Tuesday, May 01, 2007

Curse of the Golden Flower

Toute la sumptuosité de la cour Impériale Chinoise de la dinastie Tang -Xème siècle- on peut admirer dans cette superbe recréation du réalisateur Zhan Yimou.

Il s'agisse d'une autre incursion sur le style Wuxia -melange d'histoire, légende et arts martiels-, l'un des grandes thèmes du cinéma chinoise (l'equivalent au chambara japonnais). Yimou nous fait un nouveau cadeau visuel; tout un nouveau tour de force pour ce exquis créateur d'ambiances et atmosphères fortement pictoriques.

Après Hero et House of Flying Daggers cette Curse... le mosaïque wuxia se complète avec cette histoire de corruption à l'intérieur du pouvoir: vengeances, incestes, amour sans future, guerre et trahisons, parmi d'autres...

La maîtresse de Yimou pour recréer les differentes situations tant d'action que contemplatives est absolue, mais... à cette occasion il manque le plus importante: l'émotion.
Les personnages sont incapables de transmettre la moindre empatie. L'histoire, d'une autre part, résulte trop connue dans ces lattitudes, trop rebattue. Elle pouvait avoir été ecrite par Shakespeare, par example, et avec meilleure chance à l'heure de la réalisation.
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Mais nous nous trompons, je pense que l'objectif de Yimou n'était pas faire une tragédie grecque ou un drame au style européen. Yimou est un grand créateur d'images, un magicien de la mise en scène, un peintre cinematographique, un poète baroque de la composition visuelle.
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Je pense, aussi, que le but de cette trilogie -que lui a eloigné de ses debuts d'un cinèma plus social et profonde- c'était pas tant la trame que l'excuse pour dérouler des nouvelles formes expressives pour sa créativité incéssante.

Chez Yimou la couleur, la composition pictorique, la géometrie choréographique, le dessin, les costumes, c-à-d, les conditionnements et caractéristiques proprement visuelles, sont plus importantes que les paroles ou le scènario conceptuel. L'émotion est cherchée par la voie de l'impression visuelle, pas du message dialogué -quelque chose très habituelle dans le cinèma de l'orient-.

Au contraire que Hero ou House of Flying Daggers dont l'action se passe de préference en espaces ouverts, l'action à Curse of the Golden Flower se déroule sur un espace plus limité: l'enceinte du palais imperial chinois, La Cité Interdite; la seule localisation d'extérieurs est même un parage encaissé parmi les hautes montagnes, un endroit très beau entouré de précipices et, en outre, très peu illuminé oú la scène se déroule à la tombée du soir. C'est à dire, est un film de demi-intérieurs: l'intérieur du palais, les grands cours intérieurs du palais et les ravins à l'intérieur de la montagne. Et cela, pourquoi? Pour contrôler au millimètre le théâtre d'opérations; rien ne s'échappe au control exhaustif, au détail minutieux, de la mise en scène:
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c'est la peinture en mouvement, c'est la photographie de l'instant en perpetuel glissement vers la sublimation de la beauté pictorique, c'est la danse de la quiétude et la danse des tableaux et les instantanés; aussi la danse des jongleries et les corps légers tels que plumes ou pétales de crysanthèmes; la danse des regards et la contention; la danse des costumes, des rideaus, des sacrées fleurs jaunes -à côté des pivoines-, des chevaux puissantes, des guerriers en se mouvant en foule comme s'ils étaient un seul guerrier, des guerriers-ombres arrivant du néant,... Enfin, tout un spectacle d'une force visuelle éblouissante dont le scènario seulement sert de fil conducteur.
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