Thursday, June 22, 2006

Le Début






Beauté

Et maintenant je dois vous oublier
Pour vous rencontrer un autre jour,
Peut être derrière d’autres yeux
Regardant depuis un autre amour.









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Cet imposteur de soi même, ce menteur des verités énormes, ce dupeur des paradis perdus, il s’obstinait à vivre sélon le mandat de son coeur: l’hardiesse du rêve.


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Il n’y a pas une désesperation plus triste et futile que celle qui est sentie par celui qui n’espère plus rien, par celui qui sait ce qu’il y a derrière le voile: le néant.

Quelle angoise d’avoir le pouvoir pour regarder la vie à travers des apparences, de se mirer dans le miroir de l’existence et ne voir qu’une image floue, insignifiante...!

Il faut s’enivrer pour que cette image devienne claire, précise, reconnaissable, supportable. Pour celui qui voit avec l’âme la sobriété est un martyre.

L’ivresse des sens et l’ivresse de l’esprit sont nécessaires, plus que l’ivresse vulgaire du corps, pour supporter ce trompe l’oeil qui consiste à vivre.

S’enivrer de beauté, utiliser un mirage, un sublime mensonge, pour corriger le miroir trompeur de l’existence. Pourquoi la conscience? Pour la perdre...
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L’épaisse odeur de l’absence, le bruit étourdissant du silence, l’omnipresent image d’une songe aux yeux marrons, tout ça menace de me rendre fou.

Vivre ce déchirement me tue, et moi je ne me rends à peine compte. Malgré ma sagesse et mon self-control l’enfoncement est chaque fois plus profonde.

Comme celui qui est tombé dans les sables mouvantes, plus je m’efforce de sortir plus je m’enfonce. Je n’ai pas pouvoir sur ce chaud bourbier de sentiments.
Je me sens voluptueusement englouti dans ce tourbillon de passion. Je suis un martyr avec plaisir de son martyrologe!
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