Essai plus ou moins heureux pour exorciser les propres démons invoquant l'esprit de la Beauté. L'homme approche du vrai à coups d'artifice.
Tuesday, January 30, 2007
Proximité
Sunday, January 28, 2007
Australian open: Beauty and the beast
Sunday, January 21, 2007
La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (VII)
Dans les cinq dernières strophes tout se précipite, on consomme l'amour, la jalousie, la vengeance... et arrive la mètamorphose d'Acis.pour échapper au destinée tragique -bien que faible console-. Avec l'aide des dieux Acis ne disparaîtra plus jamais, mais son apparence physique, ce jeune beau et attirant, paiera la factura en devenant fleuve. L'amour triomphera mais grâce à la magie de la transformation, et en triomphant il exigera la disparition d'un passé idyllique. Aussi nous sommes témoins d'une autre métamorphose plus habituelle, l'amour de Polyphème devient haine, devient furie déchaînée, devient mort.
Góngora est prodigieusement schématique et bigarré en même temps dans son dénouemnet de la fable.
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"... y el peñasco duro, / la sangre que exprimió, cristal fue puro..." La métamorphose d'Acis en un seul vers! Quelle subtilité! Une situation atroce, violente, macabre, transformé en beauté au moyen de la lyrique: la sang du malheureux amant devint eau pure qui va couler jusqu'a la mer oú la déesse Doris -mère de Galatée- l'attend et le salue comme gendre... déjà transformé en fleuve immortelle...
"...Corriendo plata al fin sus blancos huesos, / lamiendo flores y argentando arenas, / a Doris llega, que con llanto pío, / yerno le saludó, le aclamó río." Quelle absolue merveille! On n'avait jamais exprimé un homicide avec une telle délicatesse; plus qu'un assassinat il semble une renaissance, une floraison soudaine d'un frais bouton, l'éclosion d'un beau papillon qui quitte le cocon...
Celui-ci est Luis de Góngora, fleuri, baroque, embellissant, un grand magicien des mots, un démiurge du language, un titan qui prend d'assaut l'Olympe de la lyrique et s'assied sur le trône de Zeus. Il est un des poètes les plus importants de tous le temps, le plus grand du baroque of course.
Pour une autre occasion, Fable de Polyphème et Galatée, l'histoire d'un tour de force: Ovide versus Góngora.
Au bientôt!
La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (VI)
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Avec cet arc merveilleux et ce quarquois splendide ... "Serás a un tiempo, en estos horizontes / Venus del mar, Cupido de los montes" /-/ "...y lucir vi un sol en mi frente, / cuando en el cielo un ojo se veía;..." Quelles images! Quel génie! Quelle beauté expressive!
Ne se peut pas nier que Polyphème fait un vrai effort pour séduir Galatée, pour la captiver. Mais l'amour ne s'achète pas, l'amour ne connait pas des raisons materialistes (je dis l'amour, pas l'intêret -pour ne pas dire une autre chose plus grossière). L'amour sera un enfant velléitaire avec une bande aux yeux, mais il n'est pas aveugle.
Le dénouement s'approche.
Friday, January 19, 2007
La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (V)
...Les amants sont abandonnés au plaisir réciproque... quand, soudain, on écoute l'épouvantable voix du Cyclope (Galatée sent l'amour et la peur en même temps: "muerta de amor y de temor no viva") qui va donner libre cours à ses sentiments d'amour par la nymphe fille de Doris; son chant est tendre et pitoyable malgré son redoutable puissance, mais, aussi, vaniteux et presomptueux. Premièrement dédie à Galatée des flatteries et la demande d'écouter son appel; après il se dédie à chanter ses vertus, son lignage, sa richesse et son intention de la combler de beaux cadeaux. La voix de Polyphème est celle du tonnerre devenue grand vent qui souffle dans la forêt et la montagne, sur les ondes de la mer et sous la coupole du ciel... jusqu'à arriver oú les amants se trouvent...
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La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (IV)
32
De sitio mejorada, atenta mira,
en la disposición robusta, aquello
que, si por lo süave no la admira,
es fuerza que la admire por lo bello.
Del casi tramontado Sol aspira,
a los confusos rayos, su cabello:
flores su bozo es, cuyas colores,
como duerme la luz, niegan las flores.
