Friday, June 08, 2007

Two For The Road

Ah! les magiques 60's. Y a t-il une autre décade plus prodigieuse pour la créativité artistique en symbiose avec une societé bouillonnante et avide de change?
La culture populaire se fit adolescente à tout jamais: la réjouissance, l'espoir, les illusions, la confiance dans un future éblouissant chargé de bonnes intentions... malgré la ménace de la guerre froide... ou grâce à elle.
L'art devint alors culture populaire. Il va sortir de l'Académie pour prendre la rue.
Tout à coup l'hiver nucleaire deviendra printemps fleurissant; partout poussera la force irrépressible de la croyance à la possibilité d'un monde meilleur.

C'est le temps des révoltes étudiantines à San Francisco et Paris, d'une atmposhère revolutionaire, du debut encourageant du mouvement hippie, de Warhol, de The Velvet Underground, de The Beatles, de La Nouvelle Vague, du cinèma experimentale... Mais aussi, de Jimmi Hendrix, de Janis Joplin, de Syd Barret, de Charles Bukowski, de ceux génies maudites qui donnerent le meilleur de soi-mêmes plongés en un marécage de drogues, alcool et excès qui provoquèrent sa propre autodestruction (c'est la flamme plus vive celle qui se consumera plus rapidement).

Enfin des lumières et des ombres d'une époque fantastique et irrépetiblement naïf.
Bon! Le passage du temps à mis chaque chose à son place. Mais la rêverie est inevitable en évoquant cette période transcendentale pour l'humanité en tant d'aspects.

...

L'année 1967 aussi sera l'année d'un film qui restera comme un petit chef d'oeuvre, un petit grand bijou du cinèma qui aborde la thématique des rélations de couple, je parle de Two For The Road.

Réalisé par Stanley Donen, ce grand créateur de quelques des meilleurs fims musicaux de tous le temps (Singin' in the Rain, On the Town, Seven Brides for Seven Brothers) mais aussi de splendids thrillers comme Charade ou Arabesque.

Two for the Road est un film atypique dans la filmographie de Donen. Narrativement très dynamique avec des continues flash-backs qui montrent quatre moments differents à la vie d'une couple dépuis son premier rencontre. Ces quatres moments sont, en outre, quatre voyages par l'Europe oú ils vont vivre des situations que toute couple va vivre avant o après: la dècouverte-la passion joyeuse-l'insouciance, la madurité-les fils-l'apaisement graduel, la routine-le desenchantement-l'infidelité et la retrouvaille d'un amour profonde, caché, qui n'est plus cet passion originaire mais qui répresente l'acceptation de l'autre tel qu'il est.
Tout cela au fil d'un discours narratif précis et parfois éffervescent, touchant et très moderne, oú les personnages font étalage d'une naturalité fraîche et convaincant. Pur cinèma de distraction et en même temps d'une grande profondeur: on fait facile ce qui semble difficile, sans y forcer la note dramatique, sans y appeler à l'excès analitique (plus proche, par consèquent, de la legèrete d'Adam's Rib de George Cuckor que du circonspecte cinèma de Bergman).
La technique du flash-back employée por établir une comparaison entre les differents moments vitaux de la couple résulte très efficace et amusant (le montage sincopé est splendide).

Superbe jeu de la couple protagoniste: un jeune et histrion Albert Finney et une adorable et toujours angélique Audrey Hepburn. La chimique entre les deux acteurs va fonctioner de manière merveilleuse.
Un mesuré et intelligent scènario de Frederic Raphael (Stanley Kubrick lui appellera pour écrire le scènario d'un autre fameux film sur les rélations de couple, Eyes Wide Shut) est-il à l'hauteur d'une inoubliable création de cette couple de rêve.
La délicate et romantique bande sonore d'Henry Mancini (Pink Panther, Victor/Victoria, Romeo and Juliet, Breakfast at Tiffany's) met la touche final.

Pellicule charmante, vraiment charmante et délicieuse... Actuelle et absoluement recommandable.

(ici un petit clip du film, I'm back!)

b

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