Sunday, February 18, 2007

Iwo Jima, Eastwood, Symboles et Mensonges (I)

1. Symboles et Mensonges
L'être humain est un dévorateur insatiable de symboles, il a besoin des symboles pour vivre, pour se refléter, pour imiter, pour se vanter. Symboles, symboles, ils ont plus pouvoir que la vérité parce que la vérité est seule, mais les symboles satisfont beaucoup de vanités differents. Les symboles ont, en plus, une faculté évocatrice très puissante. C'est pour ça que les images de marque (dénomination que les symboles possèdent dans le domaine comercial) sont si importantes pour l'économie, la politique, et tout ce secteur qui prétende gagner la volonté des foules pour faire des affaires.

C'est pour ça, aussi, qu'il est préférable de créer la réalité, même la verité, au goût de ce qu'il peuple attendre que transmettre une réalité crue sans attirance, décevante, sans pouvoir de movilisation. En un mot: la mensonge est beaucoup de fois préférable à la verité pour mieux vendre un produit (une idée, un fait, une voiture, des vacances, une guerre, etc).

C'est cette conception sur les symboles et les mensonges le point de départ de Clint Eatswood -et Paul Haggis- pour exposer sa vision, risquée et louable, d'un des faits béliques plus répresentatifs de la 2ème Guerre Mondiale: la Bataille d'Iwo Jima (ici wikipedia), un des dernièrs et plus sanglants épisodes de la Guerre du Pacifique entre Les États-Unis et le Japon et qui serai décisive pour la prise en considération, de la main du Président Truman, de jeter la bombe atomique sur des cités densement peuplées du Japon pour forcer, ainsi, la rendition inconditionnelle de l'armée japonnaise -donnée la tenace résistence que les japonnais offrirent dans cette petite, inhospitalière et stratègique île volcanique, transformée, après, en tremplin pour les bombardements americaines sur sol japonnais.

À côte, la fameuse photo faite par Rosenthal (préparée) peu après de la première photo faite dans la prise du sommet du mont Shuribachi à Iwo Jima, c-à-d, la photo réelle (en bas). La difference expressive est manifeste.

Raising the Flag on Iwo Jima est l'un des symboles les plus fameux non seulement de la Guerre Mondiale même de toute l'histoire de la photographie comme un instrument créateur de symboles. Le pouvoir des images sur l'inconscient collectif des gents a toujours été présent dans les esprits de ceux qui cherchaient obtendre l'appui des foules -et sa manipulation, bien sûr-.

Une image expressive, vigoureusse ou suggestive, a le pouvoir de milliards d'orateurs, elle transmet plus émotion, elle a plus sens; l'image suggère directement au coeur de celui qui la regarde, elle est une source émettrice de significations, et, en plus, se grave dans la mémoire plus facilement que les paroles. Et, bon, si la photographie original n'a pas la suffisante tension ou expressivité comunicative, alors on fait une autre qui comprend l'émotivité désirée et voilà, y est! On réalise après une tournée -savantement conçue et dirigée- avec les protagonistes de l'exploit pour collecter des fonds pour la campagne bélique et.. voilà, nous avons atteint l'objetif marqué -quoi?, que ne sont-ils pas tous les protagonistes? Ah, bon, se fabriquent et... y est! Le plus important c'est le service à la patrie, plus que la verité-.

Clint Eatswood trait de ce fait dans le premier des deux films dédiés à la Bataille d'Ivo Jima: Flags of Our Fathers. En sinthèse, le film parle de la mensonge pitieuse que se va vendre au peuple américaine -et à tout le monde- pour lever sa morale et râcler ses fonds de poche et comment se vont manipuler les faits et les protagonistes pourvu qu'il s'obtienne la colaboration enthousiaste des citadins.

C'est toujours la même chose en toutes les guerres (et surtout dèpuis le XXième siècle): la propagande fait partie de la stratégie militaire (pour démoraliser l'ennemi, pour encourager les propres forces, pour réclamer et obtenir la colaboration des pouvoir économiques, etc.), et la propagande se nourrit de demi-verités avec sauce de mensonges.
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Le baiser de Doisneau ou le portrait de Che Guevara de Korda appartient, toutes deux, aussi à cette catégorie des photos préparées comme s'ils étaient spontanées.

Par contre il y a des splèndides photographies spontanées, réelles ou véridiques qui transmettent tout l'horreur d'une guerre et que sont capables de raconter beaucoup de plus que les informations tordrées des combattants. Telles que les images racoleuses des instantanées de la Guerre de Vietnam qui vont jouer un rôle déterminant à la protestation du peuple et la postérieure retraite des Etats-Unis de la guerre.
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Devant ces photos
c'est très difficile défendre une prétendue Guerre Juste. Le pouvoir des images peut être plus grand que celui des politiques.
Pourquoi y a-t-il ajourd'hui tant de morts parmi les journalistes autour du monde malgré ils soient dûment identifiés ou dans une place sûre? Yeux qui ne voient pas...
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(à suivre)
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