Monday, July 31, 2006

Déclarations

La Naissance de Vénus, Bouguereau
La délicatesse des lignes et des traits, la lumière, le dessin parfait, le dinamisme des postures, enfin, la maestria dans le traitement du corps humain -surtout cette finesse voluptueuse et contenue du corps féminin et des angelots- en W.A. Bouguereau le font méritant de toute mon admiration.
Et, bien qu'il s'agisse d'une peinture réaliste, elle est dotée d'une atmosphère revêuse, onirique, imaginaire, c'est à dire, purement humaine.
C'est la magie de l'art. Dans la recherche de la beauté c'est l'art qui comble nos meilleures attentes, parce que la beauté se trouve dans le coeur des hommes et des femmes...
Mais cela s'appelle... L'Utopie!
Rien de mieux que marier cettte charmante oeuvre de la peinture avec une autre de la litterature, aussi imaginaire, simbolique et excessivement humaine, l'une des déclarations d'amour plus belles jamais écrites.
Dediée à celle qui j'ai d'oublier, bien sûr.

Had I the heavens' embroidered cloths,
Enwrought with golden and silver light,
The blue and the dim and the dark cloths
Of night and light and the half-light,
I would spread the cloths under your feet:
But I, being poor, have only my dreams;
I have spread my dreams under your feet;
Tread softly because you tread on my dreams.

He Wishes For The Cloths Of Heaven, William Butler Yeats

Sordidité


Jamais:

La sordidité du quotidien

L'insupportable lourdeur de la médiocrité

La laideur de l'impuissance

L'estupidité aliénante de la peur

La mesquinerie de la méfiance

L'étourderie pathologique de l'ignorance


Parfois:

L'anodine estérilité du respect

L'esclavage angoissant de la cortèsie

L'inconvenience des bonnes manières

...

Sunday, July 30, 2006

Pas de Tout!

Quel dommage!


L'oubli comme remède, comme planche de salut.
Comme le suicide est un remède pour la vie,
comme la pourriture est un remède pour la mort;
l'oubli joyeux comme le chant des héros qui partent pour la guerre,
l'oubli enivrant comme un voyage hallucinogène,
l'oubli déchirant comme un accouchement à lènvers.
L'oubli... je m'oblige à l'oubli pour continuer à aimer,
pour attendre un autre lever du soleil,
un autre pleine lune de sourire argenté,
d'autres papillons, d'autres fleurs -pas plus de jasmin, peut-être-;
pour rêver d'autres horizons dans autres yeux...
J'espère que les muses continuent à être si genereuses.
Au revoir!

Saturday, July 29, 2006

Maladie V


Je suis tenté de éliminer le post intitulé Maladie III pour être trop "explicite", assez expressive à mon goût. Mais la fièvre est la fièvre et le blog est le blog. Ce qui est écrit est écrit.

Que mon coeur s'embrase, que se déchirent mes entrailles chaque fois qu'Elle s'apparaît ce n'est pas une raison pour semer mon blog de flammes ni de tendresses.

Elle n'est (?) pas coupable de mes fureurs...

Mais Ce blog doit être avant tout un rêflet de ma réalité, même si j'ai honte de mes propes mots, les démons ne s'exorcisent que en les montrant.

Bon!, nous continuions à exorciser donc.

C'est vrai que le brûler d'envie devient presque insupportable, angoissante. Cela peut-être à cause de l'impuissance ou de ma prope rébellion devant mes égards ou mon respect vers Elle. Je ne sais pas, mais ce qui est certain, c'est que je suis complétement toqué.
Quel dommage! Cette personne serieuse, ce maître du néant... La belle histoire!
Un homme comme les autres, qui tombe amoureux sans s'en rendre compte... jusqu'à ce qu'il est trop tard.

Enfin, cet énivrement irrépressible dont l'intensité peut devenir plus douleureuse qu'une maladie (voila ici la preuve!) seulement il peut se calmer avec l'art (dans mon cas).
Ainsi, ajourd'hui Richard Wagner et L'Anneau des Nibelungen qui telle une berceuse tantôt languereuse tantôt retentissante c'est qui m'a endormi.

Par ailleurs, je ne peux pas chercher le soulagement dans un autre corps. Cela serait comme me voler moi-même, comme me mentir.
La consolation par l'Art! Quel beau, n'est ce pas? Puisque c'est comme ça!

Bon, je peut déjà respirer...

Au bientôt, maBelle, maMuse, maDame!

PD. Je devrais vous oublier! Je devrais vous oublier! Je devrais vous oublier!
Mais je ne peux pas, je ne veux pas, je ne dois pas, vous oublier.
Vous avez besoin de beaucoup d'amour. Quel importe ma souffrance?

Maladie IV

Je vous aime,
fièvre,
ravissement,
ivresse,
énivrement,
extase,
étourdissement,
faiblesse,
encouragement,
déesse,
ensorcelement,
joliesse,
enchantement,
caresse,
éblouissement,
délicatesse,
ébahissement,
Muse,
embrasement,
Muse,
embrassement.

Maladie III


Je continue malade. Après une phase de légère amélioration j'ai fait une rechute. Mon estomac réfuse de digérer. C'est comme si ma nature ne voudrait plus suivre...

Même j'ai eu des allucinations visuelles. Hier, à la fin du cours ma Muse m'est apparue, elle, si belle, si radieuse, si ravissante... et si nerveuse (vraiment charmante).
C'est curieux sa presence semblait si réelle! Mais non, c'est pas possible.

Parce que si elle avait été réelle je ne l'aurait pas laissée marcher. Pas comme ça.

Je l'avait demandée un second, un minute, une heure, pour parler, pour regarder, pour sourire, au-delà des conventions et la politesse. Sans exigences, sans mélos, seulement pour savoir, seulement por partager, seulement pour la sentir...
Mais je me trompe, il n'est pas suffit une heure, pas suffit un jour, pas suffit une semaine, pour satisfaire ma soif d'Elle. Pas de tout.
Toute une vie il faudrait pour vivre second à second les émotions qu'Elle me suscite.

Hier j'eus une belle aparition aux yeux plus claires que d'habitude (?)...
À la nuit, énievré et fébrile j'écrivis le suivant...


À une Muse apparue

Je suis de ceux qui croient que tout l'universe tient en un second,
qu'un moment peut être ilimité, que d'un click va commencer tout.

Mais pour jouir de vous je nécessiterai une eternité:
une eternité de caresses, une eternité de regards,
une eternité pour écouter votres paroles chuchoutés,
votres silences retentissants, votres pensées plus effrontées;

une éternité pour parcourir pore à pore votre peau,
avec mes yeux, avec mes doigts, avec ma langue...
jusqu'à découvrir vos plaisirs plus secrets,
vos frissons inconnus, vos soupirs plus irresistibles,
vos portes, vos fenêtres, vos lucarnes vers l'infini...

Pour tout cela je precise toute une eternité d'amour,
toute une eternité de plaisir et de doleur,
toute une eternité de sourprises et de langueur,
pour vous recréer eternelle depuis votre beau corps mortel.

C'est le pouvoir de l'amour, ma chère, d'un amour sans frontières,
d'un amour sans prejuices, d'un amour sans limits,
d'un amour à une seule condition: pas de freins.

Je peux écrire les vers plus tristes cette nuit,
oui, je sais que l'on a déjà dit ça,
mais, c'est vrai comme la nuit qui me protège.
Je suis triste parce que me manque la décision,
la décision pour vous enlever comme Zeus à Europe,
comme Paris à Hélène (vous souvennez-vous? "elle va y avoir beaucoup de problemes"...)
Mais, n'ayez crainte. Vous êtes ma déesse.
Je ne ferais jamais rien contre votre volonté.
Condition sinequanon: Hélène était amoureuse de Paris...
...et je ne suis Zeus.

Je ne sopporte plus ce déchirement -et je doit le faire-
pardonnez-moi maDame, maMuse, maBelle,
je ne suis pas faible, je suis insupportablement amoureux!
Et je sais que le dire m'eloigne plus de vous, mais... c'est comme ça.

Amitié? of course. Mais vous me refussez tout.

Friday, July 28, 2006

Maladie II


Il y a quelque chose de voluptueux qui jaillie alors que la maladie de langueur nous oblige à l'inactivité physique, quelque chose qui pousse notre sensualité comme un remède devant la douleur et l'impuissance, peut-être cherchant cettes drogues endogènes tels sont les endorphines et les enkèphalines, comme s'il était un cri plaissant du corps pour éloigner le mal.

C'est alors que la vie s'aisie au plaisir pour combattre la douleur.

Cela veut dire Quoi?

Les solutions aux maladies, les remèdes, beaucoup de fois sont dans notre prope corps, seulement il faut l'écouter attentivement... et surtout ne pas combattre contre soi-même.

Plaisir-douleur sont ils les deux plats de la balance, les deux faces d'une même monnaie. N'existent pas l'un sans l'autre, il faut jouer avec eux, les gâter, les embobiner, les tromper s'il était nécessaire... jusqu'à la douleur devienne plaisir petit à petit (ou au contraire), sans y forcer, tout doucement...

