Les héros, qui furent-ils réellement? Des plus de vingt mille soldats japonnais qui défendaient la petite île (40 Km carrés) ne survécurent que 216. Ils savaient qu'ils allaient mourir... et ils moururent.
Comment peut-on lutter sans espoir de survivre? Quelles sont les raisons qu'un homme doit-il avoir pour sacrifiquer sa vie? Comment faire face au fait de la mort inévitable?
Mourir en tuant, est-il un console? Il semble que la réponse est affirmative, selon l'histoire et selon la légende.
Letters from Iwo Jima exprime avec détermination et réalisme ce point de vue critique. Malgré une légère tendence vers le préjugé manichéen occidental-bon versus oriental-mauvais (les deux officiers japonnais plus sympathiques, plus prochains, et par conséquent plus bons, ils ont eu tous deux une rélation plus ou moins étraite avec la civilisation occidental) le film se déroule depuis une perspective du perdant avec un respect critique vers sa differente culture (et dessinée à grands traits avec des légères et insuffissants coups de pinceau, au moyen de flash-backs, qui nous montrent une societé pauvre et sous-développée -opposée à la riche terre promise occidental).
Une Perspective Historique
On oublie souvent que le Japon avait un raffinament culturel exquis déjà dans les siècles VII-VIII, pendant que l'occident plongait dans les ténèbres de l'Âge Moyenne.
Oui, c'est vrai, le Japon aussi va fermer ses frontières pendant deux cents cinquante ans (1600-1868) à le period du Shogunat Tokugawa, mais, en même temps il va cultiver son ideosincrase, ses manifestations culturels, son style de vie si particulier basé sur la rigide éthique confucéen de societé hiérarchisée oú les individus occupent leur lieu par rapport à leurs origines sociaux et leurs métiers.
Rien de plus eloigné du concept démocrate que nous connaissons aujourd'hui.
Pendant ce temps -siècles XVI-XIX- le monde occidental sortirait du feudalisme, se créeraient les états modernes et déboucherai dans le Siècle des Lumières en asseyant les basses pour un double développement: d'un côté, la conscience social et la postérieure révolution politique et social; de l'autre côté, les sciences experimentales et la postérieure revolution industrielle, avec un notable avancement de l'industrie de guerre.
Quand le Japon va sortir de son longue Âge Moyenne avec la restauration Meiji, les gouvernants vont essayer prendre le modèle occidental de développement pour adapter ses structures et moyens de production, mais sans changer le modèle morale et ethique. On traitait de moderniser l'économie laissant intacte la puissante conscience hierarchique. Ainsi, la démocratie à la japonnaisse n'était que une masque, quelque chose vide, sans contenu.
Avec l'overture à l'exterieur et l'aumengtation du pouvoir militaire, l'esprit belliciste japonnais ne mettrait pas longtemps à chercher l'expansion; l'impérialisme traverserait les frontières pour chercher dehors les ressources qu'il n'avait pas à l'interieur .
C'était une question de temps le choc des intérêts entre les japonnais et le monde occidental (Les Étatas Unis et La Grande Bretagne, principalement).
Lors de la 1ère Guerre Mondial le Japon va faire partie des forces aliées. Mais sa soif expansionniste le va conduire irrémediablement à son affrontement avec les puissances alliées.
L'extension de la 2ème Guerre Mondiale au Pacifique était servue.
Une considération
Le point de vue romantique du code d'honneur samouraï (le budo) c'est si attirant grace à cette charge du sens de l'humain entrainé à travers des siècles, pas soumis à aucun intêret, dont le plus précieux que l'homme possède est sa dignité et son respect pour les traditions et la mémoire de ses ancêtres.
Le samouraï -la caste dominante- plaçait ces conditionnements par devant sa propre vie (c'est pour ça que décevoir ce code impliquait le suicide rituel ou seppuku), bien que parfois les limites n'etaient pas très precis et provoquaient une réaction de révolte devant l'automatisation des conductes (cette tradition du ronin, ou samouraï sans maître, qui erre par le chemins dont le cas le plus fameux est ce des 47 ronin qui vont se venger d'une décision injuste qui va coûter la vie à son seigneur -mais, après, ils vont comettre seppuku collectif).
Il faut connaître cette histoire, cette singularité culturelle, pour mieux comprendre la lutte courageuse et suicide que les japonnais vont faire au fin de la guerre contre Les États Unis -et les autres aliés- et que va faire dire à un officier britannique qui avait combattu dans les deux guerres mondiales,
"Tous les armés du monde disent de combattre jusqu'àu dernier homme, mais la seule que j'ai vraiment vu le faire elle a été l'armée japonnaisse"
C'est cette mélange des vertus guerrières et du raffinement culturel le plus grand attractif de ce peuple paradoxal et que le film ne montre pas suffisamment -peut-être qu'il ne soit pas son but, mais les flash backs vont au sens contraire-.
