Friday, September 01, 2006

Musique et Littérature (III). Debussy 3

D'après le poème homonyme de Stéphanne Mallarmé, Claude Debussy va composser celle qui est l'une des oeuvres la plus réussie des interprétations musicales d'une oeuvre litteraire: Prélude à l'après midi d'un faune.

Aussi, c'est un ballet crée par Vaslav Nijinski et les Ballets Russes de Serge Diaghilevk sur la musique du Prélude... de Debussy.

C'est L'après midi d'un faune un poème bucolique dont le théme principal c'est l'état d'extase voluptueuse éprouvée par un faune aux pieds du Etna.

Le faune est une figure ambiguë, c'est un satyre mais aussi un sage, c'est luxurieux mais aussi délicat, c'est l'eternel insatisfait puisque il aspire à posséder tout, à comprendre tout, à jouir et faire jouir du tout. Le faune est l'insouciant jouisseur et le vivant lucide; sa capacité innée pour la jouissance le vient de son envie pour oublier sa propre sagesse, c'est pour ça qu'il y est, au même temps, un corybante et un adorateur de l'ivresse, c'est à dire de Dionysos.
Et c'est cette ivresse survenie à l'après-midi celle qui Mallarmé et Debussy ont exprimée d'une façon si émouvante, si réussie, si "réelle".
La voix du faune c'est la voix de celui qui est perplexe devant la nature et, en même temps, sent son capacité infinie pour l'aimer, pour la jouir, pour la sentir...
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Une très bonne page sur L'après midi... avec des liens d'intêret sur le poème de Mallarmé et l'oeuvre de Debussy.
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« La musique de ce Prélude est une très libre illustration du beau poème de Mallarmé. Elle ne désire guère résumer ce poème, mais veut suggérer les différentes atmosphères, au milieu desquelles évoluent les désirs, et les rêves de l'Egipan, par cette brûlante après-midi. Fatigué de poursuivre nymphes craintives et naïades timides, il s'abandonne à un sommet voluptueux qu'anime le rêve d'un désir enfin réalisé : la possession complète de la nature entière. »
(Claude Debussy, impressions de son propre composition)

« Sylvain d'haleine première
Si la flûte a réussi,
Ouïs toute la lumière
Qu'y soufflera Debussy ».
(Stéphanne Mallarmé à Claude Debussy, 1910)

Debussy - Stéphane Mallarmé

Prélude à l'après-midi d'un faune
Prélude à l'après-midi d'un faune

Le Faune

Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeils touffus.

Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois même, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses --

Réfléchissons...
(...) (ici trouverez le poème complet)

Bon profit!

Dédiée à toutes les Muses, Nymphes, Naïades, etc., qui ont senti l'haleine du faune...

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