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33
(En la rústica greña pace oculto
el áspid del intonso prado ameno,
antes que del peinado jardín culto
en el lascivo, regalado seno)
En lo viril desata de su bulto
lo más dulce el Amor de su veneno:
bébelo Galatea, y da otro paso,
por apurarle la ponzoña al vaso.
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34
Acis -aún más de aquello que dispensa
la brújula del sueño vigilante-,
alterada la ninfa esté, o suspensa,
Argos es siempre atento a su semblante,
lince penetrador de lo que piensa,
cíñalo bronce o múrelo diamante:
que en sus Paladïones Amor ciego,
sin romper muros, introduce fuego.
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35
El sueño de sus miembros sacudido,
gallardo el joven la persona ostenta,
y al marfil luego de sus pies rendido
el coturno besar dorado intenta.
Menos ofende el rayo prevenido
al marinero, menos la tormenta
prevista le turbó, o prognosticada:
Galatea lo diga salteada.
...
Más agradable, y menos zahareña
al mancebo levanta venturoso,
dulce ya concediéndole, y risueña,
paces no al sueño, treguas sí al reposo.
Lo cóncavo hacía de una peña
a un fresco sitïal dosel umbroso,
y verdes celosías unas yedras,
trepando troncos y abrazando piedras.
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37
Sobre una alfombra, que imitara en vano
el tirio sus matices -si bien era
de cuantas sedas ya hiló gusano
y artífice tejió la Primavera-
reclinados, al mirto más lozano
una y otra lasciva, si ligera,
paloma se caló, cuyos gemidos,
trompas de Amor, alteran sus oídos.
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38
El ronco arrullo al joven solicita;
mas, con desvíos Galatea süaves
a su audacia los términos limita,
y el aplauso al concento de las aves.
Entre las ondas y la fruta, imita
Acis al siempre ayuno en penas graves:
que, en tanta gloria, infierno son no breve
fugitivo cristal, pomos de nieve.
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39
No a las palomas concedió Cupido
juntar de sus dos picos los rubíes,
cuando al clavel el joven atrevido
las dos hojas le chupa carmesíes.
Cuantas produce Pafo, engendra Gnido,
negras vïolas, blancos alhelíes
llueven sobre el que Amor quiere que sea
tálamo de Acis y de Galatea.
...
On sent la passion flotter dans l'air!!!
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Thursday, January 18, 2007
La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (III)
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Wednesday, January 17, 2007
La Beauté chez Góngora: le "Polifemo" (II)
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Tuesday, January 16, 2007
Golden Globes 2007: Babel
Dans ce monde Babel les prestigieux Golden Globes 2007 (préambule des Oscars) ont réparti ses prix. (Ici plus sur la cérémonie/gale et les prix).
Babel (le film comenté dans l'anterieur post de ce blog) a obtenu le prix du meilleur film (!).
La superbe Hellen Mirren -faisant une blague facile, la reine de la nuit- le prix de la meilleure actrice pour sa magistrale récréation de Elizabeth II dans The Queen (aussi par son rôle de Elizabeth I dans la série de tv du même title)(!).
Martin Scorsesse prix du meilleur réalisateur par The Departed.
Letters from Iwo Jima a été le prix pour le meilleur film étranger (USA/Japon), film réalisé par Clint Eatswood (qui aussi a réalisé Flags of our Fathers, tous les deux après un scènario de Paul Haggis).
À remarquer le commentaire d'Alejandro González Iñárritu devant le gouverneur de La Californie, Mr. Swarzenegger, -qui l'a fait remise du prix- sur sa situation légale ("mes papiers sont en régle, Mr le gouverneur").
(à suivre...)
Friday, January 12, 2007
Babel
L'hasard, l'effet domino, la comunication -la manque de comunication, les interférences-, la bonne et la mauvais chance, les différences et les similitudes, l'isolement et la solidarité (plutôt, la compasion), la méfiance et la mesquinerie, la peur et la confiance, enfin, les vicissitudes d'une societé globalisée et non obstant rangée en compartiments étanches... Babel est tout ça et beaucoup de plus.
