Tuesday, August 08, 2006

Metropolis & Blade Runner (I)

Metropolis , Fritz Lang(1927) &
Blade Runner, Ridley Scott (1982)

Deux regards. Un rêve
L'expressionisme allemand et la nouvelle science fiction.

Si l'une des définitions possibles du cinéma est celle de "usine à rêves", c'est dans le cinéma de science fiction que ça s'accomplit d'une manière plus propre.

La science fiction est la mythologie du cinèma; c'est la concrétisation audiovisuelle, par extension, de la besoin que l'homme moderne a du mythe. La mythomanie devient de plus en plus sophistiquée à mesure que la complexité des strucutres sociaux augmente.

La naïveté des societés originaires a devenu plus exigente, plus... pseudo-scientifique, mais le besoin même que l'homme a de croire qu'il y a quelque chose de plus dans notre vie que ce qui est apparent continue vive.

Malgré les chants de syrène de la surconsommation, l'être humaine -en tant qu'il y aie imagination, memoire et peur à la mort- aura toujours nécessité de chercher au-delà quelque chose qui calme son angoisse.

Au debut furent les mythes, après les réligions et à partir de L'illustration un retour aux mythes en passant à travers le tamis d'un scientisme plus ou moins populaire, c'est-à-dire, la science fiction.

Aujourd'hui l'access à l'information est presque illimitée, les renseignements disponibles sont énormes et le developpement tecnologique fait possible ce qu'il y a quelques années on considerait quelque chose d'impossible, ou ce qui est la même chose, une chose de science fiction...

L'une des caracteristiques de la science fiction est donc justement cette-là, prevenir ce qui arrivera dans un future plus ou moins prochain, les autres deux dimensions seraient exprimer le passé à la lumière des connaissances contemporaines et essayer de trouver des réponses à un present qui ne satisfait pas complétement. C'est-à-dire, chercher des réponses satisfactoires -ou au moins sedantes- à tout cela qui demeure occulte à notre entente: d'oú venons-nous? que sommes-nous? Oú allons-nous?

Cettes deux films, avec des regardes differentes, nous parlent de cela depuis l'émotion de l'expression artistique. Tous les deux tentent d'emouvoir, faire reflêchir, toucher l'âme du spectateur, mais surtout, tous les deux veulent demeurer, rester dans la memoire des hommes comme des oeuvres d'art... et ils l'ont atteint! Ils sont devenus déjà deux classiques du cinéma.

Deux regards et un seul rêve, l'envie d'éternité.

.....

(à suivre)

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