...Et la douleur ouvrira la voie au plaisir, au plaisir de la santé, au plaisir d'être vif, au plaisir de sentir plaisir malgré tout!

Thursday, July 27, 2006

Maladie


La Muse Malade

Ma pauvre muse, helas! qu'as-tu donc ce matin?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchies sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le succube verdâtre et le rose lutin
T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes?
Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes?

Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques,

Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
Où règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.
Charles Baudelaire, 1845
.....
La maladie, ce parenthèse ouvert dans le quotidien oú les images alucinatoires s'approprient de l'imagination et la douleur entre dans notre vie sans y laisser place à rien d'autre.
C'est le contrepoint qui nous apporte la mesure réel de notre capacité pour survivre.
Devant la maladie ne se peut pas céder mais s'opposer non plus. La maladie est une situation de crise, une perte de l'équilibre du corps, il faut favoriser son déroulement pour rétablir l'harmonie.
Les pensées ne coulent pas avec facilité, ils sont emmêlés, obscures... mais aussi ils ajoutent une autre perspective de la réalité, une perspective qui offre des pistes d'autres mondes qui sont ici, au dedans de nous.

Wednesday, July 26, 2006

Lectures


Dans ce moment je suis en train de lire deux oeuvres en même temps -ce que je fais d'habitude:

l'une est un roman de Marguerite Duras "L'Amant de la Chine du Nord", pour perfectionner mon français plus-que-imparfait, (article d'intêret sur Marguerite Duras ici); un très bon français parlé, des belles expressions d'une des plus importantes scénaristes qui a donné la litterature (elle va écrire plus scénarios que romans ou d'autres oeuvres);

et l'autre c'est tout un classique de la litterature universelle, les Oeuvres Complètes de Ovide, en édition bilingue latin-espagnol (castillan plus proprement). C'est un étrange plaisir relire une autre fois la langue latine (je ne le faisait plus depuis mes études dans l'université).
Ovide est-il fameux par ses Metamorphose dans les cercles intélectuels et par Ars Amatoria (un traité sur l'art d'aimer assez populaire à l'èpoque, et depuis lors...) pour les gens communs.
Lui, il fut un poète immense et rebelle, d'une indépendance incorruptible que le va encourir la colère de L'empereur Auguste qui le châtiera avec l'exile oú Ovide mourira attristé mais orgueilleux de l'excellence de son oeuvre pour plus grande gloire de l'art.
En plus de ces deux connues oeuvres, il écrivit d'autres compositions non moins intéressantes parmi lesquelles Heroides (Les Héroïnes) mérite un bref commentaire: il s'agit des lettres écrites par les femmes des héros mythologiques (ou legendaires); cettes femmes peuvent être les épouses, les amants ou les amoureuses de ces héros qu'un jour vont partir vers la guerre ou une autre aventure et qui les reprochent son oubli ou son dédain. C'est le point de vue de la femme qui revendique son amour, qui fait un appel aux promesses faites par l'homme ingrat.
C'est, aussi, une perspective qui jusqu'à un certain point démithyfie l'héros (cas d'Achille, de Pâris, de Thésée, etc.), point de vue hardi et insolite pour un écrivain masculin.
Un homme vraiment remarquable, j'aimerai bien l'avoir connu.

Et la chaleur continue... Les mots s'evaporent... Le corps plus que dorée par le soleil cherche de l'eau frais... La mer paraît-elle une soupe aux lardons (par la temperature de l'eau et par les corps qu'y flottent).

À boire, à boire des frais souvenirs, des frais regards, des frais sourires, enfin... me rafraîchir avec vous, ma Muse, faite toute entière une très très douce glace aux souvenirs.

Tuesday, July 25, 2006

Sur les Muses


"No Muse-poet grows conscious of the Muse except by experience of a woman in whom the Goddess is to some degree resident; just as no Apollonian poet can perform his proper function unless he lives under a monarchy or a quasi-monarchy. A Muse-poet falls in love, absolutely, and his true love is for him the embodiment of the Muse...
But the real, perpetually obsessed Muse-poet distinguishes between the Goddess as manifest in the supreme power, glory, wisdom and love of woman, and the individual woman whom the Goddess may make her instrument...
The Goddess abides; and perhaps he will again have knowledge of her through his experience of another woman..."
The White Goddess, Robert Graves.
Well, well!
Ce pensée de celui qui est l'un des écrivans (et poètes) plus importants du XXième siècle m'est familier (do you know?). Je souscris complètement ce qu'il dit, mot à mot.
La déesse soi-même n'est rien sans son incarnation dans une femme.
Divinité puissante et bénigne à son origine, elle accorde la bonheur de la création artistique avec son ravissement (Tu es Ravissante, vous souvenez-vous ?), avec l'inspiration d'un amour au-delà des apparences, au-delà la chair, vers l'extase d'un joyeux mélange de volupté et dissolution.
L'heureux élu devient ainsi amoureux d'une déesse et d'une femme au même temps, mais d'une femme possédée par l'esprit de la déesse -elle est, la femme, elue aussi-.
La femme soi-même n'a pas le pouvoir d'inspirer. La femme a le pouvoir pour attirer l'homme d'une façon pratique, materielle, sexuelle, mais c'est une attraction qui pursuivre le plaisir immédiate ou la procréation, agréable, bien sur, mais limitée à la satisfaction exclusive de nos instincts. Toute l'imagination ou les fantaisies que l'amour seulement "charnelle" nous suscite ont comme objetif la satisfaction des dèsirs plus ou moins conscients de nos sens. (...et c'est très bon, n'est-ce pas?), mais tout cela ne sert pas pour créer l'oeuvre artistique (plus grande ou plus petite).
J'y parle d'une autre chose.
J'y parle de frissons, de ravissement, de lévitation, de déchirure, du néantissement, d'une sensualité douleureusement intense et joyeuse que seulement se satisfait avec cette sorte d'éjaculation qui est l'oeuvre d'art (quoi qu'elle en soit, litteraire, musicale, pictorique, etc.).
Les muses existent pour sauver l'homme de la malédiction du temps, du materiel, de son limitation, de son manque essentiel, de son boiterie substantiel: demi-animal et demi-dieu, l'homme est condamné à être témoin de sa condition mortelle possédant une âme immortelle. Comme ceux vieux demi-dieux de la mythologie grecque et romaine, l'homme (et la femme, s'il vous plait) lucide, c'est à dire, l'homme conscient de sa divinité réduite en esclavage, il sait qu'il va mourir (toute cette conscience de l'infini mourira!!!) mais au même temps dans son coeur bat l'élan qui le pousse au-delà les frontières du materiel, à imaginer vivement d'autres mondes, à les sentir.
Et cettes sensations d'infinitude les procurent les muses. Les neufs muses.
Parmi lesquelles Erato, la muse aimable, est ma benefaitrice (et, en plus, un petit peu Polymnie, Euterpe et Terpsichore).
Las muses, aussi, peuvent-elles devenir succubes qui volent la volonté du malheureux possedé, en le sommettant aux atroces tortures de l'éloignement, l'absence, le mèpris ou l'incompréhension.
Alors, ce magnifique pouvoir créateur devient destructive.
Ainsi, le malheureux possedé succombe à l'énivrement du chaos, l'ivresse dyonisienne s'approprie de lui, déjà sans la benefactrice intervention du contrapoint appollinaire (qui apporte l'equilibre nécessaire) et la fin sera l'abandon de soi (il y a beaucoup d'exemples de cela: E. Allan Poe, Artaud, Hölderlin, Novalis, mais aussi, Virginia Wolf, Janis Joplin, etc.).
Veuillent les dieux de me liberer de la colère des muses!
.

Sunday, July 23, 2006

Hallelujah!

En écoutant les concerts du FIB (Festival Internacional de Bènicassim) je me suis trouvé avec une magnifique sourprise, le "Hallelujah" de Leonard Cohen chanté par Rufus Wainwright, une très bonne version d'une chanson déjà devenue un classique.

Il en existent d'autres versions non moins fameuses -je dirait même meilleures-:

Allison Crowe version, la version féminine, tres bonne, puissante, mais moins dramatique, plus psalmodique.

John Cale version, fantastique version, chaude, modulée, douce. Employée dans la bande sonore de Shrek (vidèo-clip du lien. C'est curieux une autre fois Belle et la Bête...).

Jeff Buckley version, pour moi la meilleure version, la plus riche et coloriste, dramatique jusqu'à le déchirement, rarement se trouvera une chanson si identifiée avec son interpètre comme celle-ci.
Dire Jeff Buckley (Biographie ici) est dire Hallelujah, c'est la plainte faite chanson... une plainte qui sonne à épitaphe d'un chanteur-poète qui a été l'une des plus dotés que l'histoire moderne à donné. Quel dommage, et quelle perte irrèparable!

Enfin, Hallelujah! pour les créateurs de beauté.

Merci bien monsieur Cohen.


PD. je parlerais un autre fois de ce magnifique FIB 2006. Par le moment, des superbes Morrisey et Franz Ferdinand. On écoutera aujourd'hui Depeche Mode, Placebo...

Salut!

