La musique et la littérature ont eu toujours une relation très étroite, non séulement pour servir de vehicule mutuel (cas de l'opéra ou la musique chantée, populaire ou culte) et ainsi ajouter une plus grande expressivité au message qui se veut transmettre, mais aussi comme source d'inspiration pour créer une nouvelle ouvre d'art.
Je veux commencer cette série de posts dédie à la relation musique-littérature avec l'un des compositeurs auxquels je suis bien plus attaché, Claude Debussy.
Debussy fut un musicien qui va composer plusieurs de ses oeuvres à partir des impressions causés par les lectures de divers écrits contemporains. Surtout poèmes d'esthétique parnasienne et symboliste (Leconte de Lisle, Baudelaire, Verlaine, mais aussi, Edgar Alan Poe, etc) qu'il va lire très tôt et qui auront une grand influence posterieur dans sa musique, beaucoup de fois aux tendances fantastiques ou mythologiques (ce qui sera une caractéristique comun à tous les musiciens impressionistes).
(je recommende la lecture du poème pendant l'écoute de la mélodie)
Claude Debussy - Leconte Delisle.
La fille aux cheveux de lin
Sur la luzerne en fleur assise,
Qui chante dès le frais matin ?
C'est la fille aux cheveux de lin,
La belle aux lèvres de cerise.
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ta bouche a des couleurs divines,
Ma chère, et tente le baiser !
Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille aux cils longs, aux boucles fines ?
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ne dis pas non, fille cruelle !
Ne dis pas oui ! J'entendrai mieux
Le long regard de tes grands yeux
Et ta lèvre rose, ô ma belle !
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Adieu les daims, adieu les lièvres
Et les rouges perdrix ! Je veux
Baiser le lin de tes cheveux,
Presser la pourpre de tes lèvres !
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
(Dédie, aussi, à toutes les Muses silencieuses)
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