Fut-il un rêve? Fut-elle une réalité? Je sais pas.
Je me souviens d'une femme, d'une belle femme brune aux yeux rêveurs et voix délicate, mais cette femme n'est pas celle qui s'approprié de mon coeur et mon esprit. Je sais que la femme qui a grandi de jour en jour dans mon intérieur jusqu'a devenir omniprésente ne corréspond pas à cette femme-là de regard absorbé. Cette femme alien -demi-papillon, demi-succube- m'a rongé les entrailles pendant sa métamorphose en me rendant vide. Son existence est proportionnelle à mon inéxistence. À fur et à mesure qu'elle grandissait je rapetissais.
C'était comme si je soufrait une transfiguration, une transmutation: comme si le démiurge, lui-même, donnait lieu à son propre création.
La femme qui a volé mon raison a née de moi-même. L'autre, celle de chair et d'os, n'était que l'excuse, la personnification d'une nécessité.
Parfois nous nous trompons et nous confondons les rêveries et la réalité. Tout dépend de l'intensité de la nécessité.
De toutes manières, quel beau quand la rêverie prend corps... c'est à dire, quand nous devenons fous, fous de passion, fous d'irréalité, fous de possibilité.
l
No comments:
Post a Comment