Jeanette et Jane


Jeanette était une jeune fille de regard étonné et des yeux pleins de mystère.
Jane était une jeune fille de regard vif et des yeux pleins du curiosité et caprice.

Jeanette était en guenilles tous les jours et les dimanches elle s'habillait d'une robe usée de percal blanchâtre orné d'un noeud bleu décoloré .
Jane avait pour l'été une garde-robe de tous les jours pleine de robes en organdi et batiste blancs, bleus et jaunes et des robes de soie pour les jours de fête.

Jeanette porte des godillots marrons défraîchis que sont trop grands pour ses petites pieds.
Jane chausse des souliers de vernis noire nets et brillants, des bottines de maroquin ou des fines sandales en cuir, à son aise.

Jeanette porte ses cheveux bruns foncés négligés et emmêlés encadrant le visage sale.
Jane est coiffée d'une frange et d'une queue de cheval qui font ressortir les fines traits de son joli visage.

Jeanette ne mange pas trois fois tous les jours et boit l'eau d'un puits communale qui est à deux kilomètres de la hutte oú elle vit.
Jane peut choisir parmi trois differentes confitures pour le petit déjeuner, deux sortes de pain, lait ou yogourt et divers fruits de saison.

Jeanette va perdre son père à une guerre injuste -l'une de tant de guerres injustes qu'il y a dans le monde-, sa mère travaille du matin au soir pour élever dignement -vaille que vaille- sa famille.
Jane va souffrir le divorce de ses parents, on dit à cause de quelque chose d'obscure arrivé alors qu'elle était agée de douze ans. Elle va démeurer chez sa mère.

Jeanette vit en quelque lieu du tiers monde -ou aux faubourgs du "premier", ce qui est la même chose-.
Jane vit à un quartier résidentiel d'une grand ville du "premier monde" ou monde riche.

Il semble que Jeanette et Jane vivent dans des mondes separés, mais...

Parfois Jeanette et Jane sont tous les deux immobiles regardant l'horizon sans y rien penser...
Elles seulement regardent... et regardent...
...Et elles n'y voient qu'un coeur brisé, sans y rien penser. Elles y voient une rouge blessure palpitante qui saigne à flots.

Elles n'y voient pas cette ligne d'horizon qui sépare le ciel de la terre.
Elles y voient la faille ouverte dans ses coeurs de fillettes...

Sans y rien penser...
Elles seulement regardent avec un air absorbé...

...Et elles sentent tous les deux une pareille douleur...
...Et elles sentent une pareille nécessité d'être aimées.

(extrait de FéliFictions)

Saturday, July 22, 2006

Masturbathon!!!

The Great Masturbator, Le Grand Masturbateur, El Gran Masturbador, Salvador Dalí ((1929), oeuvre de la collection du Musée National Centro de Arte Reina Sofía, Madrid.

Qui vivra verra!

La nouvelle apparaît le 19.07.2006 dans tous les moyens d'information media: "London to stage the UK’s first ‘masturbate-a-thon", Quelques'uns d'eux un peu fachés "More tossers on TV" (The Guardian, of course!).

On supposait que certains thèmes restaient tabous, réservés pour l'sphère privée, même qu'ils étaient entournés du voile pudique du honteux. Mais... ce n'est pas comme ça.

Bien, et pourquoi pas? Le bon goût n'est pas incompatible avec la naturalité, surtout lorsqu'il s'agit d'abattre des conceptions morales demodées qui supportent une éthique hypocrite que fait passer la chasteté avant même la vie (aids, contraception, préservatifs, etc).
Il devait naître à San Francisco ('Masturbate-a-thon') une initiative de ce type. La cité de la contreculture, du beatnik, de la libération sexuelle; cité à l'origine de la révolution qui donnera lieu posterieurement aux évenements du Mai '68 en France.
À San Francisco il y a déjà faites sept éditions. Et maintenant au Royaume-Uni. ('Masturbate-a-thon' UK ). Un pari hardi de Channel 4
Vivat les gens sans préjuices ni complexes!!
PD. Bien que je continue de douter sur le bon goût de cette proposition (sa publicité, son exhibitionisme, cette culture du reality show). Mais, en fin de compte, je pense que tout cela que sert pour nous faire plus libres, moins obscures, plus naturellement conscients de nous mêmes, sans préjuices tendantieux, bienvenu soit-il donc!

I'm waiting for


I'm waiting for a dream.

I'm waiting for a woman.

I'm waiting for a magic eyes.

I'm waiting for a nice smile.

I'm waiting for a broken silence.

I'm waiting for a word.

I'm waiting, just I'm waiting...

I'm waiting for you...

Thursday, July 20, 2006

You and I...


La qualité de l'image n'est pas bonne. Le vidèo-clip n'est pas complet. Le son pourrait être meilleur... Mais la chanson continue à être l'une des les plus belles ballades jamais composées.

Le sens des images supporte très bien le sens des paroles. Ce dramatisme romantique de qui est tombé amoureux. Cette envie déchirante d'aimer... Cette conviction de qu'on aime pour toujours. Son image omniprésent réflechie partout... Virtualité.

Ce qui reste, c'est la passion qui jaillit puissante et irrépressible comme une source de vie renouvée, comme un gènie de la lampe que nous accorde nos désirs, comme une force créatrice qui nous pousse vers... Oú?

... Peu-être que la fin soit la déception mais le chemin parcouru aura valu la peine puisqu'il nous aura enrichi intérieurement... il nous aura fourni des moments bouleversants , sublimes, éternels.

You and I - Scorpions



You and I,
la glace et le rêve,
le ciel et la nuage.

You and I,
la froideur et la passion,
la mer et la plage.

You and I,
la beauté et le regard,
la muse et le sage.

You and I,
le mépris et l'adoration,
l'oubli et la rage.

You and I,
de l'huile et de l'eau
difficile mariage.


PD. En outre, Lady Starlight, Are You the One?, Still Loving You, When The Smoke Is Going Down, toutes elles du même album -Gold Ballads-, elles sont des chansons intemporelles, des chefs d'oeuvre musicaux qui traversent le temps pour devenir son des étoiles.

Wednesday, July 19, 2006

Féminité

Un bouquet d'arums.
Une femme orgueilleuse de soi

La volupté luxurieuse de la femme créatrice

La volupté de la courbe
La luxure délicate de l'élegance
Les plis toujours suggestifs
Les tailles dressés vers la corolle
La corolle ouverte et offerte
La blancheur pure
La blancheur jaunie
La blancheur souillée pour le pollen doré
Ces pétales fermes
Ces pétales embrassés à soi mêmes
Ces pétales accolés aux droits espadices jaunes
Ces lèvres de velours blanc
Ce doux baiser à les yeux qui les regardent
Ce cadeau plein de mystère
Cette ampoule de verre sans mystère
Ce bouquet plein de suggestions

C'est la femme qui crie sa féminité
depuis la beauté évocatrice des formes.

Tuesday, July 18, 2006

Pourquoi pas?



Il y aura toujours plus injustices dans le royaume des hommes qu'étoiles dans le ciel.
Il y aura toujours plus yeux aveugles que des consciences éveillées.
Il y aura toujours plus lèvres mues que cris de rébellion.
Il y aura toujours plus ambition que fraternité.
Il y aura toujours plus Moi que Nous.
Il y aura toujours plus et moins.
Il y aura toujours...
Il y aura...
Elle...
Lui...
Nous...
Pourquoi pas?

Le luxe


Le Luxe?

Dead Can Dance - The Host Of Seraphim


Oú est la beauté?

Peut-être dans le support musical de Dead Can Dance, mais elle est une beauté douleureuse, ironique, épouvantable.

La beauté y est en loques, derrière ces sourires, derrière ces regards, derrrière cette apparente normalité du laid.

N'importe pas que je suis étranger à tout ça. Il y est! C'est comme ça.

Cela me rapetisse et limite ma liberté.

Mon travail est être conscient de ma propre humanité, je ne peux pas l'éviter...

Et en même temps j'aime le luxe caché derrière des petites choses, même des choses moyennes, un bon vin, une bonne voiture, un bon appareil de musique, succulents repas, bien habiller... bref, toutes celles choses plaissantes qui offrit la vie... du premier monde.

Mais j'aime aussi ceux autres luxes minimes seulement réservés aux esprits sensibles capables de les reconnaître, l'universe dans une fleur de jasmine, un petit morceau de mélodie qui provoque un frisson de plaisir, une queue de nuage, une onde qui se couche docile sur la plage, le vol erratique et ondulante d'un papillon, etc.

Comment supporter cette terrible paradoxe?

Je sais qu'il semble une boutade, mais... De quel droit un être humaine peut-il jouir de la surabondance savant qu'il y a d'autres qui pâtissent quotidiennement de la faim?

Ah! la conscience. Ah! l'éternelle contradiction de l'homme. Parmi l'irrationalité des animaux et l'indefférence des dieux se trouve, malheureuse, la conscience de l'homme.

On dit que c'est une faiblesse de penser comme ça; je dis que c'est une poltronnerie ne rien faire... et Moi aussi, je suis un lâche.

