Si je pouvais vivre avec la mensonge d'un monde illusoire, si je pouvais vivre chaque moment ce tromperie comme s'il était vrai, si je pouvais croire en moi-même comme je crois à l'amour senti -ce bobard pour sprits enfantines-, alors, je pourrais vivre étranger aux souffrances des autres, aux injustices, à la misère espirituelle de l'opulence, à l'indifference impitoyable...
Je ne suis pas la conscience du monde, mais ma conscience vit à un autre monde.
Ma vie n'a pas sens sans le jeu. Je suis un joueur invétéré qui parie sur sa propre vie.
Je ne peux pas prendre ma vie sérieusement, il me manque la naïveté nécessaire. J'ai conçu toujours ma vie comme une représentation plus ou moins théâtrale. Même la mort me semble une espièglerie, une blague macabre, un bras d'honneur à notre prétentieuse intelligence.
Ah, dieu! Dans ce premier monde semble que tous jouent, que tous ne sont que des marionettes inconscientes de son âme de chiffon.
En fin de compte peut-être que la vie ne soie que l'intérpretation d'un rôle, ou plutôt, le rêve -ou le cauchemar- d'un dieu ennuyé. Je sais pas...
Je sais seulement que la vie m'est supportable grace à l'amour, à l'art, à la beauté qui fascine, et à toutes les formes d'ivresse que l'homme puisse créer; l'ivresse: la seule façon que nous avons de nous oublier qu'un jour nous perdîmes la naïveté du paradis, la candeur des dieux, pour vouloir savoir... c'est mieux ignorer, l'ignorer tout, rendre niais ou fou.
...
Tes lèvres comme une explosion de sensualité lascivement espirituelle, comme un suggestif corne d'abondance de sensations contradictoires, comme une rose rouge aux mille pétales dont chaque pétale est un frisson de plaisir, un poème amoureux et une caresse au coeur.
Tes lèvres: ce paradigme de source de délices.
Une dernière mièvrerie: tes lèvres sont les deux battants de la porte de mon paradis.
Devrai-je avoir honte de dire ces choses? Quand ce qui se dit est ce qui se sent... l'honte n'a pas lieu dans le coeur pur... et mon coeur est un enfant jouant.
j
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