Qu'est ce qu'il se passe lorsque ces compartiments étanches sont obligés à interagir? La tour de Babel, la confussion, les difficultés pour se comuniquer, l'égoisme des riches, l'hospitalité des pauvres (?), et même l'incomunication survenue à une societé riche quand il y a des barrières à cause de problèmes physiques (surdite, mutisme, etc...).
Superbe culmination de cette trilogie de vies croisées qui forment Amores Perros (2000), 21 gramos (2003) et, maintenant, Babel (2006), du surprenant réalisateur Alejandro González Iñárritu (Mexico, 1963), prix du meilleur réalisateur à Cannes 2006.
C'est un film estructuré selon la classique recette d'histoires apparemment indépendentes qui finiront par s'entrelacer et dont les representants actuels de référence sont: Short Cuts (Robert Altman, 1993) un vrai tour de force d'un des meilleurs directeurs de toujours (il vient de mourir au fin de la derniere année), Grand Canyon (Lawrence Kasdan, 1991) plus plaissante et encourageante, et, plus récemment, Crash (Paul Haggis, 2004) plus trépidant et palpitant, réalisée par l'un des scènaristes plus prolifiques des derniers temps (The Million Dollar Baby, Casino Royal -la nouvelle étape de James Bond- ou le dernier film de Clint Eastwod " Flags of Our Fathers").
Le message: toute action entraîne à son tour un tourbillon d'actions. Tout est mis en rapport avec tout.
L'action se déroule à trois/quatre théâtres differentes: EEUU/Mexico, le Maroc et le Japon, c'est à dire deux pays dites du premier monde et deux pays qui peuvent se considérer du deuxième monde (bien que l'action au Maroc -un milieu rural et montagneux- semble se passer à le troisième monde).
Film désespéré et encouragé en même temps. Film de grands valeurs et de petites misères:
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L'amour, toujours l'amour, mais fermé sur soi-même, grandiose mais complaisant, aveugle et même impitoyable avec ce qui est d'autrui; l'amour qui sauve et l'amour qui est capable de condamner, l'amour sophistiqué et l'amour impulsif. Mais, ici, il n'y a pas le grand amour, l'amour qui aime tout et à tous, l'amour de celui qui s'oublie de soi-même -existe-t-il réelment?- (le seul, l'amour du père, l'amour de la mère, et cela timidement).
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L'amitié, complice mais superficelle, une amitié quotidienne, legère; une amitié que, tout compte fait, ne remplisse pas le vide intérieur, qui ne nous aide pas lorsque nous nous trouvons devant nos problèmes plus essentiels. Parfois existe une plus grande authenticité dans l'amitié de circonstances, soudain, de l'être humain qui est seul devant la tragedie, devant la solitude, devant l'horreur.
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La solitude, de chaqu'un avec soi-même et de chaqu'un dans une societé fragmentée, riche, -plus elle est riche, plus elle est fragmentée-; une societé de bien-être économique mais d'une pauvreté morale préoccupante.
L'être humain sera toujours seul devant la mort et devant une situation d'incomunication... Heureusement qu'il existe la compassion, c'est à dire, la capacité pour se placer dans le lieu de l'autre, pour avoir pitié de l'autre. La compassion est un des ponts qui relie aux êtres humains -un autre c'est l'amour, et un autre l'amitié-.
En plus, quelques clins d'oeil presque comiques devant certaines situations crées grâce à cette psychose d'insegurité que nous vivons actuellement (le terrorisme, l'inmigration, le sexe). Et j'ai dit presque comiques parce que le sourire devient gelé devant la tragédie que cettes situations provoquent. C'est l'humeur paradoxal de l'absurd.
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Enfin, le film aussi propose la question -et je pense qu'il la resoudre très bien- de la nécessité d'une rélation plus ouverte, plus sincère, plus fondamentale, plus compassive, parmi les êtres humains pour éviter les malentendus et des situations qui peuvent devenir tragiques.
À recommander absolument.
NOTE.- à remarquer aussi ce dialogue de sourdes nord-sud, ce saut au vide de la méfiance parmi voisins, ce racisme absurd produit de l'ignorance, l'égoisme et la peur; la peur à l'interculturalité, à perdre les privilèges, à les differences, en definitive, à l'autre -et plus il est different, plus il inspire la peur-. Un racisme contaminé de classisme (oui, oui, je pense que la lutte des classes est encore en vigueur de nous jours. Peut-il avoir quelqu'un qui pense le contraire? Quelqu'un de moyennement intelligent?).