Enfin, sourire glacé. C'est l'été pour tous. Aussi pour eux...

Vous trouverez ici une version tecno de Paul Oakenfold (visuallement adoucie)

Monday, July 17, 2006

FéliDefinitions (V)


Félimpression: sourprise, d’abitude étonnante, causée par l’apparition innatendue du gènie
dit FéliMuse. Aussi l’effet plaisant qui cause reçévoir des nouvelles de dit gènie. FIG tomber dans les pommes, tourner de l’oeil.

Félimprévisible: se dit de la façon d’agir du gènie dit FéliMuse, ce qui provoque la confusion à ceux qui la fréquentent. Spécialment il cause désarroi au patient de Félivresse.

Félinassouvi / e: état permanent de celui qui souffre de Félivresse dans lequel le Félivre ne reste jamais satisfait des égards –toujours minces- du gènie dit FéliMuse.

Félincandescent: se dit de l’ètat aigu ou cronique de montée de fièvre passionnelle qui a le patient de Félivresse. Aussi la fièvre –passionnelle- recurrent qui souffre le Félivre.
L’agent responsable de cette pathologie peut être l’apparition innatendue du gènie dit FéliMuse ou au contraire sa desaparition.

Félincertitude: état d’esprit naturel du Félivre auquel est soumis par le gènie dit FéliMuse.
–quelle malice, n’est pas?-

Félinclination: passion qui peut devenir obsessive du Félivre vers le gènie dit FéliMuse.

Félincompétent: c’est Moi!

Félinconditionnel: aussi, c’est Moi!

Félincomplet: sensation de manque cronique que souffre le Félivre de ne pas avoir une relation amicale avec le gènie dit FéliMuse.

Félinconnu: inéxistant, être qui vis aux limbes. FIG pauvre malheureux qui est dédaigné par le gènie dit FéliMuse.

Sunday, July 16, 2006

Festivals d'été



Dans ces cas, j'aimerai être plusiers personnes au même temps. Quel été pour la musique!

Le premier, La Mar de Músicas, 30 juin-22 de juillet, à Cartagena (Murcia). C'est un Festival éclectique, mais avec l'accent mis sur la musique ethnique ou musiques du monde, cette année dédié a Sudafrique. Superbe!
Miriam Makeba, Bambata, Salif Keita, Anoushka Shankar, parmi d'autres, ont fait les délices des aimants de cette musique. En outre, cinèma, expositions de photographie, d'art plastique et de vidèo art, et Littérature constituent une offre très appetissante pour ce mois de Juillet.

Le second, Pirineos Sur, 13-29 Juillet, à Lanuza et Sallent de Gallego (Huesca). Festival spécialisé en musiques du monde ou populaires. Une occasion fantastique pour aller aux Pirenées et jouir des paysages de rêve, avec un scène spécialement construit au milieu d'un lac sur des bidons remplis de huile et dont le dècor ils sont les Pirenées.
Les concerts déjà écoutés: Mercan Dede -La Turkie, musique qui mêle sagessement le traditionel et l'électronique pour exprimer la riquesse des sons et de la danse des derviches tourneurs-, Khaled -la musique du Magreb, aussi mêlange du traditionel et la modernité de la tecnologie-, Bajo Fondo Tango Club (magnifique page web)-expression moderne du tango; trip hop, electronique et tango dans un heureux mariage-.
Je les ai écoute à la radio avec un son de qualité remarquable. Tous merveilleux.
Voir le reste du programme dans la web.

Le troisième, Summercase Festival dans son première édition, 14-15 juillet, Madrid et Barcelona simultanément (les mêmes concertes en jours alternes). Pop-Rock Indépendant, Alternatif, Indi, Garage, et musique eléctronique. Deux jours incroyables avec quelques-uns des meilleurs groupes du tour international.
À remarquer, New Order -treinte ans de bonne musique, un des groupes plus influents pour beaucoups des groupes posterieurs, à l'origine comme Joy Division qui derrière le suicide de son vocaliste Ian Curtis deviendra New Order- , Keane -après son réussit premier album ils continuent faisant ce rock indépendant classique appuyé dans la chaude voix de ce chérubin qui est Tom Chaplin-, Primal Scream (à remarquer le site) -deux décades de force indi et garage, héritiers des irrèpetibles My Bloody Valentine- , Massive Attack (un autre site très très originel) -rien de nouveau et tout de nouveau aux créateurs du trip hop, vèritables tour de force pour groupes comme Portishead ou Morcheeba, solidaires et compromis, l'un de mes favourites-, Belle & Sebastian -ces deux écossais sont jouant bonne musique glam depuis 1990, maintenant avec une certaine tendance plus soul, charmants- et surtout Daft Punk avec son esthétique robotique et un son electronique-guitareur (un vidèo-clip très freak de son dernier travail Human after all dans le site), l'une des groupes plus acclamés par le public assistant aux concerts.

Pour finir, Monegros Desert , 14 Juillet, Fraga (Huesca). Un festival dédié à la musique des Dj's. Malgré mon mélo je n'écoute pas beaucoup de cette musique, donc je remets au site pour plus information.

Le temps passe mais mes goûts musicaux continuent étant frais. Ma mélomanie intrinsèque, avide et curieuse, est imperméable au passage du temps.

C'est tout. Il est déjà très tard. À la prochaine!

Ah! et à partir du 20 juillet le FIB (l'un des plus importants festivals du monde de musique rock indépendant et elctronique). Depeche Mode, Morrissey, Franz Ferdinand, Placebo, etc., je donnerai plus information quand j'écoute les concerts.

Récits Minimes


Bip-bip... bip-bip... La signal déchira le silence de la nuit. Le message avait arrivé avant le temps. Tous ceux yeux injectés de sang se tournèrent vers lui...
.....

Pendant le dernière mois elle était nerveuse et irritable.
Ce matin la discussion semblait plus forte que d'habitude.
Il était coupant de pain à ce moment; elle était, aux fortes paroles, lui chantant pouilles.
Elle lui reprochait son état et lui faisait coupable de tout. Il ne put plus supporter ses reproches... se jetta sur elle...
Elle sentit alors une douleur aiguë à son ventre et lança un cri épouvantable... lui, il la reçoit en ses bras...
Elle lui regardait dans les yeux sans pouvoir le voir, des battements sonnaient au loin... , la douleur le déchirait le ventre, elle sentit couler quelque chose de chaude sur ses cuisses, ses genoux se plièrent et tomba au sol. Elle resta couchée à ses pieds, inerte.
Lui, avec un sourire nerveux et les mains tremblants, à peine il réussit marquer le nombre d'urgence...
Deux heures plus tard des pleurs aigus arrivarent à ses oreilles...
Ça y est!
.....

Maintenant ceux yeux enfantines pleins de curiosité regardaient vers le ciel sans y voir rien. Des minutes avant ceux mêmes yeux se levaient curieux vers le bruit sifflant qui s'approchait de plus en plus...
après, un court silence suivi d'un grand fracas...
la fillette sentit comment son corps flotait dans l'air tel que la fée clochette du conte... un second après le toit avait disparu...
le poudre et la fumée partout... le bleu du ciel se devinait là-haut...
la fillette ne sentait plus rien, le seul, un petit tambourinage qui s'éloignait...
les yeux bien ouverts...
la vie que se passe...
un tendre baiser d'obscurité se glissa sur ses lises joues...
le tambourin cessa...
les yeux ouverts comme des miroirs ovales seulement réfléchissaient l'intense bleu du ciel.
.....

Jane danse sans souci. Ses bras se mouvent délicatement au rythme de la musique, de bas en haut, de haut en bas et aux cotés; au même temps sa tête fait subtiles et gracieux mouvements et ses hanches ondulent l'air; ses jolis pieds nus chaussés de fines sandales à cuir semblent flotter sur le sol. Tout est harmonie dans ses gestes.
La musique funky et soul sont ses favourites pour danser, aussi elles sont les plus appropriées pour sa délicatesse voluptueuse... et Elle le sait... Elle s'aime soi-même en dansant.
Elle est faite de musique, mais Elle ne le sait pas.
Elle est une partition musicale composée de chair et d'os, mais Elle ne le sait pas.
Le jour qu'Elle le découvre... la beauté de sa musique sera plus puissante que le chant ensorcelant des syrènes.
Pendant ce temps Elle continuera dansant au rythme d'autres musiques.
.....

(extrait de FéliFictions)

Saturday, July 15, 2006

Tribut


C'est un hommage,

aux feuilles mortes,
aux fleurs sèches,
aux regards perdus,
aux lèvres assoiffés,
aux soupirs évanouis,
aux larmes rétenues,
aux souffles étouffés,
aux cris noyés,
aux mots non dits,
aux pas non donnés,
aux caresses omises,
aux yeux absorbés,
aux baisers ahuris,
aux frissons ignorés,
aux rêves emprisonnés,
aux mains vides,
aux coeurs brissés,
aux attentes déçues,
aux désirs inaccomplis,
aux souvenirs oubliés,
aux gestes inaperçus,
aux excuses non demandés,
aux orgueils blessés,
aux amants abandonnés,
aux amoureux ebahis,
aux amours infinis,
aux passions enflammés,

C'est un hommage
à l'Espoir
d'un désespoir,
si profond
que le monde,
si certain
que ma péine
de ne pas pouvoir,
ravi, vous revoir.

