Thursday, August 10, 2006

L'horizon


“Si quelqu’un vous disait qu’un jour j’ai disparu derrière l’horizon vous ne devez pas le croire. Je n’aurai pas allé au-delà l’horizon, je m’aurais fondu à lui, je fairais partie de lui, parce que de cette façon toujours que vous y regardiez je serai là contemplant votre regarder, toujours, partout.”

On disait qu’Il va disparaître derrière l’horizon sans laisser de trace. Plus jamais on le revut.

Mais Elle savait la verité, Elle savait qu'Il va suivre sa destinée: Il va devenir l’horizon lui-même, Il se va fondre avec l’horizon, Il déjà faisait partie de l’horizon. Il le lui va dire, à Elle, maintes fois, “Je suis comme l’horizon, il est toujours là mais jamais on arrive à lui”.

L’horizon, cette entéléchie sans personalité propre, toujours changeant. Cette paradoxe d’une essence sans substance; tous savons ce que c’est l’horizon, mais l’horizon n’existe pas soi-même, puisqu’il depend du regard. La raison d’être de l’horizon est n’avoir consistence, ne pas être quelque chose de fixe, il peut être n’importe quoi, il peut être n’importe oú.

Tandis qu’il existe un regard il aura des horizons.

Mais la malédicton –ou bénédiction- de l’horizon est qu'il ne peut être atteint; l’horizon c’est un eternel être de passage: toujours vers, jamais dans. Il se sentait comme ça, un vers, pas un dans; peut-être cette l’explication pour son impotence de vivre attaché aux choses materiels, pour lutter pou avoir une maison, un bon voiture, la reconnaissance des autres, etc.

Il se sentait un horizon d’émotion infinie, comme un magme vivant, s’alimentant des regards, des yeux des autres. Il était une émotion qui partagé tous les émotions, qui sentait tous les sentiments.

Il était la destinée du regard, une émotion toujours présent, une émotion pour regarder avec les yeux bien ouverts, une émotion pour reposer le regard, pour reposer le coeur, intarissable, suggestive, inconnue, mysterieuse… comme l’horizon. Et Elle savait tout ça.

(Félifictions)

No comments: