive?
Un bonbon farci de délicatesse,
une douce mousse de tendresse,
un molleux bavarois chocolat aux épices?
un mystère, un avatar?...
...Vous êtes celle qui j'ai élu.
l

Thursday, June 14, 2007

Jesus Blood Never Failed Me Yet


Hommage à ceux qui ont jeté la serviette et ont décidé demeurer plongés dans le consolateur sang de Jesus...

Chanson pour les esprits qui sont troublés. Aussi pour tous ceux qui, parfois, se sont vus réfletés dans les yeux vitreux et le regard perdu des clochards sans-abris, sans-illusions, sans-espoirs,...

Un gémissement, une prière, une plainte, une constatation, une reconnaissance...

Un coup de pied aux consciences, un pincement au coeur, une gifle aux petits bourgeois qui croient qur tout marche bien...

Jesus Blood Never Failed Me Yet, de Gavin Bryars
Gavin Bryars se fait accompagner par Tom Waits dans cette merveilleuse et émouvante chanson.
(Ici un commentaire du propre Bryars sur la genèse de la chanson)
b

Saturday, June 09, 2007

Tankas 2007 (XXIII)


T23
.
La lune se refléte
sur le regard arrondi
d'un pitre triboulet
aux allures d'un gars follet
vêtu de fin organdi.
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P

Confessions

Deux morceaux du livre de Michel Leiris L'âge d'homme. Avec sa prose élegante et sa pénétration des choses et des mouvements de l'âme il arrive à exprimer -et à expliquer- ces petites élans quotidiens qui nous poussent à agir.
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant réellement existé -c'est-à-dire, moi par exemple- n'est pas pure coïncidence.
...
"Je porte dans mes doigts le fard dont je couvre ma vie. Tissu d'évenements sans importance, je te colore grâce à la magie de mon point de vue." (...) "Un verre d'alcool vidé d'un trait me hausse au niveau des grands ivrognes de Dostoïevski. Et quand je serai saoul je ferai ma confession générale, en omettant bien entendu de dire comment, pour ignorer la banalité de ma vie, je m'imposse de ne la regarder qu'à travers la lunette du sublime. Je ne suis ni plus ni moins pur qu'un autre, mais je veux me voir pur; je préfère cela à me voir impur, car pour arriver à une certaine intensité dans l'impureté il faut dépenser trop de forces. Et je suis foncièrement paresseux." (...)
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(Noté dans un journal intime, en 1924)
.

(...) Je m'adresse ici à cette femme uniquement parce qu'elle est absente (à qui écrirait-on sinon à une personne absente?). De par son eloignement, elle se confonde avec ma nostalgie, s'insinue entre moi et la plupart de mes pensées. Il n'est pas question, certes, qu'elle soit objet aimé, seulement substance de mélancolie, l'image -fortuite peut-être mais cependant apropriée- de tout ce qui me manque, c'est-à-dire de tout ce qui je désire et qui me tient de ce besoin urgent de m'exprimer, de formuler en phrases plus ou moins convaicantes le toujours trop peu que je ressens et de le fixer sur un papier, pénétré que je suis de l'idée qu'une muse est nécessairement une morte, une inaccesible ou une absente, que l'édifice poétique -semblable à un canon qui n'est qu'un trou avec de bronze autour- ne saurait reposer que sur ce qu'on n'a pas, et qu'il ne peut, tout compte fait, s'agir d'écrire que pour combler un vide ou tout au moins situer, par rapport à la partie la plus lucide de nous-même, le lieu ou bée cet incommensurable abîme.

.(les caratères gras sont miens)

L'âge d'homme, cap. VII. Michel Leiris. Gallimard, 1939
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..
Je pouvais souscrire le 90% de ces réflexions. Sauf peut-être cette inclination vers la méchanceté autodestructive -et aliénante de l'autre-. Ma tendance autodestructive, mon élan vers le propre tanatos, est plus d'origine lucide, de manque d'une vraie capacité pour l'autotromperie. Moi, j'ai donc plus besoin de la masque, mais non parce que je ne me supporte moi-même, mais parce que sans un rôle que jouer je me sens déporvu d'élan vital.
C'est la raison, aussi, de la recherche de l'ivresse -quoi qu'il en soit- pour supporter une existence absurde et sans secrets; au moins nous pouvons sortir dehors nous-mêmes, de cette étroite prison de chair et d'os qui nous contient, pour jouer à nous sentir comme dieux et contempler le monde, l'universe, la vie, l'existence entière, comme une prolongation de notre propre sustance.
L'expérience de la beauté -l'ivresse du beau-, en étant notre meilleur preuve du divin, devient donc indispensable et nécessaire.
Uff!!
En ce qui concerne à la réflexion sur la muse et la nécessité d'exprimer l'absence ou la manque, plus rien à dire, il donne dans le mille.
.
l

Friday, June 08, 2007

Two For The Road

Ah! les magiques 60's. Y a t-il une autre décade plus prodigieuse pour la créativité artistique en symbiose avec une societé bouillonnante et avide de change?
La culture populaire se fit adolescente à tout jamais: la réjouissance, l'espoir, les illusions, la confiance dans un future éblouissant chargé de bonnes intentions... malgré la ménace de la guerre froide... ou grâce à elle.
L'art devint alors culture populaire. Il va sortir de l'Académie pour prendre la rue.
Tout à coup l'hiver nucleaire deviendra printemps fleurissant; partout poussera la force irrépressible de la croyance à la possibilité d'un monde meilleur.

C'est le temps des révoltes étudiantines à San Francisco et Paris, d'une atmposhère revolutionaire, du debut encourageant du mouvement hippie, de Warhol, de The Velvet Underground, de The Beatles, de La Nouvelle Vague, du cinèma experimentale... Mais aussi, de Jimmi Hendrix, de Janis Joplin, de Syd Barret, de Charles Bukowski, de ceux génies maudites qui donnerent le meilleur de soi-mêmes plongés en un marécage de drogues, alcool et excès qui provoquèrent sa propre autodestruction (c'est la flamme plus vive celle qui se consumera plus rapidement).

Enfin des lumières et des ombres d'une époque fantastique et irrépetiblement naïf.
Bon! Le passage du temps à mis chaque chose à son place. Mais la rêverie est inevitable en évoquant cette période transcendentale pour l'humanité en tant d'aspects.

...

L'année 1967 aussi sera l'année d'un film qui restera comme un petit chef d'oeuvre, un petit grand bijou du cinèma qui aborde la thématique des rélations de couple, je parle de Two For The Road.

Réalisé par Stanley Donen, ce grand créateur de quelques des meilleurs fims musicaux de tous le temps (Singin' in the Rain, On the Town, Seven Brides for Seven Brothers) mais aussi de splendids thrillers comme Charade ou Arabesque.

Two for the Road est un film atypique dans la filmographie de Donen. Narrativement très dynamique avec des continues flash-backs qui montrent quatre moments differents à la vie d'une couple dépuis son premier rencontre. Ces quatres moments sont, en outre, quatre voyages par l'Europe oú ils vont vivre des situations que toute couple va vivre avant o après: la dècouverte-la passion joyeuse-l'insouciance, la madurité-les fils-l'apaisement graduel, la routine-le desenchantement-l'infidelité et la retrouvaille d'un amour profonde, caché, qui n'est plus cet passion originaire mais qui répresente l'acceptation de l'autre tel qu'il est.
Tout cela au fil d'un discours narratif précis et parfois éffervescent, touchant et très moderne, oú les personnages font étalage d'une naturalité fraîche et convaincant. Pur cinèma de distraction et en même temps d'une grande profondeur: on fait facile ce qui semble difficile, sans y forcer la note dramatique, sans y appeler à l'excès analitique (plus proche, par consèquent, de la legèrete d'Adam's Rib de George Cuckor que du circonspecte cinèma de Bergman).
La technique du flash-back employée por établir une comparaison entre les differents moments vitaux de la couple résulte très efficace et amusant (le montage sincopé est splendide).

Superbe jeu de la couple protagoniste: un jeune et histrion Albert Finney et une adorable et toujours angélique Audrey Hepburn. La chimique entre les deux acteurs va fonctioner de manière merveilleuse.
Un mesuré et intelligent scènario de Frederic Raphael (Stanley Kubrick lui appellera pour écrire le scènario d'un autre fameux film sur les rélations de couple, Eyes Wide Shut) est-il à l'hauteur d'une inoubliable création de cette couple de rêve.
La délicate et romantique bande sonore d'Henry Mancini (Pink Panther, Victor/Victoria, Romeo and Juliet, Breakfast at Tiffany's) met la touche final.

Pellicule charmante, vraiment charmante et délicieuse... Actuelle et absoluement recommandable.

(ici un petit clip du film, I'm back!)

b

Thursday, June 07, 2007

Perception 2

.
2.
.
C'est l'ennui un lourd et nécessaire bagage
pour celui qui voyage
au-delà de soi-même
cherchant la beauté passionnée des poèmes.
.
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..
. b

Tankas 2007 (XXII)


T22
.
C'est l'ennui une plainte
des esprits inconformistes
contre la lâche crainte
et l'hideur de la contrainte
des agents obscurantistes.
.
P

Tankas 2007 (XXI)


T21
.
Plongé dans l'ennui
d'une existence anodine
je reste ébahi
devant cette lente agonie
qui peu à peu m'assassine.
..
P

Tankas 2007 (XX)


T20
.
Le lit dérangé,
la maison pleine de poussière,
l'évier embourbé
et l'odeur de porriture
qui sature, nauséabonde, l'air.
..
P

Wednesday, June 06, 2007

Tankas 2007 (XIX)


T19
.
Dans la nuit sereine
sonne lointaine une mélodie,
c'est une rapsodie
de soupirs, souffles et haleines:
c'est l'écho d'une jouissance pleine.
.
P

Tankas 2007 (XVIII)


T18
.
Quand on perd l'espoir
et le soleil n'éclaire plus,
quand l'être et l'avoir
se fondrent dans le vouloir,
l'âme devient alors recluse.
.
P

Tankas 2007 (XVII)


T17
.
Noirs comme la nuit noire,
oiseaux de mauvais augure,
c'est grinçant votre voix
et le coeur se trouble chaque fois
qui apparaît votre figure.
.
P

Tankas 2007 (XVI)


T16
.
Un vide étonnant,
telle une blessure de l'esprit,
d'oú coule le néant
qui s'étend partout noyant
l'enflammée voix du désir.
.
. P

Tankas 2007 (XV)


T15
.
Le beau papillon
voltige joyeux et faraud
entre les aiguillons
des brûlantes roses vermillon
et l'éclat des émeraudes.
.
P

Tuesday, June 05, 2007

Tankas 2007 (XIV)


T14
.
Comme un mensonge rouge
vos lèvres s'ouvrent vers l'infini
d'un baiser farouche
qui cherche se fondre dans la bouche
d'un désir inassouvi.
..
P

Tankas 2007 (XIII)


T13
.
Un soudain éclair:
les saturnies tournent follettes
autour des lumières,
comme gravitent dans l'univers
autour des étoiles les planètes.

....P

Tankas 2007 (XII)


T12
.
Un blues dans la nuit,
le camion des ébouers,
une cafard qui fuit
et un pauvre soûl qui vomit
ancré à un lampadaire.
. .
P

Monday, June 04, 2007

Tankas 2007 (XI)


T11
.
.La nuit silencieuse
se remplit de cris muets
et ombres inquietantes;
les rues se peuplent de cafards:
ces promeneuses croustillantes.
.
P

Sunday, June 03, 2007

Perception


1.
.
Bercé par mon propre battement monotone
je perçois, assoupi,
le passage de la vie
comme l'écho lointain d'un langoureux violon.
.
b

Saturday, June 02, 2007

Impasse



Coltrane
.
À la cadence d'une nuit de jazz,
d'étincelles fugaces dans les yeux,
de lune décroîssante, d'impasse
et de souvenirs ennuyeux,
vient nous sauver John Coltrane*
avec sa magie dans les veines.
.
* ("My favorite things", John Coltrane Quartet, ici avec Eric Dolphy)
.
l

Rêveries au tomber du soleil


Sous les pins
(Hototogitsu 杜鵑)

.El sol se ha detenido
en su lento declinar,
acaso por ver el mar,
quizás porque haya oído
a los cuclillos cantar.
...
.
Hototogitsu:
con tu flauta dulce haces
al pino cantor
y rítmico al ocaso;
melancólico heraldo
.
de la tarde de mayo
venida a junio
-convertida toda ella
en trinos tristes
y sombras alargadas-.
.
Banda sonora,
preludio de un verano
que se anuncia, in crescendo,
presto con fuoco
y humedad pegajosa.
.
Mientras, tu flauta,
Hototogitsu,
suena dulce e insistente,
con la ternura
del viento entre los pinos
.
susurrando secretos
y palabras de amor,
infatigable.
....
.
Áspero el decir,
gorjeas con voz ronca
e intentas gritar
al sol que se detenga
en su lento declive.
.
Aplica, flauta,
el viento a tu gaznate,
silba y no cantes
que tu voz no está hecha
para adornar el aire.
.
Hototogitsu,
escultor de sonidos,
cincel de pluma
que aflautadas esquirlas
desprendes a tu escultura,
.
música fugaz,
de viento ensimismado,
cuando el estío
ya vence primaveras
en los largos ocasos.
.
El sol se para
para oirte, sincopado
Hototogitsu,
interpretar, virtuoso,
tu blues de flauta azul.
..
b

Friday, June 01, 2007

40's anniversaires!!!

Mon petit hommage pour un album mythique de The Beatles qui va changer la destinée de la musique rock-pop. Ni plus ni moins que le 40ème anniversaire!

With a Little Help from My Friends, meddley avec une introduction d'un hommage historique de Jimmi Hendrix .
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
With a Little Help from My Friends
Lucy in the Sky with Diamonds
She's Leaving Home
Within You Without You
A Day In The Life


1967, la même année du lancement de The Piper and The Gates Of Dawn de Pink Floyd, un autre album mythique pour la musique rock-symphonique-psychédélique. Musique des étoiles et du espace inconnu -extérieur et intérieur-.

Astronomy Domine, Song and interview BBC 1967
Interstellar Overdrive part 1, Impréssionnant document avec des scènes en direct du group jouant à Londres. Le génie de Syd Barret avant d'être victime des drogues
Interstellar Overdrive part 2, idem.