Friday, July 14, 2006

Rêve (I)


Avant d'aller dormir, j'annote deux pensées dans mon PC. Je ne sais pas si elles eussent quelque chose à voir avec le sommeil de cette nuit ou avec ce qui va se passer le matin suivant,

"La grandeur d’un homme ne se mesure pas par sa stature ni par l’importance de sa maison ni par la dimension de son compte courant sinon par l’élévation de ses sentiments, sa largeur de vues et la taille de ses rêves."
(sentence d’un Diogène)

"Je ne vous regarde pas d’un bon oeil, je n’exagere point! Je vous regarde aux yeux de mon désir, aux yeux de ma volonté souveraine. Je sens l’haleine de vos cauchemars sur mes paupières lasses... et je ne peux pas détacher mes yeux des vôtres."
(un amoureux naïf à la femme distante)
.....

J’ai fait un rêve agité: j’etait harcelé par un regard revêche. Au petit matin deux yeux lumineux m’ont réveillé: un sourire espiègle et familier m’observait… tout mon corps était couvert de sueur, les draps chiffonnés et tordus semblaient un champ de bataille.

Je me frotta les yeux, les premières rayons du soleil se reflétaient dans les fenêtres d'en face et s'écrasaient sur mon visage. Après, je regarde autour de moi. Il n'y avait personne dans la chambre. J'avait eu un mauvais sommeil, j'y ai pensé.

À ce moment on écouta un bruit qui provenait du salon... ça, n'est pas possible!... Je vis seule!
Il était entré quelqu'un chez moi, me dis-je... et tout à coup une musique connue commença à s'écouter... Mon Dieu! C'était... "Say It Ain't So Joe"...

...Je me leva lentement, la tête me tournait, confusement me dirigea vers la salle sans faire de bruit, monsieur Head chantait...

"...Say it ain't so Joe, please, say it ain't so
I' m sure they're telling us lies Joe
Please tell us it ain't so..."

Je me montra à l'interieur du salon avec un mélange de précaution et curiosité... le coeur me battait fortement... Un grand frisson me parcourut tout le corps quand je vis...
(à suivre)

(Rêve, FéliFictions)

Thursday, July 13, 2006

L’homme sans ombre.


L’homme sans ombre doit-il s’approprier l’ombre des autres pour ne lévèr pas des soupçones. Personne avait permis la présence de quelqu’un sans ombre. Ce n’est pas possible!

L’ombre est plus importante que la carte d’identité, l’ombre est la garantie d’être vif, d’être un homme comme tous les autres. L’un des nôtres.

Dans l’ombre s’accumule tel qu’un disque dur tout le passé, toutes les expériences vecues, tout ce que nous avons fait, tout ce que nous avons omis.
L’ombre est la confirmation de notre existence!

L’Homme sans Ombre va découvrir son manque plûtot, à péine il commença à marcher il rendit compte de son malédiction.
Depuis lors, il essayait toujours de se placer à l’ombre de quelqu’un pour passer inaperçu.
Seulement pouvait être lui-même dans les nuits sans lune ou bien au midi quand le soleil tombe perpendiculaire. Il fuyait la lumière des foyers, des lanternes et des lampadaires quand il ne pouvait pas se refuger dans l’ombre des autres.

Miraculeusement il arriva à l’âge adulte sans être découvert.

Il va adquérir une véritable maestria pour se mouvoir sautant d’ombre en ombre, même il choissait, si c’était possible, l’ombre selon son propriétaire; ce qui est une stupidité, par ailleurs, du moment que les ombres ne réflichent pas les yeux bleus, ni les cheveux blondes, ni la beauté de ses porteurs, mais il aimait la diversité des silhouettes.

Avec le temps il se rendit compte qu’il assimilait aussi la personalité du maître de l’ombre de lequelle il s’appropriait. C’était pure mimétisme et seulement arrivait pendant le prêt, ce qu’il y avait quelque chose de paranoïque.
....

Il était encore un jeune homme naïf et peu ambitieux mais il avait très envie de vivre. Il arriva à Paris laissant derrière lui la ville de provinces que jamais auparavant il n’avait abandonné.

Il se sentait specialement attiré par le spectacle des ombres chinois.

Les ombres chinois -quel expression si évocatrice!- n’avaient pas de sécrets pour l’Homme sans Ombre puisque il y était capable de reproduire le profil psicologique de ceux à qui appartenaient. Donc, quand il demanda du travail pour gagner sa vie dans une petite compagnie de thèâtre chinois il fut engagé aussitôt par le directeur -un vieux chinois de peau parcheminée et d’âge indéfinissable dont la visage semblait les glacés chaînes montagneuses d’Alaska à vol d’oiseau- après de montrer sa prodigieuse habilité pour donner vie prope aux ombres.

Le Théâtre des Ombres –tel était le nom de cette compagnie itinérant- allait commencer une tournée autour de l’Europe. La première destination était Londres.
La chance de L’Homme sans Ombre était sur le point de changer...
(a suivre)

(extrait de FéliFictions)

Wednesday, July 12, 2006

Fictions et Jasmine


Une roue est ronde et roule.
Le soleil est ronde et brûle.
La pluie tombe et mouille.
Vous existez et je vous aime,
c'est quelque chose de naturel.
.....

Il faut une certeine dose de mensonge pour séduire. Sera-t-il pour ça que je ne suis pas un grand séducteur?
.....

Je crée des fictions mais je ne suis pas un menteur. Mes fictions sont un vehicule pour tansmettre ma verité. Mes fictions sont les vêtements avec lesquels j'habille ma verité. Ma verité est si honnête, si pure, et au même temps si honteuse qui ne peut pas se montrer nue... et si hardie qu'elle ne peut pas rester occulte.
.....
Les jasmines sont dans son apogée maintenant, les arbrisaux se peuplent des petits boutons blancs qu'à la nuit s'ouvrent provoquant une explossion odeureuse qui s'étend aux alentours comme une bombe d'essence perfumée... Après les fleurs tombent sur le sol rendant sa beauté éphémère et éternelle.
.....
Dans ses sommeils de blanc parfume l'arbrisseau de jasmine rêve avec ceux lêvres doux qu'un jour vont caresser ses fleurs... Il se réveille attristé pour constater ce cauchemar d'absence...
.....
Hier soir, dans le jardin, proche l'arbrisseau de jasmine, je rencontra un soupir en pleurs et je lui ai demandé la cause de sa tristesse, il m'a répondu qu'une muse lui avait oublié il y a quelque temps déjà, je plaignis le malheureux soupir et partagea son péine... j'avais été aussi oublié.
.....
Tendres fleurs de blanc jasmine,
délicats flots d'odeur énivrante,
baisers aux bouches divines
des muses, neige brûlante pour les amants.
.....

The Girl From Ipanema


Uhhhmmmm!

L'été, la chaleur, la plage, les corps au soleil, le dialogue étincelant entre le bleu obscur de la mer et le bleu clair du ciel, les femmes jolies à la peau bronzée qui passent gracieuses et les garçons de belle prestance au bord de la mer tel qu'un défilé de mannequins, un "ti punch" ou une "caipirinha" à la main sous l'ombre d'un palmier... bref, c'est l'été!

Et quelle meilleure façon de créer un ambiance estival plein de charme qu'en écoutant l'une des chansons les plus suggestives qui se sont crées sur l'été, La Fille d'Ipanema, A Garota de Ipanema à l'origine, The Girl From Ipanema la version la plus connue, aux paroles anglaises. Elle est composée par Antonio Carlos Jobim (musique) et Vinicius de Moraes (paroles portugaises).

Pour moi, la meilleure version est celle de Stan Getz-Astrud Gilberto, pleine de sensualité et subtilité. Quelle voix suggestive!!! Pour écouter, bien sur! Mais aussi pour rêver, pour flotter sur ses inflexions mélodieuses, sur ses paroles presque chuchotées.

The Girl From Ipanema. Stan Getz-Astrud Gilberto


Une autre chose est cette vidèo, tout est bon!

Je ne sais pas si l'ambiance du Noël est fait de propos délibéré... por refroidir l'échauffement!
Ou l'image de fille bonne avec cette serre-tête à noeud, cette frange de cheveux tombant sur les yeux (à qui me rappelera-elle? Peut-être à un gènie dit FéliMuse?), cet air de petite fille sage...

Une dèlice. Quel naïf, non?

Comme je l'ai déjà dit, c'est l'été.

Tuesday, July 11, 2006

Piaf & Brel et l'amour

"À quoi ça sert l'amour?" Elle est qui l'a dit, pas moi. Edith Piaf

Edith Piaf - A quoi ca sert l'Amour



Et aussi Elle a dit:"Un homme ne doit pas se laisser aller ainsi à l'asservissement, ni à l'exhiber. Cela ne marchera pas!" Sur la chanson "Ne me quitte pas" de Brel. Chanson qu'Elle n'aimait pas. Cette expression fit ricaner nombre de femmes, il paraît.
La "môme" Piaf, qui eut plusieurs amants toute à long de sa vie, était une protectrice des hommes -elle va découvrir, entre autres, à Ives Montand-, elle les aimait comme amants mais aussi comme fils à lesquels protéger.