La Bataille
C'est l'année 1945. La gigantesque machine militaire des Étatas Unis -qui en à peine trois ans avait multiplié par dix son potentiel militaire- avance inexorablement vers la Terre Sacrée des japonnais, la guerre était déjà perdue pour le pays du soleil levant, mais ce peuple ancestral et beliqueux était disposé à vendre très chere l'ocupation de son territoire, la sacrée terre de ses parents, la terre qui personne avant avait osé conquérir. Quand tout était perdu, on va créer l'une des armes plus meurtriers, une arme qui n'admet pas aucune négociation: la tactique kamikaze, ou ce qui est la même chose, mourir tuant.
Devant l'immense pouvoir tecnologique et materiel des américaines, le Japon va opposer la vie de ses soldats et de son peuple. C'est pour cela que les dernières batailles, à mesure que l'armée alliée prochait du Japon, furent remarquablement acharnées.
Guadalcanal avait déjà été une experience trop sanglant pour les américaines et semblait être seulement le commencement d'un enfer dont on ne connait pas la fin.
Iwo Jima serai la confirmation de cet enfer.
Les chiffres de plus de vingt mille morts japonnais -le 90% des forces qui défendaient l'île- et plus de vingt mille baisses américaines, desquelles plus de cinq mille morts, quatorze mille blessés et cinq cents disparus, illustrent la dureté des combats et la détermination des japonnais.
Le film
Nous nous trouvons devant d'une des meilleurs récréations belliques d'un épisode de la 2ème Guerre Mondial.
La mise en scène, le discours narratif, la séquence des actions, les effets visuels, les ressources cinèmatographiques, la lumière, la texture, le son (il a reçu le prix Oscar 2007 pour le Meilleur Montage Son), même les interprétations, tout cela contribue à faire plus prochain cette épique de la démesure contenue dans une action ponctuelle et pleine de grandeur. La grandeur des veçus.
En rapport avec sa structure formale le film est superbe. Le rythme narratif est fluide et soutient la tension pendant tout la durée du film, avec des crescendos savamment partagés et soulagements habilement placés -mais pas vides-.
Le climat obtenu à travers d'un surprenant traitement de la lumière et de la coleur -avec des filtres sépia ou ocres- avec le fait que la défense de l'île fut possible grâce à l'excavation d'une inextricable réseau de tunnels créent une ambientation presque claustrofobique par moments.
Letters from Iwo Jima est avant tout un portrait psicologique d'un peuple. Un essai pour comprendre l'âme japonnaisse. Un peuple, une âme, dichotomisé/e: culte et traditionnel, savant et passioné, tolérant et autoritaire.
Clint Eastwood souligne cette perspective psicologique pendant tout le film.
Qui est qui? Qui fait quoi? Comment fut-il possible qu'une force si petite pouvait résister pendant cinq semaines les bombardements constants et l'assaut d'úne force quatre fois supérieure quand il était prevu finir avec elle en dix jours? Il faut chercher la réponse dans cette âme japonnaisse qui considère la propre dignité plus valieuse que la vie.
(Peut-être qu'on se comprenne mieux ainsi ce qui va arriver à Vietnam -c'est une hipothèse).
LFIJ est un exercice autocritique du vainqueur qui regarde en arrière pour replacer chaque chose dans sa place et rendre les honneurs au veçu.
Le pulse du film est ferme et l'objectif louable, bien qu'il me manque un certain regard moins negatif de l'âme purement japonnaisse:
ces barbares qui ont inventé la ceremonie du thé, le sumo, l'ikebana, les jardins Zen, les maisons minimalistes, le populaire théatre Kabuki et le noble théatre No, qui sont capables d'imiter n'importe qui manifestation artistique ou tecnologique;
ce peuple qui regarde le lever du soleil avec la conscience d'être l'âme du monde. Le peuple qui considère le soleil et le ciel en féminin (Amaterasu omikami). Le peuple qui est capable de entourner dans un haiku toute la sagesse de la vie.
Chapeau monsieur Eastwood pour son extraordinaire travail.
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Symboles et mensonges, le temps a placé chaqu'un à sa place. Les symboles gisent sous la terre d'une île volcanique pendant que les mensonges ondoyen au vent (ou est-il au contraire?)....f
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