Pour illustrer ça, voici part d'un des dialogues:
- Mon papa dit que le Mexique est dangereux- (dit le petit fille de Brad Pitt)...
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Mais toutes ces questions n'importent que en la mesure oú il existe une conscience... et la majeur part du monde n'en est pas conscient... jusqu'a ce qu'on se trouve dans une situation exceptionnelle... C'est la raison d'être de ces films.
Monday, January 08, 2007
Le pouvoir des images
Runaway Train (1985), de Andrei Konchalovsky, après un solide scènario d'Akira Kurosawa (ici, une très bonne page) , c'est un grand film mineur dont la consistence est cette d'un chef-d'oeuvre, avec scènes mithyques qui demeurent dans la retine du spectateur pour la plus grande gloire du cinèma.
Le film parle, surtout, de la grandeur de l'être humain... et par conséquent de ses misères. Je pense qu'elle est une petite épopée dont les protagonistes sont obligés à affronter une destinée adverse, une de ces situations accidentales qui mettent à l'épreuve la qualité de l'homme (et de la femme, bien sûr)... Alors, le plus mauvais et le meilleur de l'âme humanie affleurent, l'être humain y prend la mesure de soi-même.
Un échantillon du scènario:
-tu est une bête sauvage-... (Buck, le prisonnier jeune, Eric Roberts)
-pis, je suis humain-... (Manny, le prisonnier irréductible, Jon Voight)
Et la citation finale:
"La bête la plus feroce connait la pitié
je ne la connais pas,
et ne suis donc pas une bête"
Richard III, W. Shakespeare
Avec un rythme trépidant et une très bonne réalisation d'acteurs, une surprenant utilisation de la camèra et une superbe bande sonore, cette train-movie capture l'attention tout de suite pour avancer in crescendo vers un climax d'une beauté expressive fantastique: l'homme définitivement maître de sa destinée qui n'a pas peur de rien... et qui sais que la meilleure façon de mourir est celle qui donne sens à tout une vie.
Un superbe Jon Voight joue le rôle d'un prisonniere indomptable (pour moi, son meilleur rôle après Midnight Cowboy) qui rappelle celui de Paul Newman à "Luke la main froide" (Cool Hand Luke) par le caractère obstiné du personnage principal; mais dans cette occasion Manny-Jon Voight est doué d'une ferocité qui magnifie la taille de l'héros, Manny-Jon Voight est un héros plus Shakespearien, plus fondamental, plus épique (c'est la conception tragique que Kurosawa a exprimé constamment dans beaucoup de ses films) tandis que Luke-Paul Newman est un héros plus prochain, plus rebelle, plus moderne.
En outre, Runaway Train, est un film d'une plus grande complexité psicologique des personnages bien que moins chorale que Cool hand Luke (une autre fois la main Kurosawa) dont les silences obligent à prendre parti, à se plonger dans l'action... silencieuse mais tense.
Ici, il n'y a pas lieu pour le manichéisme. Bien et mal n'y ont pas de sens. Ce qui semble le mal se montre comme le bien, et ce qui pareil le bien est la face du mal. Tout est confus, tout est equivoque. Mais sur tout reste clair oú se trouve l'humanité à laquelle nous aspirons, les valeurs plus dignes d'être entraînés. Entre tant de confussion l'éclat vivant des meilleurs qualités de l'homme (parfait le rôle de Rebecca de Mornay, tendre et courageuse en même temps)... et les ombres plus noires de son instinct.
Et le train, la présence de la machine, une machine hors de control, emballée, aveugle, qui parcourt las terres inhospitalières d'Alaska, gelées et blanches, comme un noir ver de fer, comme une prison ambulante -c'est une autre caractéristique du cinèma de Kurosawa: l'orageuse rélation homme/machine.
D'une certaine façon cette machine roulant rappelle à ce camion effrayant de Duel, premier film de Steven Spielberg, oú un camion, dont le chauffeur n'apparait jamais, poursuivis sans relâche un pauvre employé de commerce. Dans les deux cas, la machine semble douée d'une intelligence propre (plus diabolique le camion, plus deus ex machina le train).