Edith Piaf, cette femme dotée d'un physique ingrat, petite, aux bras courts, légèrement voutée... Elle a été la voix plus belle de la France, la plus chromatique, la plus riche. Aussi, le coeur plus joyeusement déchiré... plusieurs fois!
Elle était une vitaliste convaincue, il n'y a que écouter ses chansons, lire ses paroles -à quoi ça sert l'amour, par exemple- pour s'en convaîncre. Sa vitalité se dessinait dans son regard, dans ses yeux pleins de joie de vivre, même si elle souffrait.

Une analogie: Edith Piaf est à la musique ce qui Marguerite Duras à la litterature, beauté expressive, intensité, volupté, déchirement mais aussi plaisir. Elles sont les femmes, aimants et amants, généreuses et impitoyables, protectrices et méprisants.

Et moi, je les aime. J'aime sa volonté d'aimer malgre tout. Sa beauté d'esprit qui traverse son corps et s'agrandit lumineuse tel qu'une flamme inextinguible.

Je vous aime mes chères femmes, mes chères muses. Je vous adore!


FéliDefinitions (IV)


Félimportance: qualité de ce qui est important ou d’intêret pour celui qui est amoureux fou (dit Félivre) du gènie dit FéliMuse.

Félimportant: se dit de tout cela qui vaut la pèine d’être tenu compte pour l’affecté de Félivresse, c-à-d, tout cela qui rapporte a u génie dit FéliMuse.

Félimportuner: avoir des égards à contretemps pour le génie dit FéliMuse. Voir par exemple: lui donner des poèmes, lui envoyer une cascade de sms, lui montrer les émotions...

Félimportun: sorte de impitoyable raseur qui fait souvent le contraire à ce qu’il devrai faire dans ses aproximations au gènie dit FéliMuse.

Félimpossibilité: certitude angoissante que pâtit celui qui souffre de Félivresse par laquelle il sait que malgre son amour les efforts seront vains: FéliMuse restera inaccessible.

Félimposteur: se dit de celui qui se forge une idée plus ou moins eloignée de la réalité autour soi-même et son relation avec le gènie dit FéliMuse. FIG Halluciné sans malice.

Félimposture: universe onirique oú vit le Félimposteur. Cet universe possède un trou noir dans son centre dont la force attire toutes les choses; la nature de ce trou noir est pure passion feminin aux beaux yeux marrons et regard absorbé; aussi dite FéliMuse.

Félimpuissance: se dit du sentiment ennuyeux qui accable maintes fois au malheureux patient de Félivresse lorsqu’il ne peut pas exprimer la passion qui l’enflamme. FIG incapacité pour consommer une rélation amical avec le gènie dit FéliMuse.

Félinanition: état de privation permanente avec lequel le gènie dit FéliMuse châtie aux épuissants raseurs qui l’importunent. FIG periodes plus ou moins longues que passe le patient de Félivresse sans nouvelles du gènie dit FéliMuse.

Monday, July 10, 2006

Les muses du cinéma, les muses au cinéma (III)

Greta Garbo, un regard Divin

« Elle fut la fondatrice d'un ordre religieux appelé cinéma. »
(Federico Fellini)

Quoi dire de nouveau sur cette déesse du septième art? Rien et tout. Toujours est possible apporter notre regard singulier, notre prope experience émotive, si nous pouvons –ou savons- l’exprimer.

La biographie de Greta Garbo est celle de une grande femme faite à soi-même, ambitieuse, douée d’une forte personalité et très consciente de sa dignité, tout ça ajoutté au physique de plus grand magnétisme qui a passé par le cinèma donne comme résultat La Divine.
Il suffit rappeler les dits « Garbo parle » (« Garbo Talks », de Anna Christie, son première film sonore) ou « Garbo rit ! » (« Garbo laughs! », alors qu’elle va rire aux éclats par première -et seule- fois dans Ninotchka) pour se faire une idée de la répercussion que Garbo avait sur le monde. Mais, quelle voix!, quelle rire!.

Si m’est permis de le dire, l’expression « animal cinèmatographique » s’est crée pour définir la catègorie professionnelle de La Divine.

Muse des muses du cinèma, Elle a été la femme de plus déconcertant érotisme. Elle était la quintaessence de l’esprit de la femme, le corps voilé plus expressive et insinuante de toute l’histoire du cinèma; ses gestes dessinaient courbes voluptueuses et fascinants dans l’air; il suffit un petit regard de ceux yeux infinis pour devenir complètement fou… sans savoir de quelle maladie !, quelques paroles à elle ont plus force de conviction qu’un traité de dialectique.

Enfin, voyons l’une des scènes plus émouvants et sublimes de l’histoire du septième art, c’est un morceau du film Queen Christina, 1933, réalisé par Rouben Mamoulian –pour beaucoups, la meilleure interpretation dans sa carrière-, et après je dirai quelque chose de plus.
S’agisse de la dernière scène dul film, l’une de plus mémorables, réussits et belles de toujours. La Reine Christine se dispose à monter sur le batêau qu’elle croit l’aménera avec son grand amour et aimant -un diplomatique espagnol Antonio Pimentel de qui a tombé amoureuse- vers la bonheur, mais…


Queen Christina (1933) , Greta Garbo & John Gilbert


Ces sont les yeux du monde.Des yeux remplis d’universe. Des yeux plus profondes que la mer et plus extenses que l’horizon. Des yeux oú tiennent tous les pensées, toutes les soupçons, toutes les suppositions. C’est Le Regard.

Chaque fois que je vois cette scène mes cheveux se hérissent et un frisson me parcours le dos. C’est la grandeur du cinèma, et La Divine a été la plus grande.

Elle lève les yeux au ciel cherchant une réponse; par moments semble exigir aux dieux une explication... Pourquoi elle, la reine Christine de Suède, doit se soumettre à une autorité plus haute? Pendant ce temps les sujets pleurent et compatissent à sa reine avec des regards de respect et admiration.

Le regard d’amour devient regard glacé et intense au même temps, insondable et éclatant de beauté indéfinissable -il s'est écrit beaucoup sur à quoi pense la Garbo dans ces moments pour transmettre autant d'intensité-.

Les vents soufflent favorables pour... s'éloigner de l'amour, de la bonheur, de l'enthousiasme... vers l'obligation, la responsabilité, la dure réalité. La femme devient reine dans un regard vers le rêve impossible, un regard maintenu et désespéré mais digne d'une reine, digne d'une grande femme qui aime et parce qu'elle aime elle doit être à la hauteur de sa grandeur et de son amour, aussi dans le désespoir.

Ce Regard est le regard du Cinèma. Quel raison avait Fellini!

(a suivre)

.

Saturday, July 08, 2006

Déchirure (III)

Tom Waits - 'Tom Traubert's Blues'

Tristesse avec Délicatesse
Mélancolie avec Rêverie
Désolation avec Consolation
Langueur avec Ardeur
Dramatique et Lyrique
Yeux
Lévres
Deux
Tendres
Regard
Baiser
Hasard
Blesser
Un hommage à toutes les femmes qui nous font rêver. Un hommage à tous les hommes qui ne perdent pas l'envie de rêver...

Déchirure (II)


Me voici, une autre vendredi, comme tous les vendredis depuis une année déjà, plus ou moins à la même heure, environ de minuit. J'entre, salue avec un légère geste de la main et m'assieds toujours en la même place, la table du fond proche du haute-parleur.
Guy me demanda une fois, quand il avait déjà fait confiance, pourquoi je choissais cette place et pas d'autre, je lui répondis quelque chose sur garder mes arrières -c'est une chose que j'ai essayé de faire toujours avec peu de succés- et aussi pour essayer arrêter mes pensées en écoutant la musique - je crois l'avoir dit d'une façon plus nette mais avec ce sens-. Le vrai c'est que la proximité du haute-parleur provoque des vibrations plus fortes qui agissent comme une massage cérébral au même temps que le premier plan de la musique met en sourdine mes pensées plus obsessives en se devenant alors plus sensitives, plus mélodieux, plus vifs...

Je n'ai plus besoin de demander mon consommation, Guy, mon bon ami anglais me sert le whisky comme d'habitude et après il met Small Change dans l'appareil de musique. C'est un CD de Tom Waits avec une grande signification pour moi. L'un de ses tracks est Tom Traubert's Blues (ou ce qui est la même chose, Waltzing Mathilda), une chanson bouleversante qui parle de désespoir mais d'une manière stoïcienne, pas resignée mais assumée; une interprétation étonnante de Tom Waits fait le reste.

Cette mélodie est comme un pont qui me méne vers Elle, un pont construit avec des nuits de poèmes et insomnie, de flamme et ivresse, un pont fait de fulgurances sur une voix obscure et brisée.

Douce déchirure, lancinante caresse, sensations paradoxales peuplées de yeux marrons à l'intensité des trous noirs.

