Thursday, February 15, 2007

eiraM etteniotnA ed aifoS


Non, je vais pas écrire à l'envers. Je vais faire la critique en positif.
Je vais me faire l'avocat du diable. Qui sait? Peut-être que je sois dans le vrai.
De toute façon, je recommande de lire avant le suivant post.

Marie Antoinette de Sofia Coppola est un exercice de style. Il n'est pas facile faire le portrait d'une époque excessive en tout... moins en vrais sentiments. Une époque remarquable par sa superficialité, par le culte au luxe, par la nécessité du superflu, par la mensonge comme forme de vie, une époque dépourvue de morale chez les gouvernants, une époque et un moment de l'histoire qui finissait... L'époque à laquelle appartint cette adolescente (seize ans) qui fit partie de la cour plus luxeuse et libertine de l'Europe de ce temps-là, la cour Française.

La première âge d'or de la France va finir avec la Revolution qui va jeter les bases des états modernes et faciliter l'apparition d'un des plus génials Guerriers et hommes d'État de tous les temps, Napoleon Bonaparte... mais, cette est une autre histoire.
La Revolution qui va trancher dans le vif de l'état monarchique et proclamera la première republique moderne aussi tranchera dans le vif le délicat cou de cette dernière reine.

Marie Antoinette va arriver de l'Autriche pour marier avec le Dauphin, qui reignera plus tard comme Louis XVI. Quand elle arrive à la cour française, démesuré en tous les sens, et se rend compte du faste, des excessives formalités, des liturgies protocolaires d'un pouvoir ankylosé et inefficace -bien loin déjà de l'ancien pouvoir réel du Roi Soleil Louis XIV-, du lien oú le temps se passait entre jeux, profusion et gaspillage, oú les sentiments propres manquaient de valeur, oú il etait mal vu être sincere, l'honestité était de mal goût ou la fidelité une chose pour les misérables d'esprit...
Dans ce monde Marie Antoinette va plonger comme s'il était l'étang doré. Le reste n'existait pas. Malgré quelques uns qui disent qu'elle avait de bon coeur -par ses donations mensuels pour les pauvres- la verité est que la reine adolescente vit tournant le dos -comme toute la cour- aux nécessités du peuple qui de plus en plus souffrait un état en faillite.

Sofia Coppola nous a voulu transmettre cette situation de décadence morale et économique. Une situation sociale des classes puissantes pleine de carences mais, en même temps, nageant dans l'abondance. Supportant une revolution -l'americaine- qui à la fin se tournera contre elle même par faire un bras de fer hégémonique avec l'Anglaterre et l'Autriche.
Il faut voir bien ce qui Sofia veux nous montrer: que la surabondance materielle va lié toujours à la misère morale, à l'ennui, au laissez-faire laissez-passer, à l'émoussement des sens. Ce dont Sofia nous parle est la manque d'élan vital d'une cour ensevelie sous sa propre indolence. Une societé sans vraies pasions, avide de choses nouvelles, une societé sans soucis -toutes les arriveraient d'un coup fatal-.

Kirsten Dunst est parfaite dans son rôle d'inconscient sans-le-vouloir. Bien élevée comme il faut dans une future reine, nonobstant elle sent la manque d'amour, mais non avec tristesse sinon comme s'il était la manque d'un petit chien. En fait lorsqu'elle a une liaisson avec un comte Suedois (Le comte Fersen, à qui les mauvais langues faissaient père des fis de Marie Antoinette) la pasion ne sorte pas de l'écran, elle ne transmets pas. Peut-être Sofia voudrait dire "même les pasions étaient de baisse intensité, simples formalités".

Vu ainsi, le film reprend une nouvelle dimension. Il ne peut pas transmettre des émotions parce que ils y n'avaient pas des émotions à transmettre; alors, sous cette perspective le résultat est génial, la musique était nécessaire pour apporter émotion oú n'existait pas.
Sofia nous met un tableau devant les yeux oú les personnages ils ont aussi deux dimensions: le luxe et le dolce far niente, rien d'autre y existe. Tout cela spléndidement décoré avec des costumes, des chaussures, des coiffures, de la chasse, de la table, des chiens qui mangent magnifiques desserts, des beaux chevaux richement harnachés, des palais et des jardins fastueux, etc. Et pour que cela se montre avec toute sa crudité et toute sa pureté immaculée, le peuple n'apparaîttra que à la fin quand il vient à facturer par tant de gaspillage et tant d'injustice. La laideur finira avec le glamour vide d'une beauté sans sens.

Le parenthèse se ferme ainsi. Nous avons assisté à une de ces pièces de théatre oú la scène se déroule dans un seul décor: le faste démesuré de la cour plus riche et misérable de la fin d'une ère, pendant que les bruits et les cris nous arrivent du dehors - ils ne sont pas d'importance pour raconter cette histoire de moeurs sans mesure, de femmes et hommes d'émotions naines.
Le rideau tombe. La lame aussi. Une nouvelle histoire naît fécondé par la sang des innocents-coupables, comme d'habitude. Les êtres humaines quand ils devient symboles sont coupables de l'être devant la foule.
La Revolution Française ne fut que l'entrée du peuple français au jardin privé oú la monarchie d'origin divine se fanait. Une fois dedans, ce peuple fatigué de prépotence, va couper toutes les fleurs qu'il put pendant une bacchanale de joie folle, de vengeance et de cruauté.

Aujourd'hui, Sofia Coppola nous a montré la capacité d'attirance de cette démesure, bien que les personnages étaient pantins exécrables. Aujourd'hui nous ne pouvons pas laisser de sentir une certaine sympatie par ces malheureux heureux êtres humains dont le seul objectif dans sa vie c'était vivre un conte de fées -bien que mal raconté-, un conte oú la misère, le laideur et les tribulations humaines n'avaient pas lieu (affaire que le film remarque bien).

Je me rend avec le glamour et le pari innovateur de ce charmant, inoffensif et amusant vaudeville (?).

ff

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