À remarquer: l'image finale de Manny-Jon Voight en pied, à la recherche de sa destinée, comme un héros guerrier qu'après sauver la vie de ceux qui peuvent encore vivre chevauche vers la mort non seulement sans peur mais avec acceptation provocante (comme s'il disait: <<bien, mort, je te veux... je vais à ton rencontre... ce sera mon acte le plus sublime... je suis le seul maître de ma vie...!>>).
Ici un vidéoclip sommaire du film. Je ne suis pas d'accord avec la critique général qui exprime yuyureiyanaxeno; oui, avec son appreciation du travail de Jon Voight.
Sunday, January 07, 2007
Killing me softly, please
Le ciel Glam
......
Saturday, January 06, 2007
Dédicace
Les Rois Mages
Friday, January 05, 2007
La proie
Najwa 2
Najwa 1
Thursday, January 04, 2007
Crime et châtiment
L'ancienne horloge déjà jaunâtre, et toujours retardée, située sur la cafetière marquait trois heures am quand la porte s'ouvrit, lentement... une tête se va montrer timidement. Après quelques instants un homme entra avec des pas hésitants.
La pénombre du local ne laissait pas voir avec clarité son visage. Il va se rester proche de la porte, avant de se seoir il fùt un legère geste avec la main -on ne se sait pas si de salutation ou pour appeler le garçon.
Douçi fut attention dans la bouteille qui Louis avait prendu de l'étagère, elle était Scotch. "Ça va", va penser elle. Et, avec son verre vide à la maine, se rapprocha de lui.
Il était regardant vers son prope verre, le tournant doucemente. Il ne va pas s'attacher à elle.
Elle s'assit à son côté et commença à lui regarder attentivement. L'homme ébauchait un étrange sourire que rappelait ce de la Gioconde. Il avait un sourire presque idiot, comme s'il fût en transe.
Il semblait brun, aux traits regulièrs, ni beau ni laid; encore elle ne savait pas si lui considérer attirant. Un parfait pas-grand-chose.
Bon, au moins il avait montré des belles manières. Une personne polie.
Il leva les yeux vers elle. Maintenant la faible lumière orangé illuminait son visage; son sourire encore était là. Elle sentit son regard profond, pénetrant, comme s'il regardait plus loin, plus... dedans. Elle avait déjà senti beaucoup de fois avant comment les hommes la deshabillaient avec les yeux, mais cela était différent. Ces yeux semblaient pénetrer dans son interieur, comme si sa peau n'avait pas la moindre importance.
Il y a de temps qu'elle avait eu trente ans, mais encore elle était belle et son corps gardait des belles formes. Quelle faute de courtoisie!
Le voilà, la regardant fixement, avec ce visage de stupide souriant.
-"Qu'est ce qu'il se passe, type?" "Êtes-vous meditant sur mon visage?"-
L'homme sembla éveiller d'un sommeil. Le sourire disparut soudain. L'envoûtement finit.
-"Pardonnez-moi, mademoiselle... je sais pas..."-
Maintenant, Douçi va remarquer que sur la commissure droite de ses lêvres avait quelque chose. Elle le prend doucement entre ses doigts, le regarda proche de la lumière... c'est quelque chose semblable à une... oui, une aile de papillon; un très beau élytre d'une merveilleuse couleur bleu tourquoise aux rayons blancs... et des points brillants, chatoyants, comme très petits diamants.
Cieux! Comment cette fantastique... chose aurai-elle arrivée jusqu'a là, jusqu'a... les lèvres de ce homme?
Il recomença à sourire, avec le même sourire.
- "C'est très belle, n'est pas?" "Plus que belle, elle est magique"-
Il resta avec le regard perdu dans cette petite aile de papillon. Et après va dire...
- "Maintenant elle m'appartient complétement"-
Et va rire aux éclats, ou cela parait, parce qu'ils pouvaient avoir été des pleurs aussi...
À le matin suivant pendant que elle buvait son café au lait, contemplait cet étonnant homme endormi dans son lit, de elle.
...Jusqu'à ce qu'elle ne lisait le journal une heure plus tard.
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