Tourbillon d'envies teintes de blues.

Si maintenant Elle me demandait qu'est ce que le Blues, je le pourrai répondre: "le blues est la couleur de votre absence". Et effectivement, la déchirure s'habille de Blues.

Mon bon ami Guy me sert un second verre de whisky, ébauche un sourire complice et se retire au comptoir.
Le concert commence.
Aujourd'hui joue un vieux bluesman de New Orleans.
Les lumières s'éteignent, mes pensées s'allument...

(extrait de Félifictions)

Déchirure (I)


Le voici, une autre vendredi, comme tous les vendredis depuis une année déjà, plus ou moins à la même heure, environ de minuit. Il entre, salue avec un légère geste de la main et s'assied toujours en la même place, la table du fond proche du haute-parleur. Il me dit une fois qu'il aimait ce place par plusieurs raisons mais qu'il ne me dirait que deux, l'une parce que ainsi il gardait ses arrières, l'autre parce que en écoutant la musique il n'écoutait pas ses pensées.

Une fois servi le verre de whisky et avant le concert live de tous les vendredis je mets Small Change de Tom Waits. C'est devenu déjà une habitude depuis qu'un jour il m'apporta le CD.
Il aime beaucoup écouter Tom Traubert's Blues, une chanson populaire qu'arriverait à devenir une sorte d'hymne non-officiel de l'Australie, il dit que son déchirement le provoque des sensations contradictoires qui lui font sentir vif, douleuresement vif, d'un côte le console le dramatique tant de la parole que de la superbe et déchirante interpretation de Tom Waits, d'un autre côte le rend la présence de quelqu'un qui a signifié trop pour lui, quelqu'un qui va changer sa vie, quelqu'un qui le amène tous les vendredis jusqu'à ici et qui grâce à ce quelqu'un, à Elle, nous nous connaissons.

Ainsi que je doit aussi remercier l'existence de cette femme qui je ne connais pas mais qui doit être quelqu'un très especial.

(extrait de FéliFictions)

Friday, July 07, 2006

Le Jockey Passioné

(De: Contes Equivoques, FéliFictions)



On dissait de Jockey qu’il était une merveille, qu’il avait une grande vertu: sa résistence pour monter plusieurs fois chaque jour sans se fatiguer.
Bien qu’il aimait surtout monter des juments fogueuses il ne dédaignait pas un beau cheval fibreux.

De complexion fine mais forte, de musculature définie, brun et aux yeux verts; sans être un Adonis on pourrait dire qu’il avait une belle présence; bien élevé et courtois, il n’était pas un bavard mais il avait la parole facile, enfin, Jockey était un homme agréable.
Mais c’étaient sa grande et ferme personalité et son affectueux dévouement le plus caractéristique de lui, ce qui le rapportait une absolue autorité sur ses montures.

La façon dont il montait pourrait sembler presque voluptueuse, parfaitement assorti à la monture il flottait sur elle. Il n’aimait pas se servir de la cravache, il usait avec extrême habilité sa main nue qui passait doucement par l'encolure ou donnant des tapes savantes et energiques sur la croupe au commencer la ligne droite.
Quand ils se lançaient au grand galop vers le poteau d’arrivée c’est alors que Jockey rapprochait sa tête à cette de la monture et… il semblait le dire quelque chose à l’oreille! À partir de cet instant le cheval dilatait plus encore ses naseaux et il rabattait les oreilles baissant légèrement sa tête pour devenir une furie déchaînée, une flèche fougueuse vers son but. Ils arrivaient épuisés et trempés de sueur mais heureux.

Autour de cela qu’il murmurait à l’oreille des chevaux il s’etait tissé une légende. Les uns dissaient qu’il faisait une invocation ou un sortilège magique, d’autres qu’étaient paroles d’amour, même il avait quelqu’un qui assurait avoir la certitude qu’elles étaient paroles obscenes qui enflammaient à la noble monture (cela l’affirmaient les jaloux). Il y en avait des versions pour tous les goûts.

Ce qui est certain, c’est qu'il gagnait pratiquement toutes les courses dans lesquelles il participait.

Après des années et des succès continués autour du monde: Royal Ascot, Aintree, Epsom Derby, Kentucky Derby, Belmont Park, Santa Anita, Melbourne Cup, Arc de Triomphe à Longchamp, etc., il va arriver l’innatendu, la catastrophe...
…..

Jockey était respeté et recherché par les propriétaires mais… pas pour tous.

Il arriva pendant le Prix de l’Arc de Triomphe, course pour chevaux entiers et juments de trois ans et plus sur une distance de 2.400 metres. Dans le défilé précédant Jockey va découvrir la jument plus jolie qu’il avait vu avant.
Elle était une magnifique exemplaire pur-sang anglais, brune aux allures aristocratiques, de belle et fine tête et corps harmonique. Mais il fut le caractère tranquille et legèrement reveux de son tempérament qui va envoûter Jockey.

À partir de ce moment il eut seulement une idée dans sa tête: monter cette belle jument.

Il sut que son propriétaire était un riche homme d’affaires de Nouvelle-Zélande, un nouveau venu au monde de les courses de chevaux. Jockey ne le connaît pas, mais par contre l’homme d’affaires avait entendu parler de Jockey.

L’Homme d’Affaires était une de ces hommes entreprenants dont le grand amour ce sont les business, le reste passait au second plan… Jusqu’à ce qu’il va acquérir Jument.
C’est au course d’un voyage à France qu’il la va voir par première fois chez d’un éleveur de Dauville. À cette époque-là elle avait un année d’âge. Il n’en douta pas, après de faire un chéque par une chiffre considérable (la sang du mythique Sea Bird courait dans ses veines) elle était déjà sienne.
....

L’Homme d’Affaires croyait la plus mauvaise de les versions qui circulaient sur Jockey: un séducteur de chevaux qui aimait surtout monter des juments, en plus de l’étrange attachement que les montures semblaient sentir par lui.
En outre, il faut dire qu'il s’était beaucoup attaché à Jument . Il ne la voyait pas comme une simple inversion.

On pouvait dire qu’il avait tombé amoureux d’elle. Il la donnait de manger toujours qu’il pouvait, souvent il la montait en petites promenades et il aimait même la brosser, chose qu’il faisait d’une manière douce et consciencieuse: le gosier, l’encolure, les épaules, le poitrail, les bras, le dos, les côtes, les flancs, la croupe, les hanches, les fesses, les cuisses, les jarrets et le ventre pour finir la caressant la tête aux mains nues. Elle recevait ses égards avec satisfation et des frissons de plaisir parcouraient son corps plusieurs fois répondant ainsi aux caresses prodiguées.

Jument était son trèsor et personne la montérait d’une autre façon qu’elle n’était pas la plus estrictemente aseptique et professionelle. Et jamais, jamais, elle serai montée par un homme qui semblait faire l’amour avec ses montures chaque fois qui était sur elles… Et qui même les chouchoutait à l’oreille qui sait que choses!

Ainsi Jockey était le seul jockey dans le monde jamais toucherai un poil de la crinière de sa Jument.

(à suivre)

Thursday, July 06, 2006

FéliDefinitions (III)

Félignorance: se dit de la malheureuse situation de privation et d’oscurité de ceux qui vivent sans avoir la bonheur de connaître au gènie dit FéliMuse. Les pauvres!

Félignorant: malheureux, infortuné, indigent émotionnel, guignard, triste, besogneux, pauvre diable, aveugle; enfin, personne qui ne sait rien du gènie dit FéliMuse. Il est à plaindre.

Félillimité: se dit de la durée et l’intensité de l’état de Felivresse de celui qui tombe amoureux de l’envoûtant et ravissant gènie dit FéliMuse.

Félimmolation: se dit du dévouement inconditionnel corps et âme au génie dit FeliMuse sans exiger rien en échange. C’est une conséquence de la Félivresse.

Félimpassibilité: se dit de l’état d’indifference avec lequel le fascinant génie FéliMuse réçoit les attentions non désirées. Par extension: froideur et mépris.

Félimpitoyable: se dit de l’attitude dédaigneuse adopté par le génie FéliMuse vers les raseurs accablants; conduite qui le rapporte en outre un malin plaisir.

Félimplorer: se dit de ce qui n’aura jamais celui qui souffre vraiment de Félivresse. Le génie dit FéliMuse ne mériterait pas une tel indignité. Le paradis se gaigne.

FéliDefinitions (II)



1/ Félicatesse: bon goût, devise de la manière d’être et de s’exprimer fortement captivant qui montre le génie dit FéliMuse; aussi: attention dediée par dit génie.

2/ Félicatesse: se dit de l’air délicat et presque fragile du génie dit FéliMuse qui envoûte irrésistiblement aux esprits sensibles. Aussi sa douce manière de parler.

3/ Félicatesse: qualité de FéliMuse: bouquet formé par charme, discrétion, finesse, mignardisse, joliesse, politesse et pudeur, tout ça enveloppé en beauté.

Félibataire: état d’amour platonique de celui qui souffre de felibresse (c-à-d, de celui qui s’est épris d’un rêve) dont les énergies sont sublimées en extase continue.

Félicieux/euse: se dit de toutes les manifestations du génie dit FéliMuse: son sourire, son regard, sa voix, ses mouvements, son air absorvé. Poison merveilleux.

Félidolâtrie: croyance de celui qui souffre de Félivresse et pour lequel le sens de la vie tourne autour de FéliMuse. L’heureux Félidolâtre est hors du temps.

Félillusoire: état d’âme de cet illuse qui vit attendant un beau geste du génie dit FéliMuse. Aussi les délires irréels de celui qui souffre de Félivresse.

Félimaginaire: ensemble de conjectures, soupçons et d’autres ficitions sans base réel autour de FéliMuse. Aussi le monde oú vit le patient de Felivresse.

Wednesday, July 05, 2006

FéliDefinitions (I)



1/ Félivresse: état allucinatoire, causé à certains organismes sensibles par le vol du Papillon Muse, dont les effets sont ardemment persistants. Pas de remède.

2/ Félivresse: condition d’état de conscience alterée provoqué par le poison inoculé de façon fortuite par le fascinant Papillon dit FéliMuse. Pas d’antidote!

3/ Félivresse: trouble de la personalité au caractère obsédant dont l’agent causant (dit FéliMuse) prend diverses apparences: papillon, pleine lune, trou noir…

4/ Félivresse: syndrome d’altération sevère du sens de la réalite dont le souffrant se sent possédé par un esprit envoûtant dit FéliMuse. Cas de succube angélique.

5/ Félivresse: sorte d’enivrement créative amené par l’apparition inespérée d’un prodige –ou génie- sous forme d’une attirante femme énigmatique dite FéliMuse.

6/ Félivresse: exaltation onirique plus puissante qu’une drogue allucinogène dont les effets sont stimulants et voluptueux; elle est causée par le FéliMuse.

L’Immédiat


Quel délice se laisser séduire par l’immédiat, par la caducité éphémère de l’instant, par l’attraction insouciante de ce qui est superficiel, par l’ordinaire ou même par le vulgaire.

Quel repos! Quel volupté!

Sortir à la surface de l’épidermique, oui, dans le domaine de l’apparence. Sans questions, sans réponses.

Faire ces petites choses sans complications: manger un hamburger avec des frites et une coca cola; se baigner à la plage ou à la piscine de cet ami oú ne manquent pas les filles jolies qui ne cherchent rien… qu’il ne soit pas l’ici et maintenant; aller à la disco pour danser sous un rythme flottant ou frénétique; faire jeux de cartes, jouer une partie au billard; monter une montagne sans se hâter, jouissant des vues et de l’effort qui fait battre le tambour dans notre poitrine; voir un film d’aventures (si possible, comique); se rester regardant la ligne d’horizon, legèrement courbe dans la mer, sans penser à rien à tel point que nous restons en état d’électroencéphalogramme plat.

Quel plaisir émouvant s’en tenir à les sensations seulement, comme l’animal qui nous sommes (superieur, bien sûr): manger, boire, parler, rire, copuler, dormir, manger, boire, parler, rire, copuler, dormir,... peut-être, des fois, pleurer comme une thérapie salutaire pour équilibrer les tensions génerées par tant de mollesse…

Ah! La délice du laissez faire, laissez passer, ne pas élucubrer, ne pas projeter, ne pas rappeler,

le seul: l’immédiat.

(de Pensées impensables, Felifictions)
.....

De temps en temps je me sens un végétal avec un coeur humain, une plante qui se plaint de sa chance, un tournesol lucide qui tourne seul, une pensée bleue pleine de rouge passion.
....
Se glisser par chaque instant avec l'insouciance et la joie comme un enfant se glisse dans un toboggan, c'est le rêve de tout être humain lucide.

Tuesday, July 04, 2006

FéliMuse (II)

Je commence à écrire ce journal à l’espoir dont cela m’aide à surpasser cette situation d’abattement.

Je suis perdu. Je n’ai plus de faim. Le poudre tapisse les meubles d’un voile gris et la peluche s’accumule dans les coins.
Dehors, des fois, arrive le bruit de la cité comme s’il venait de l’autre côté de la réalité. C’est une réalité qui m’arrive avec sourdine.

À la télé le Mondial de football, Wimbledon, Le Tour de France, les docus, les films ... les images se déroulent devant moi mais sans me toucher: je me sens imperméable à tout ce que n’aie aucun rapport avec Elle.

Je suis un spectateur dont les yeux regardent surtout vers l’interieur de moi-même, oú je garde avec zèle l’universe infini de sensations que Sa presence m’a apporté.

Comment raconter son histoire sans me trahir moi-même? À quoi me servirai-t-il ne me trahir pas et devenir une momie, sèc et parcheminé, lorsque je soit découvert? Il serait triste finir comme ça. Moi, je qu’ai l’âge du monde, je qu’ai véçu toutes les vies possibles. Moi, je ne peut pas me le permettre!


Commençons donc la trahison.

Qui est-elle FéliMuse?

Cette question n’a pas une facile réponse.
Si je disais qu’elle est une belle femme brune aux beaux yeux marrons, je ne dirai rien de spécial, et FéliMuse est un être très très spécial.

Si je disais, en outre, qu’elle a une bouche pour rêver, une nez charmante, des joues pour se glisser sur elles... je ne dirai rien de vraiment spécial. Et FéliMuse est vraiment très très spécial.

Si j’ajoutais que son sourire est plus radieux que l’Aube, sa voix plus douce et mélodieuse que le son de la flûte de Minerve et son regard plus envoûtant et périlleux que ce de Méduse... Toutes elles des choses assez spéciales, encore ce ne serait pas exagéré.

On pourrait dire que elle n’est pas réelle.

Il fait déjà trois ans Elle va entrer dans ma vie. Il fait un an et demi elle en va disparaître physiquement... mais reste dans mon coeur sa présence accablante..

En ma solitude je n’en parle pas avec personne. Je n’aime pas raconter mes émotions avec n’importe qui. C’est une sorte de deshabillage que seulement se peut faire devant l’être aimé parce que il est le seul dont nous pouvons reçevoir du mal le sentant avec plaisir. On ne se dépouille le coeur qu’à l’intimité avec l’être aimé... comme un murmure à l’oreille.

On se laisse tuer avec goût par celle qu’on aime plus qu’à la prope vie…

(a suivre)

(Extrait de Félifictions)

Monday, July 03, 2006

Musétang

Dans l’etang tranquille de sourface languereuse
Se cache, au profond, un trésor inaudit
De chaude passion interdite
Et de douce tendresse: sa vertu prodigieuse.

D’une beauté si ravissante que mystèrieuse,
Attirante comme un trou noir qui peuple la nuit,
Sa voix d’onde muet me dit
paroles qui dépeignent des histoires fabuleuses.

Et moi, envoûté, avec des mains nombreuses
Je me jette à l’eau de cet autre étang gris
Oú j'espère vaîncre les ennuis
Avec l’aide de Son inspiration joyeuse.

Sunday, July 02, 2006

Les muses du cinéma, les muses au cinéma (II)


Kim Novak à Vertigo (Sueurs Froides), de Alfred Hitchock, ou comment une muse devient obsession. Scottie (James Stewart) devient victime de la passion ou du ravissement maladif?
Cette chef d'oeuvre absolue du cinèma est en même temps un example perfect d'oeuvre d'art pluridisciplinaire oú cette fabrique des rêves qu'est le cinèma mèle sagessement la ficition litteraire avec la psycologie, l'histoire, le fantastique, la técnologie photografique, la peinture, la musique...
Kim Novak joue deux rôles-en-un en son interprétation plus réussie (pour moi au moins).
Atmosphère rêveuse, nebuleuse, onirique, prochaine à la litterature fantastique, dans la première partie du film qui prend une tournure innatendue et surprenante dans la seconde partie dont l'atmosphère précédent devient plus réel. Comme un vent qui dissipe le brouillard le superbe scénario nous dévoile la trame qui nous rend à la prosaïque réalité...
... Ou non?
Je ne voudrais pas être dans le corps de Scottie au fin du film. S'il est terriblement déchirante perdre l'être aimé (elle meurt) par la prope faiblesse (le vertige), comment supporter sa perte d'une seconde fois quand il croit l'avoir récupérée? (D'entre les morts est le second titre du film). Même si la maladie se guérit!!!
Kim Novak appartient à un second groupe de muses de mon parnasse particulier: celui de les muses retentissants à lequel appartient aussi Marylin (Monroe) et Ava (Gardner). Elles sont des muses paradoxales: d'un corps voluptueux et d'une fragilité déconcertante. Aussi elles font montre d'une plus grande carnalité; son pouvoir de rêverie est une bizarre mélange de seduction physique et d'agitation émotional. Elles sont, de la même façon, plus prochaines au caractère maternel de la femme (ce que la femme a de Mère Terre).
Femmes pour perdre la tête les esprits plus vitalistes et "physiques" (demander a Arthur Miller, fiancé avec Marylin) bien que intellectuels (les autres aussi!).

(A suivre)
.