Monday, March 26, 2007

Éclat

Quel curieux! Cette vie nous garde petites surprises à chaque pas. Je me suis retrouvé avec un poème du hétéronymique Pessoa -Ricardo Reis, Odes- qui éclaire très bien une partie de mon état de conscience actuel.



No tengas nada en las manos
ni un recuerdo en el alma,

que cuando te pongan
en las manos el óbolo último,

al abrirte las manos
nada te caerá.

¿Qué trono quieren darte
que Átropos no te quite?

¿Qué laureles que no se mustien
en los arbitrios de Minos?

¿Qué horas que no te hagan
de la estatura de la sombra

que serás cuando estés
en la noche y al final del camino?

Coge las flores pero suéltalas,
de las manos apenas las miraste.

Siéntate al sol. Abdica
y sé rey de ti mismo.

Átropos est une divinité du Destin (l'implacable, l'inexorable, la non-retour).
Minos selon Dante est le juge qui se trouve à l'entrée du second circle de l'enfer pour juger les péchés de chaque âme.

Ah! Le spleen! Ce désarroi essentiel de celui qui posséde des yeux pénétrants dans l'âme.
Ça va faire!
b

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