Sunday, February 11, 2007

Délires de dimanche


Dépuis ma naissance je suis plus ou moins commodément instalé en une crise perpetuelle. Le vertige du changement constant, auquel nous sommes soumis à chaque instant, provoque chez moi un tel état d'étonnement et de curiosité que je me sens ivre de sensations contradictoires. Parfois cette ivresse m'assoupit et je deviens alors une sorte de vers renfermé dans son cocon, mais d'autres elle m'excite et je me jette alors au tourbillon de la vie comme si j'était un enfant qui découvre un monde merveilleux fait pour jouer, plein de jouets, plein de couleurs, plein de formes, plein de musique, plein d'êtres qui jouent aussi... et je me purifie en jouant tout sérieusement, sérieusement amusé, comme un enfant... qui sait.

Rien n'est tel qu'il semble. Le tourbillon du changement incessant nous oblige à choisir une des intérpretations possibles de notre réalité et rejeter le reste. Mais c'est faux, nous sommes cet être en changement continuel, nous ne pouvons pas choisir sans y nous mutiler. Nous sommes un être multidirectionnel, un kaléidoscope de possibilités; je refusse la choix, au moins un choix exclusif. Je veux être tous ceux qui je sens chez moi.

Comment je compris Fernando Pessoa et son pari par les hétéronymes! c'était sa façon d'admettre, d'essayer, son propre diversité (et pour ça le taxèrent d'ésotérique).

L'homme -et la femme- unidirectionnel/le c'est un être limité. Cela n'est pas mauvais, mais est peu ambitieux. Oui, je sais, qui "trop embrasse, mal étreint"... mais si je ne veux pas étreindre! Je préfére la caresse, l'embrassement délicat, la conquête de la possibilité fuyante,...
...
C'est sufissant. J'ai préparé déjà le suivant et curieux post autour de...
.
La créativité, est-elle un jeux d'enfants?
.<>.

No comments: